Témoignage

Objectif grande école. Paul part à Dauphine, Jules passe les oraux des business schools

Jules, 21 ans, étudiant en deuxième année de DUT GEA à l'IUT Paris-Descartes, espère intégrer une école de commerce par les admissions parallèles.
Jules, 21 ans, étudiant en deuxième année de DUT GEA à l'IUT Paris-Descartes, espère intégrer une école de commerce par les admissions parallèles. © Photo fournie par le témoin
Par Cécile Peltier, publié le 08 juin 2017
1 min

Très satisfait d'être admis en licence 3 à Dauphine, Paul, 20 ans, en deuxième année de DUT GEA, a décidé de ne pas aller plus loin que les écrits des concours des écoles de commerce. Pour nous faire connaître l'aventure des oraux, il passe le flambeau à Jules, son camarade de promo, qui est pour sa part en plein "tour de France" des écoles auxquelles il a postulé.

Épisode 2. "Le dernier mois avant les écrits des concours d'entrée en école de commerce, normalement, tout le monde donne le meilleur de soi en révisant à fond, moi, je n'ai pas beaucoup travaillé...", confesse Paul, 20 ans, étudiant en DUT GEA à l'IUT Paris-Descartes

Et pour cause : l'étudiant qui, en parallèle du concours Passerelle, avait postulé en licence 3 de gestion en apprentissage à l'université Paris-Dauphine a su en mars, un mois avant les concours, qu'il était admis.

Lire aussi : Concours des écoles de commerce : ce qui change en 2017

"Tout est fait pour que ce soit stressant"

"Dans l'ensemble, mon choix était fait, mais j'ai quand même décidé de passer les écrits pour me rendre compte de l'ambiance, sachant que je pense repasser les concours à bac+4", raconte-t-il. 

Paul n'a pas regretté : les 1.500 candidats, alignés dans l'immense hangar du parc d'exposition de Villepinte (93), et les règles imposées, ont de quoi impressionner un profane. "C'est très strict. Par exemple, pour l'épreuve du TAGE (test d'aptitude aux études de gestion), on n'a pas le droit de tourner la première page avant que les 10 premières minutes ne soient passées. Tout est fait pour que ce soit stressant..."

Des épreuves "abordables"

Les épreuves du concours Passerelle lui ont toutefois semblé "abordables". "En option gestion (l'une des nombreuses proposées au concours Passerelle), je n'ai pas trouvé le sujet très compliqué. Pourtant, on n'en avait pas fait beaucoup en prépa", insiste l'étudiant. 

La technique acquise dans le cadre de sa préparation privée l'a "beaucoup aidé" pour réaliser la synthèse. "Si tu ne respectes pas le format – minimum deux pages et pas plus trois pages – c'est éliminatoire."

En anglais, Paul a répondu à toutes les questions, avec le risque de perdre un point en cas d'erreur : "Je me suis dit que je n'avais pas grand-chose à perdre".

Au final, le candidat s'en tire plutôt bien. Ses notes (14/20 au TAGE, 15,5/20 en synthèse, 16/20 en anglais et 11/20 en gestion), lui ont permis d'être admissible à toutes les écoles du concours Passerelle, mais pas assez bien classé pour espérer être reçu dans les meilleures. "C'est un bon entraînement pour l'année prochaine. Cette fois, je viserai le top 5, et si possible l'ESSEC."

Jules, en route vers les oraux

Paul se réjouit de voir les bons résultats enregistrés par ses copains de promo. C'est le cas de Jules.

Ce Parisien de 21 ans, qui a tenté Passerelle, Tremplin et les concours de Skema et TBS (Toulouse Business School), qui recrutent sur des épreuves "maison" (scores du TOEIC et du TAGE 2, plus un dossier de motivation pour TBS), a été reçu avec d'excellentes notes dans toutes les écoles où il avait postulé.  

Un 17,5/20 à l'épreuve de synthèse ou encore un 16/20 en anglais au concours Passerelle, lui ont ainsi permis de se classer entre "la 95e et la 150e place" selon les écoles, dont la "135e" à GEM (Grenoble école de management) qu'il rêve d'intégrer. Il était pourtant sorti des écrits un peu déboussolé : "Certaines épreuves, comme l'option marketing, m'avaient semblées plus dures qu'en prépa... Finalement, cela s'est bien passé puisque j'ai eu 15/20..."

Son secret ? Un travail régulier, avec beaucoup de TAGE et de synthèses blancs les dernières semaines avant les concours, et une grosse capacité de travail acquise lors d'une première année de PACES (première année commune aux études de santé).

CV projectif à Skema

Ne reste plus maintenant qu'à réussir les oraux. Fin mai, le premier à Skema et sa fameuse épreuve du "CV projectif", s'est bien passé, estime-t-il : "Il faut se présenter avec un CV à dix ans. J'ai trouvé cela assez intéressant, car cela permet de se projeter", relate l'étudiant.

Lire aussi : Business schools : notre "kit de survie" pour les oraux

Jules, qui n'a pas encore d'idée précise de ce qu'il veut faire plus tard, a imaginé son parcours à Skema : une première année en France, puis un M1 business management sur le campus de l'école à Belo Horizonte (Brésil) et un M2 entrepreneurship et innovation à Nice, avant de créer son entreprise. 

"Le jury était assez réceptif. Certains des jurés ont essayé de me challenger sur mon année de médecine et savoir pourquoi je n'avais pas continué. Ils m'ont aussi questionné sur mes choix, afin de voir dans quelle mesure ce que j'avais mis dans mon CV était cohérent."

Après l'oral de Neoma, qui s'est déroulé le 7 juin, il reste à Paul trois oraux : GEM, le 9, TBS le 12 et Kedge le 13 juin. "Pour limiter la fatigue et mettre toutes les chances de mon côté, je me suis volontairement cantonné aux écoles qui m'attiraient le plus", explique-t-il.

"Oral inversé" à GEM

Chaque école propose une ou deux épreuves de langues, auxquelles l'étudiant s'est soigneusement préparé. "Je lis la presse anglo-saxonne et hispanophone afin de réviser un peu mon vocabulaire. Je regarde aussi un peu la télé et j'écoute la radio en espagnol."

Jules concentre le gros de son énergie sur l'entretien de personnalité. Si la plupart des écoles proposent un échange assez classique avec le jury (parcours, projet professionnel, personnalité...), d'autres sont plus innovantes. À GEM, par exemple, l'épreuve démarre par un "entretien inversé" au cours duquel le candidat doit interroger le jury. Un exercice un peu inhabituel : "J'ai pensé à des questions spécifiques selon les différents métiers et révisé le vocabulaire qui va avec", explique Jules.

En parallèle, l'étudiant s'entraîne à présenter et à argumenter son CV : "Je répète encore et encore. L'objectif est d'être confiant face au jury, et d'effacer toute marque de stress".

Retrouvez les épisodes de notre série "Objectif grande école" et suivez Margaux et Paul dans leur parcours pour intégrer une école de commerce : 

- Objectif grande école. Paul, en DUT : une école de commerce sans passer par la case prépa
- Objectif grande école. Margaux, en prépa ECS : écoles de commerce en vue !

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