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Sélection en master : mode d’emploi du droit à la poursuite d’études

Sélection à l'université - amphi - seule
À la rentrée 2017, les universités pourront sélectionner les étudiants à l'entrée en master 1. © Plainpicture/Kniel Synnatzschke
Par Aurore Abdoul-Maninroudine, publié le 14 juin 2017
1 min

Vous souhaitez poursuivre vos études en master mais vous n'avez été pris dans aucun des cursus dans lesquels vous aviez candidaté. Si vous avez une licence en poche, rien n'est perdu ! L'Etudiant vous livre le mode d'emploi pour faire valoir votre droit à la poursuite d'études. Ce télé-service devrait être accessible à partir du jeudi 15 juin 2017.

Pour la première fois cette année, les universités peuvent sélectionner les étudiants qui feront leur entrée en première année de master en septembre 2017. En contrepartie, la sélection entre le M1 et le M2 disparaît et, surtout, un droit à la poursuite d'études est créé pour les étudiants titulaires d'un diplôme national de licence.

Concrètement, cela signifie que si vous n'êtes admis dans aucun des masters pour lesquels vous avez postulé, vous pourrez enclencher une procédure afin d'obtenir une place.

Voici les règles à respecter impérativement pour mettre toutes les chances de votre côté, malgré les nombreuses zones d'ombre planant encore sur la réforme !

Étape n° 1. Pour faire valoir votre droit, rendez-vous sur trouvermonmaster.gouv.fr

Premier point à avoir en tête, la procédure de recours devant vous permettre d'obtenir une place en master ne se déclenchera pas automatiquement. Si vous n'êtes admis nulle part, ce sera donc à vous d'être proactif !

Pour faire valoir votre droit, vous devrez saisir le recteur de la région académique via le site trouvermonmaster.gouv.fr, rubrique "Je suis accompagné(e)". Ce "télé-service" devrait être mis en ligne à partir du 15 juin 2017.

Autre point important : l'université a deux mois à partir de l'envoi de l'accusé de réception de votre candidature pour vous dire si elle vous accepte (ou pas) dans un de ses masters. En cas de silence de sa part, selon le principe administratif "silence vaut accord", vous êtes réputé admis dans la formation. Mais encore faudra-t-il que l'université agisse en conséquence…

Enfin, si vous souhaitez connaître les raisons du rejet d'une candidature, vous devez en faire la demande directement à l'université dans le mois qui suit la notification de ce refus.

Lire aussi : Sélection en master et droit à la poursuite d'études : ce qu'il faut savoir

Étape n° 2. Vous aurez 15 jours pour saisir le recteur

Attention également à ne pas vous laisser piéger par les délais – plutôt contraignants – encadrant le droit à la poursuite d'études. Vous devez en effet saisir le recteur de région :
- dans les 15 jours suivant la date d'obtention de la licence si tous vos refus vous ont déjà été notifiés ;
- ou dans les 15 jours suivant le dernier refus s'il intervient après l'obtention de la licence.

Étape n° 3. Des propositions vous seront faites “fin juin-début juillet”

Une fois saisi, le recteur a l'obligation de vous faire "au moins trois propositions", qui tiennent compte de l'offre de formation, des capacités d'accueil, de votre projet professionnel et de la compatibilité de la mention du diplôme national de licence et des mentions de master.

L'une des propositions au moins concerne "en priorité l'établissement d'origine" et, à défaut, un établissement de la région académique dans laquelle vous avez obtenu votre licence.

Les compatibilités entre mentions de licence et de master sont détaillées dans un tableau de correspondances publié sous la forme d'un arrêté, qui précise qu'elles sont indicatives et non contraignantes. Le recteur peut donc s'en détacher s'il le souhaite.

Les textes ne précisent en revanche aucun délai spécifique s'appliquant aux recteurs. En pratique, "les propositions seront faites aux étudiants fin juin-début juillet", estime Tarek Mahraoui, vice-président aux affaires académiques de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes).

Étape n° 4. Vous aurez encore 15 jours pour accepter ou refuser les propositions du recteur

Le temps de la réflexion vous sera ensuite compté, puisque vous aurez 15 jours pour dire oui ou non aux propositions qui vous seront faites. En l'absence de réponse de votre part dans ce délai, le recteur de région considérera votre silence comme un refus…

Ces délais passés, les universités n'auront plus l'obligation de vous proposer une place.

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