"L'école et la révolution numérique", la chronique d'Emmanuel Davidenkoff

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L'école ne s'est jamais mieux réformée qu'en temps de crise, de la révolution à l'après-guerre en passant par la révolution industrielle ou la défaite de 1870. Saura-t-elle en faire autant pour gagner la révolution du numérique ? 

Nombre de nos institutions les plus prestigieuses se sont épanouies car l'Etat, en des temps qui semblent aujourd'hui révolus, sut parfois s'approprier des initiatives privées, y compris d'origine religieuse, lorsqu'il estimait qu'elles servaient le bien commun.

Le prestigieux lycée parisien Louis Le Grand naquit en collège jésuite avant de devenir un des fleurons du lycée napoléonien. L'Ecole Alsacienne, toujours privée mais depuis longtemps sous contrat, fit ses premiers pas modestement, dans une boutique de la rue des Ecoles, à l'initiative d'immigrés alsaciens protestants, avant d'être prise sous la coupe des Républicains. Sciences po Paris fut portée sur les fonts baptismaux par le journaliste Emile Boutmy sous le nom d'Ecole libre des sciences politiques, avant que l'Etat, tout en lui conservant un statut privé, en assure la pérennité et en fasse même la pépinière et la pouponnière de ses élites politiques. Arts et Métiers ParisTech naquit d'une initiative privé du Duc de La Rochefoucault-Liancourt, avant de trouver soutien auprès de Louis XVI puis de Napoléon. On pourrait multiplier les exemples.  

Nombre de nos institutions les plus prestigieuses se sont épanouies car elles apportaient une réponse aux besoins de leur temps différente, parfois radicalement, des réponses des institutions dominantes.

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