Témoignage

Quentin, en licence scientifique : "En février, je n’en pouvais plus de la prépa"

Quentin, en licence scientifique : "En février, je n’en pouvais plus de la prépa"
Quentin, aujourd'hui en licence scientifique, ne regrette pas d'avoir tenté la classe prépa. © Aimée Thirion/Hans Lucas pour l'Etudiant
Par Géraldine Dauvergne, publié le 17 janvier 2017
1 min

Quentin, 19 ans, était dans les premiers de sa classe en terminale S. Malgré ses bons résultats en maths et en physique, il n'aura tenu que six mois en prépa MPSI. Aujourd'hui, en licence scientifique, à l'université Lille 1, il ne regrette pas ses choix.

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Quentin n'aura résisté que six mois en maths sup MPSI (maths-physique-sciences de l'ingénieur), au lycée Albert-Châtelet à Douai (59). Dès les premiers cours, c'est le choc. La masse de connaissances à acquérir est phénoménale. "Je n'arrivais pas à m'habituer à cette manière de faire des maths, raconte-t-il. J'étais perdu. J'avais l'impression de me bourrer le crâne de choses inutiles qui ne serviraient qu'à nous départager aux concours."

"J'ai perdu l'envie d'apprendre"

Pour tenter de remonter la pente, le jeune homme redouble d'efforts le soir. "J'essayais de refaire les démonstrations qui allaient m'être utiles pour les colles [interrogations orales] ou le devoir surveillé de la semaine à venir." Tous les jours, Quentin reste à son bureau de 17 heures à 23 heures, au minimum. Mais l'épuisement le gagne. Peu à peu, il perd l'envie d'apprendre. Rien, pourtant, n'avait laissé présager pendant son année de terminale que son passage en classe préparatoire ne se passerait pas bien. En S au lycée Robespierre à Arras (62), il était toujours en tête de classe, avec d'excellentes notes dans les matières scientifiques. "En maths sup, j'occupais un appartement seul. Le fait de n'avoir personne à qui parler le soir a sans doute pesé dans mon découragement", explique-t-il.

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"J'ai attendu la rentrée universitaire suivante, en travaillant un peu l'été"

Quentin réussit à tenir bon jusqu'aux vacances de février, avec le soutien de sa famille, de ses camarades et de ses professeurs. "Ils ont toujours été à l'écoute de mes difficultés, mais malgré tout, la motivation n'y était plus."
Au retour des vacances, il ne peut se résoudre à reprendre le chemin du lycée et décide d'arrêter. "Je n'en pouvais plus, je ne me voyais absolument pas retourner en classe. J'ai attendu la rentrée universitaire suivante, en ne faisant rien d'autre qu'un petit job l'été : de la mise en rayon dans un magasin." Heureusement, il pense à s'inscrire sur le site Admission-postbac, en parcours renforcé de sciences exactes et sciences de l'ingénieur à l'université Lille 1.

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"Grâce à la classe préparatoire, je m'en sors très bien à la fac"

Il intègre quelques mois plus tard une licence scientifique à l'université, là où, à 19 ans, il se sent à sa place. "Je m'en sors très bien, grâce à la classe préparatoire ! Quand je dois travailler quatre heures le soir, cela ne me paraît rien du tout. J'en ai gardé une bonne méthode de travail. Désormais, à l'université, ce sont les mêmes matières, mais abordées moins rapidement, avec plus d'applications et moins de stress."
Malgré son expérience éprouvante, Quentin conseille de tenter malgré tout une classe préparatoire. "Même si on se trompe, tant pis, peu importe le temps qu'on y reste ! C'est toujours bénéfique, autant au niveau des méthodes de travail que des connaissances."

Son niveau en terminale

Classé dans les premiers de sa classe de terminale S, avec une moyenne de 17 en mathématiques et de 15 en physique.

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