"Abstention des jeunes: et si l'école était responsable?", la chronique d'Emmanuel Davidenkoff

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François Hollande voulait être le Président de la jeunesse. 60 % des 18-24 ans se sont abstenus aux Municipales. Et si l'école avait, elle aussi, sa part de responsabilité ?

Comment amener aux urnes les jeunes électeurs ? Voilà un défi qui, s'il n'entre pas dans les prérogatives explicites du ministre de l'Education nationale, pourrait inspirer Benoît Hamon plus qu'un autre. Cette fois encore, les 18-25 ans se sont abstenus à près de 60 % lors des élections municipales – claque cinglante, relativement étouffée par les médias, pour un président qui, voici deux ans, promettait sur une place de la Bastille effervescente de placer la jeunesse au cœur de sa politique.

Que dit-on – ou que ne dit-on pas – aux écoliers, aux collégiens, aux lycéens, pour qu'ils méprisent à ce point les élections ? Ignorent-ils que la France fait partie de la minorité de pays qui, de par le monde, font confiance à la démocratie pour régir leur vie collective ? Non. Tout cela leur est dit, répété, expliqué, sur tous les tons, dès les petites classes. Sont-ils incapables de mesurer le prix de cette liberté pour laquelle, aujourd'hui encore, des hommes et des femmes sont pourchassés, emprisonnés, parfois torturés ou tués ? Probablement pas.

Là encore les programmes, notamment en histoire, éducation civique, français et philosophie, prévoient d'expliquer ces enjeux et leur actualité. Accentuent-ils une tendance plus générale de la société, se comportant en "miroir grossissant" de ses états d'âme ? C'est une sans doute une partie de la réponse ; en tout cas elle a été validée depuis longtemps par les politologues experts de la jeunesse, d'Annick Percheron à Anne Muxel.

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