"Un Amazon de l'éducation ? Un horizon pas si lointain", la chronique d'Emmanuel Davidenkoff

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Le numérique bouleverse les usages avec une rapidité inédite dans l’histoire. Est-on seulement capable de l’anticiper ?

Des chauffeurs de taxi aux avocats en passant par les hôteliers, il ne passe plus une semaine sans que les médias se fassent la caisse de résonnance de la colère de professions confrontées à l’émergence d’offres alternatives portées par des services numériques. (...)

L’enseignement est à l’aube d’un tel choc. Lui aussi repose en partie sur des gestes techniques reproductibles par la machine, étant fondé pour une part sur la transmission de savoir-faire assez simples et répétitifs. Pourquoi s’échiner à enseigner en classe la liste des verbes irréguliers en anglais, les tables de multiplication ou les conjugaisons du troisième groupe ? Une bonne appli peut prendre en charge la part de répétition inhérente à de tels apprentissages, voire, si elle est bien conçue, les mettre en contexte, reproduire un certain nombre de situations d’utilisation, afin de vérifier que le savoir a bien été acquis.

Plus l’école tardera à se recentrer sur des savoirs et des compétences qu’une machine ne peut aisément reproduire, plus elle se déconnectera de ces  pratiques d’apprentissage qui se répandent à la vitesse grand V, plus elle se sera démunie le jour où un "amazon de l’éducation" trouvera un modèle économique viable (qui pour convaincre devra mixer usage des technologies et enseignement présentiel)  et séduira les usagers.

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