Isite : Hésam Université repart au front

Propos recueillis par Marie-Anne Nourry Publié le
Isite : Hésam Université repart au front
Hésam vient de déposer un dossier d'Isite. // ©  Hamilton / R.E.A
Alors qu'on ne l'attendait plus dans le second round du Programme d'investissements d'avenir, le pôle Hésam Université, recalé à l'Idex il y a près d'un an, revient avec une candidature pour le label Isite. Un objectif plus accessible pour une communauté enfin "en ordre de marche", selon son nouveau président Jean-Luc Delpeuch.

Pourquoi candidater à un Isite (Initiatives sciences innovation territoires économie) plutôt qu'à un Idex (Initiatives d'excellence), comme c'était le cas lors des vagues précédentes ?

Nous avons un positionnement naturel sur des questions sociétales (révolution numérique, réchauffement climatique…) et sommes en prise avec des acteurs socioéconomiques.

En outre, nous sommes l’une des seules Comue franciliennes à présenter une composante territoriale dépassant sa seule région d’"origine". Grâce à nos établissements (Cnam, Arts et Métiers, ESCP Europe, ENA ou nos instituts nationaux), nous sommes  présents à la fois à l’échelle nationale, continentale et internationale. Ce sont plutôt des atouts pour un Isite.

Certains ont remis en question la survie d'Hésam lors de la dernière vague. S'agit-il d'une stratégie de la dernière chance ? Que se passera-t-il si vous n'obtenez pas le label Isite ?

Comme toute Comue, le regroupement Hésam a connu des difficultés mais il est bien vivant et il n'y a aucun risque qu'il disparaisse. D'ailleurs, il n'y a pas de relation entre le fait d'exister et le fait d'avoir Idex ou Isite. Ceux qui les ont obtenus ont gagné la capacité d'aller plus vite grâce à des moyens financiers supplémentaires mais ils ont des comptes à rendre vis-à-vis des engagements qu'ils ont pris.

Enfin, nous ne mettons pas tous nos œufs dans le même panier. Nous travaillons, par exemple, sur la mise en place d'une fondation. Et il me semble que les collectivités territoriales peuvent être des partenaires intéressants. Celles-ci doivent innover et pour cela ont besoin d'être accompagnées de chercheurs. Nous allons donc œuvrer pour connaître leurs besoins et mon expérience d'élu [Jean-Luc Delpeuch est président de la communauté de communes du Clunisois depuis 2008] est un atout certain.

Propos recueillis par Marie-Anne Nourry | Publié le