Reportage

À l’ESGCI, les étudiants jouent leur intégration à l'escape game

Une heure pour résoudre des énigmes et sortir de la salle : tel est le challenge des étudiantes de l'ESGCI pour leur intégration.
Une heure pour résoudre des énigmes et sortir de la salle : tel est le challenge des étudiantes de l'ESGCI pour leur intégration. © Aude Lorriaux
Par Aude Lorriaux, publié le 05 octobre 2017
6 min

L’école de commerce ESGCI organise tous les ans une semaine d’intégration pour les nouveaux venus. Pour faire connaissance de manière ludique et souder les élèves, les première année ont droit à un escape game. À vos méninges, prêt, feu... jouez !

“On va vous enfermer dans une pièce pendant une heure. Le but du jeu est de vous échapper le plus vite possible en répondant à des énigmes”, annonce Idoya. La responsable de groupe de l’entreprise d’escape games X Dimension Real Escape déroule, ce lundi 2 octobre 2017, les règles aux nouveaux venus qui écoutent sagement, bras croisés pour la plupart.

C’est la rentrée à l’ESGCI et, pour bien démarrer, l’école de commerce a choisi d'accueillir ses élèves de première année avec une opération "team building" ("renforcement d'équipe") un peu spéciale : un jeu d’évasion grandeur nature. Une façon de réinventer les manifestations destinées à l'intégration des nouveaux étudiants, plus ou moins bien vécues par les participants.

Sept jeunes filles qui ne se connaissent pas se regardent donc en riant, avant de choisir leur univers. Le taux de réussite n’est que de 55 %... De quoi se mettre un peu la pression ! Erwan Giacometti, le “maître du jeu”, les met en file indienne et leur donne des bandeaux noirs à mettre sur les yeux, avant de les faire entrer dans une pièce. “Rêveuses, vous vous endormez profondément… Vous êtes toujours dans votre rêve… Vous disposez de 60 minutes, et pas une minute de plus, ou sinon vous sombrerez dans un sommeil très profond que certains appellent coma !”
Et clac ! La porte se referme. Lorsqu’elles ouvrent les paupières, voilà les étudiantes entourées d’horloges, dans une petite salle qui évoque "Alice au pays des merveilles". “On commence par où ?” lance l’une des participantes, un peu perdue face à l’ampleur de la tâche. Les voilà qui se mettent à fouiller partout, à retourner les objets, passer les mains sous les meubles…

Eurêka !

Océane écarquille les yeux en regardant un piano, qui reste désespérément muet. Au bout de quelques minutes, Lauren parvient à trouver la première énigme. Des “bravo !” fusent de tous côtés. Les visages sont concentrés, les sourcils parfois froncés, mais la bonne humeur se lit sur tous les visages. “Comment on fait pour dire merci à la voix ?”, crie Sabrina, face au talkie-walkie.
Clac ! La deuxième porte s’ouvre. Les voilà dans une chambre d’enfants toute bleue, avec des peluches, un oreiller et un petit bureau. Tous les regards se tournent soudain vers le plafond, où une boussole les scrute. “La lumière verte éclipsera la lumière rouge”, lit à haute voix l'une des étudiantes. On se gratte le crâne, on retourne le casse-tête dans tous les sens, et hop, un papier en sort. Il faut faire quelques calculs… La formule est trouvée !
L'escape game : un outil de "team building" idéal pour faire connaissance en début d'année.
L'escape game : un outil de "team building" idéal pour faire connaissance en début d'année. © Aude Lorriaux
“Hallelujah !”, s'exclame Sabrina en entrant dans la troisième pièce, à l’atmosphère japonisante. Au mur une grande tenture du maître de l’estampe, Hokusai, représente le mont Fuji. Mais à côté, les sept étudiantes ne sont guère inspirées par le jeu de go, un jeu de plateau d’origine chinoise. “Je n’y comprends rien !”, lâche l’une d’elles. “Je suis épuisée”, répond l’autre. Tic-tac, tic-tac, le temps est bientôt écoulé… Gong ! C’est fini. Erwan revient dans la salle en leur expliquant les énigmes qu’elles n’ont pas trouvées. “On y était presque !“ relativise Imen, mi-amusée, mi-déçue.

"Cela nous prépare à affronter tout ce qui nous attend"

“On a perdu beaucoup de temps au début et cela nous a pénalisées”, explique Daphney, 24 ans, à la sortie du jeu. Elle a travaillé pendant un an comme assistante de direction avant d’arriver à l’ESGCI et sait que l’entreprise est un milieu où prime le collectif. Pour elle, organiser un escape game pour se connaître est définitivement une “bonne idée”: “Cela nous prépare à affronter tout ce qui nous attend…”, analyse-t-elle.
“Il faut de la cohésion dans une équipe pour pouvoir bien travailler. On était toutes à fond, soudées !”, abonde Imen, 21 ans, qui ne s’attendait pas du tout à se plonger dans l’univers d’un jeu pour son premier jour d’école. “Au début, j’étais un peu de côté, mais je fais tout le temps ça”, ajoute-t-elle, quand on lui demande comment elle a vécu l'expérience. “Il y en avait d’autres qui étaient directement dedans”, rigole Imen.
Pour Mohamed Mehadji, élève de troisième année et responsable associatif de l’ESGCI, ce type de jeu est une bonne façon d’apprendre rapidement à cerner la personnalité de ses camarades. Il permet aussi de développer ses capacités de communication. “Le mot d’ordre, c’est de se parler. Ce que dit une personne peut en inspirer une autre, on réalise qu’on n’a pas à avoir honte, et que toutes les idées sont positives. Cela permet à chacun de trouver sa place, et cela donne une vraie joie quand on trouve !” C’est la deuxième année que l’école organise un escape game pour sa semaine d’intégration. Et sans doute pas la dernière…

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