Témoignage

Haucine, étudiant à Kedge : "La prépa a bouleversé mon rythme de vie"

Haucine, étudiant à Kedge : "La prépa a bouleversé mon rythme de vie"
Haucine a préféré cuber sa prépa pour obtenir l'école qu'il briguait. © Yoanne Lamoulière/Picturetank pour l'Etudiant
Par Géraldine Dauvergne, publié le 17 janvier 2017
1 min

Pour Haucine, 22 ans, la voie de la prépa était une évidence. Admis en filière ECS, il a vu sa vie complétement transformée, mais ça en valait la peine. Il a pu intégrer l'école qu'il visait : Kedge, à Marseille.

PalmarèsDécouvrez le palmarès général des prépas 2017

Lorsqu'il était en terminale au lycée Saint-Exupéry, dans le quartier Saint-Louis de Marseille (13), ­Haucine rêvait de travailler plus tard dans la finance, à Londres ou à New York. Il s'est logiquement orienté vers la classe prépa HEC de son lycée, qui n'existait qu'en option scientifique. Une prépa "de proximité", située en ZEP (zone d'éducation prioritaire) et dont l'effectif est limité à une quinzaine d'élèves. En série S, Haucine, apprécié par ses professeurs, est admis dans cette classe. "Mon lycée est dans un quartier au nord de Marseille. Il ne destinait pas vraiment ses élèves aux classes préparatoires." Quatre ans plus tard, le jeune homme est satisfait du chemin parcouru : il est étudiant en master 1 à Kedge, l'école de management dont il rêvait.

Un grand écart entre la terminale et la prépa

"J'ai 'cubé' [redoublé ma deuxième année de prépa] pour obtenir une école que je briguais. Cette année m'a permis de viser bien plus haut que ce que j'aurais pu imaginer en passant par les admissions parallèles." Prévenu en terminale par ses professeurs de ce qui l'attendait, il se laisse pourtant surprendre par "l'écart monumental" entre le niveau et les exigences de la classe préparatoire par rapport à ceux de la terminale. "Je n'avais pas imaginé un tel bouleversement dans mon rythme de vie !"

Lire aussi : La prépa, est-ce vraiment l'enfer ?

"Ma classe est devenue une deuxième famille"

Haucine se prend au jeu, malgré bien des surprises. "D'abord, alors qu'on se met à bosser, les résultats ne suivent pas... Il ne faut pas baisser les bras : les progrès deviennent visibles sur le long terme." Mais la situation finit par s'arranger : "Ma classe est devenue une deuxième famille pour moi. Les professeurs étaient toujours présents pour nous encourager." Il révise toutes ses méthodes de travail. "Les cours étaient très denses, surtout en histoire et en mathématiques. J'ai appris à en retenir l'essentiel et à mettre en avant tous les enjeux. Je prenais mes notes directement sur mon ordinateur pour aller plus vite."

S'installer à l'internat

Sa vie personnelle change également radicalement. L'année de ses 18 ans, le jeune homme, boxeur de haut niveau, avait participé aux championnats régionaux. Il n'a pas pu continuer son sport favori, mais il n'a aucun regret.

Bien qu'il loge à proximité de son lycée, il décide, en deuxième année de prépa HEC, de s'installer dans une chambre à l'internat de son établissement. Là, il travaille au diapason avec ses camarades de promotion : quatre heures tous les soirs et le week-end, de 15 heures à 20 heures, soit cinq heures d'affilée. "Nous nous entraidons, chacun comblant les lacunes des autres."

Son niveau en terminale

11 de moyenne générale.

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