Portrait

Avec BimBamJob, ces superwomen rêvent de faire disparaître le chômage

Irène Soulages et Aurélie Pichard, fondatrices de BimBamJob, sortent leurs capes de superwomen contre le chômage.
Irène Soulages et Aurélie Pichard, fondatrices de BimBamJob, sortent leurs capes de superwomen contre le chômage. © BimBamJob
Par Delphine Dauvergne, publié le 16 janvier 2017
1 min

ELLES VONT FAIRE LA UNE. Irène Soulages et Aurélie Pichard, deux diplômées d’HEC, ont pour objectif de réduire le chômage dans le secteur du sanitaire et social. À 25 ans, elles ont créé une start-up d’aide à la réinsertion : BimBamJob.

Et bim on cherche, et bam on trouve un job ! Les superwomen Irène Soulages et Aurélie Pichard ont l'habitude de "pitcher" sur leur start-up en explicitant son nom, BimBamJob. Leur rêve ? Vaincre le chômage. Elles se sont concentrées sur le secteur du sanitaire et du social "car les employeurs ont aussi des difficultés à recruter. Paradoxalement, plus de 20 % des personnes qui pourraient remplir ces postes vacants sont au chômage", constate Irène. En cause : "les barrières digitales pour accéder à l'emploi".

"Nous réfléchissions d'abord à monter un projet sur la formation de personnes sans expérience. Puis, au cours de nos rencontres avec les acteurs du social, nous avons remarqué que le problème se situait au moment du recrutement", raconte Irène. Les deux jeunes femmes de 25 ans, ont commencé à réfléchir au projet alors qu'elles étaient encore étudiantes à HEC.

Deux années de césure pour chacune

Les parcours d'Irène et Aurélie sont similaires : avec un bac scientifique, suivi de deux ans de classe prépa, elles entrent à HEC et prennent deux années de césure dans leur cursus. Aurélie s'investit dans un stage d'un an dans une start-up d'édition de manuels scolaires et acquiert une sensibilité pour l'éducation et la formation. Elle part ensuite une année faire du bénévolat en Malaisie dans un centre d'accueil pour enfants et adolescents.

Irène a elle aussi profité de son année de césure pour faire un long stage – dans un réseau d'entrepreneurs sociaux – puis une expérience à l'étranger dans le social : des missions de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) en Allemange. Elle retrouve Aurélie sur les bancs d'HEC, où elles terminent leur master. "Nous avons alors réalisé que nous avions toute une série de valeurs en commun et la même envie d'agir pour aider les personnes en recherche d'emploi", se souvient Irène.

Un accompagnement personnalisé

Diplômées en 2015, elles se lancent dans l'entrepreneuriat social en créant BimBamJob. Leur projet étudiant devient alors concret. L'objectif est resserré : "faciliter l'accès à l'emploi dans le secteur du sanitaire et du social à des personnes non connectées, souvent mal à l'aise avec le français". Gratuit pour les candidats, ce service est financé par les employeurs (maisons de retraite, crèches...), qui ont souvent du mal à recruter.

Auxiliaires de vie, gardes d'enfants, aides ménagères, aides-soignants... les postes à combler dans ce secteur sont nombreux. "Nous proposons d'abord un entretien avec la personne pour établir avec elle un CV qui respecte les codes, puis notre algorithme reprend ce CV pour faire ressortir les offres qui lui correspondent", décrit Irène. Ainsi, les recruteurs ont affaire à des candidats déjà présélectionnés.

Chaque jour un candidat est embauché en CDI

Des partenariats avec des centres de formation ou encore des agences Pôle emploi ont été mis en place pour renforcer le dispositif. Depuis le lancement officiel de BimBamJob, en mars 2016, environ 6.000 personnes ont été suivies et un candidat est embauché en CDI (contrat à durée indéterminée) par jour grâce à la start-up.

Les profils des jeunes diplômées se complètent bien au quotidien : "Aurélie a une vision globale de BimBamJob. Elle a conçu le logiciel et notre site Internet et s'occupe aussi du développement commercial. Moi, je gère plutôt la partie opérationnelle, l'administratif, la comptabilité...", explique Irène.

Récompensées par plusieurs prix, dont le prix Réseau Entreprendre Paris, les fondatrices de BimBamJob ont de l'ambition : "À terme, nous aimerons toucher encore plus de secteurs en tension qui connaissent la même problématique, comme le BTP ou encore la restauration". Leur désir d'agir n'a pas de limites.

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