Généralisation hâtive : toutes les ESC n’augmentent pas leurs frais de scolarité ! Le billet de Jean-Louis Mutte, directeur général du Groupe Sup de Co Amiens Picardie

Maëlle Flot Publié le
Non, les frais de scolarité ne « s’envolent » pas partout A l’ESC Amiens, nous avons toujours eu le souci de coller à la réalité économique de notre temps (Après tout, l’écoute du marché et le réalisme économique, n’est ce pas ce que nous enseignons dans nos amphis ?) doublé d’une volonté d’ouverture sociale et de diversité. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas augmenté nos frais de scolarité au-delà de l’inflation, permettant de cette manière l’accès au plus grand nombre à notre école.

Nous sommes passés de 6450 € en 2006 à 6950 € en 2011 soit en réalité un peu moins que l’inflation pour la même période (7,75% vs 8,2%).
Dans le même temps, nous avons exonéré de frais de scolarité de première année les élèves prépa boursiers, sachant qu’ils peuvent faire les deux années suivantes en apprentissage, leur scolarité étant à la charge de l’entreprise dans ce cas.
De même, nous exonérons partiellement les boursiers admis sur titre d’un montant équivalent à leur bourse d’état et ce pour leur première année.

Cette volonté d’ouverture sociale n’est pas réservée aux élèves du programme Grande Ecole puisque 20% des intégrés à l’ISAM (notre programme Bachelor) sont issus des cordées de la réussite et que la scolarité des étudiants de cette filière dépend de leur coefficient familial.
Cela ne s’est pas fait au détriment de la qualité : nous avons plus de 30 professeurs permanents dont une vingtaine sont des enseignants chercheurs qui ont publié de nombreuses étoiles l’an dernier. La rémunération de nos diplômés n’est pas différente de celle de leurs camarades des 30 écoles auxquelles on se compare sur ce critère.

Tour de force financier ? Non, volonté collective des Chambres de Commerce (Amiens et Picardie), d’une ville et d’une région qui, avec les anciens et le personnel de l’école, n’ont pas oublié où leur chemin les conduisait.
Le tropisme de la montagne Sainte Geneviève amène souvent à ignorer la créativité des petites écoles de province certes plus connues pour leur résilience et leur discrétion que pour leur accès au Club de la Presse.
Nous sommes fiers à Amiens d’avoir à plusieurs reprises montré la direction du changement que désiraient les jeunes et leurs futurs employeurs: gratuité pour les boursiers au concours, gratuité pour les prépa boursiers, filières en science politique, en lettres modernes, en musique et théâtre, … Après tout, ainsi que le disait Malraux, nous avons trop d’idées pour nous formaliser si l’on nous en vole quelques unes.

Jean-Louis MUTTE

Maëlle Flot | Publié le