Reportage

Une année en prépa : comment choisir sa future école ?

Corentin, Maureen et Juliette ne négligent aucune piste pour leur orientation.
Corentin, Maureen et Juliette ne négligent aucune piste pour leur orientation. © Delphine Dauvergne
Par Delphine Dauvergne, publié le 22 novembre 2017
5 min

IMMERSION EN PRÉPA. Épisode 3. Cette année, l’Etudiant suit les élèves de la classe prépa BCPST, dite "prépa agro-véto", du lycée Pothier d’Orléans. En novembre, pendant le forum d’orientation, ils commencent à réfléchir aux débouchés. Les anciens élèves sont venus présenter leurs établissements et trouvent des oreilles attentives.

Vendredi 17 novembre 2017, au lycée Pothier d’Orléans, l’après-midi est consacré à un forum d’orientation. Les élèves en classe prépa BCPST ont eu pour consigne d’aller se renseigner au maximum. "Je leur ai dit de faire le tour de tous les stands des écoles, car même s’ils ne sont pas intéressés maintenant, c’est bien de se faire une idée en amont", explique Delphine Vernier, leur enseignante de biologie.

À la recherche de plan B, C…

Les étudiants se rendent dans la salle polyvalente sans a priori et en restant réalistes. "Le concours pour intégrer une école vétérinaire est très difficile. Mon plan B, c’est de suivre un cursus à l’université pour devenir enseignante. Je viens donc me renseigner pour un plan C !", confie Marie, 18 ans. Dans la grande salle, les sacs sont déposés sur le côté pour pouvoir profiter de la visite.

Un groupe d’élèves s’est agglutiné au premier stand, tenu par des étudiantes d’UniLasalle Beauvais, une école d’ingénieurs spécialisée dans plusieurs domaines (agroalimentaire, géologie, alimentaire et santé…). "Cela peut être une solution si on ne passe pas en deuxième année de prépa, car on peut intégrer cette école à plusieurs niveaux, dès le postbac", commente Juliette. L'étudiante espère réussir le concours des écoles vétérinaires, mais ouvre un œil sur les autres cursus, notamment pour devenir ingénieure paysagiste. "J’ai découvert Agrocampus Angers, son mode de fonctionnement, mais aussi les voies pour l’intégrer."

Louka, 18 ans, a lui aussi remarqué un nouvel établissement à cibler s’il ne réussit pas à intégrer l’ENSG (École nationale supérieure de géologie). "Je suis venu au forum pour me renseigner sur des cursus dans la géologie et j’ai repéré l’école de géophysique de Strasbourg, qui a d’ailleurs une formation en double diplôme avec l’ENSG !"

Louka est passionné par les phénomène de sols, comme le volcanisme. Il espère pouvoir intégrer une école de géologie.
Louka est passionné par les phénomène de sols, comme le volcanisme. Il espère pouvoir intégrer une école de géologie. © Delphine Dauvergne

Rendre une orientation floue plus concrète

Certains, comme Hugo, comparent en direct les écoles pour essayer d’affiner leurs choix. "Je suis intéressé par les formations sur le développement durable, l’environnement", confie-t-il. Un critère important pour lui : "La possibilité d’une mobilité à l’internationale dans un pays en développement". Il prend le temps de discuter avec les étudiants de plusieurs stands : "Ils racontent leur expérience concrète, c’est mieux que les brochures !"
Ayant vécu deux ans au Sénégal pendant son adolescence, Hugo aimerait pouvoir choisir une école d’ingénieurs où il pourrait partir dans un pays en développement.
Ayant vécu deux ans au Sénégal pendant son adolescence, Hugo aimerait pouvoir choisir une école d’ingénieurs où il pourrait partir dans un pays en développement. © Delphine Dauvergne

Le stand du forum qui a le plus de succès est, sans surprise, l’école vétérinaire de Maisons-Alfort. Un rêve pour beaucoup d’élèves de cette classe prépa, qui aimeraient devenir vétérinaire. Deux étudiantes présentent le contenu de leur cursus, avec notamment des exemples de polycopiés de dissections.

"Comment se passent les oraux ?", demande Tiffany, pour glaner quelques conseils avisés. "Il faut simplement montrer tout ce que tu sais faire. Même si tu te trompes, il faut rebondir, ne jamais répondre "Je ne sais pas" et surtout ne pas stresser si les questions paraissent trop difficiles", répond l’étudiante de l’école vétérinaire.
Mathilde, Justine, Tiffany et leurs copines ont très envie de rejoindre l'école vétérinaire de Maisons-Alfort.
Mathilde, Justine, Tiffany et leurs copines ont très envie de rejoindre l'école vétérinaire de Maisons-Alfort. © Delphine Dauvergne

"Ces deux étudiantes ont fait cinq demi ("cuber", faire une année de plus pour essayer d'obtenir un meilleur classement aux concours) et ont réussi à décrocher l’école qu’elles voulaient. C’est un bel exemple, mais je ne sais pas si je pourrais faire pareil", confie Tiffany. Des inquiétudes partagées par ses camarades de classe. "À midi, on discutait des solutions à l’étranger : la Belgique (même si les dossiers sont maintenant soumis à un tirage au sort) ou les États-Unis (et refaire une demande d’équivalence en revenant en France)", envisage Mathilde.

Les préparationnaires regardent tout de même les stands des autres écoles, "surtout les écoles d’agronomie, pour voir s’il y a une partie dédiée aux animaux". Pour Justine, cela paraît compliqué de choisir : "Les écoles d’ingénieurs ne sont pas forcément orientées secteurs ou métiers, les débouchés paraissent trop flous !" Patience, il reste encore plus d’un an pour se décider…

Pour aller plus loin - Livres l'Etudiant Editions

> J'aime les animaux : 105 idées de métiers quand on aime les animaux

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