Témoignage

Objectif grande école. Margaux, en prépa ECS : écoles de commerce en vue !

Margaux, 18 ans, étudiante en 2e année de prépa ESC au lycée Joffre de Montpellier, prépare les concours d'entrée en école de commerce.
Margaux, 18 ans, étudiante en 2e année de prépa ESC au lycée Joffre de Montpellier, prépare les concours d'entrée en école de commerce. © Fournie par le témoin
Par Cécile Peltier, publié le 17 février 2017
1 min

Les chemins qui mènent aux grandes écoles de commerce sont multiples. Jusqu'à la rentrée 2017, l'Etudiant suit un lycéen et deux étudiants qui veulent tenter les concours. Premier épisode avec Margaux, en 2e année de prépa ECS à Montpellier, en pleines révisions.

Épisode 1. Début février 2017 : à un peu plus d'un mois et demi des premiers écrits des concours d'entrée en école de commerce, Margaux, 18 ans, met à profit les vacances d'hiver pour réviser à fond. L'étudiante est en deuxième année de prépa ECS (économique et commerciale, option scientifique) au lycée Joffre de Montpellier.

En terminale, son cœur balançait entre un IEP (institut d'études politiques) et une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles). "J'avais des bonnes notes, mais pas de projet professionnel défini", se souvient Margaux. Finalement, séduite par la dimension généraliste de la formation, elle opte pour la prépa. "J'adore les langues vivantes et la philo. L'idée de pouvoir continuer les matières du lycée pendant deux ans m'a rassurée. Et après une école de commerce, on peut à peu près tout faire", assure l'étudiante. 

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Beaucoup de travail mais une bonne ambiance

Près de deux ans plus tard, Margaux ne regrette pas son choix : elle a adoré ses cours, acquis des "méthodes de travail efficaces" et s'est fait plein d'amis, loin des clichés qui entourent souvent la prépa. "Il y a, certes, beaucoup de travail et de pression, mais aussi une bonne ambiance et une vraie cohésion. On a un groupe Facebook pour partager les khôlles ou les devoirs sur table, et le week-end on va ensemble à la bibliothèque."

Pour tenir la longueur, Margaux a appris à se ménager des pauses. "Toute l'année, je suis allée courir une fois par semaine et le dimanche soir à partir de 20 h, j'arrêtais de penser à la prépa."

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Fan de géopolitique

Pendant l'année, d'anciens élèves de Joffre et des représentants des écoles de commerce sont venus présenter leur établissement aux élèves de prépa. Deux d'entre elles ont retenu son attention : GEM (Grenoble École de management), tournée vers la géopolitique – son "dada" – et TBS (Toulouse Business School), qui possède un partenariat avec l'IEP de Toulouse. "J'avais beaucoup aimé l'ESSEC, aussi. L'intervenant parlait très bien de l'ESS (économie sociale et solidaire). C'était intéressant d'avoir un profil qui sorte un peu de l'audit ou la finance, mais il était trop tard pour m'inscrire..."

Plus tard, Margaux se voit bien travailler dans le secteur du journalisme ou de l'ESS. À moins qu'elle ne se découvre une passion pour le marketing ou la logistique une fois rentrée en business school  ?  "On verra, relativise-t-elle. C'est vrai que pour l'instant, je ne connais pas trop les matières enseignées en école de commerce."

"Il faut connaître ses limites"

Comme tous ses camarades de promo, Margaux s'est inscrite en janvier aux concours Ecricome (Kedge, Neoma) et BCE (Banque commune d'épreuves), qui réunit 24 écoles. Sur les 26 écoles auxquelles mènent ces deux concours, Margaux a décidé de se concentrer sur huit d'entre elles : Audencia, l'EDHEC, l'EM Lyon, GEM, KedgeNeoma, Skema et TBS. Sa liste comprend les écoles classées de la 4e à la 11e du classement Sigem

En revanche, elle a fait le choix de ne pas passer les trois premières : HEC, ESSEC et ESCP Europe, surnommées les "Parisiennes". "Je sais qu'il faut être ambitieux. À Joffre, les profs ne voient que par les écoles qui possédent la triple accréditation (Equis, AACSB et Amba) et HEC est un peu un rêve. Mais il faut aussi connaître ses limites...", estime Margaux.

Les siennes concernent surtout les maths. "Le niveau demandé est très élevé et il m'a fallu un peu de temps pour être dans le coup...!" Pour réviser intensément, Margaux est rentrée chez ses parents à Arles (13). "La maison avec le jardin est plus agréable que mon petit appartement, et le soir je ne suis pas toute seule."

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De 9 à 10 heures de révisions par jour

Pour un maximum d'efficacité, l'étudiante a établi un planning précis, à raison de 9 à 10 heures de travail quotidien. "De 8 h à 12 h 30, je bosse les maths. Je refais tous les devoirs de l'année et je m'appuie sur les annales des années précédentes", détaille Margaux. L'après-midi, après un break d'une heure, elle se plonge dans ses cours de géopolitique et "s'entraîne à faire des plans" pendant deux heures et demie. Un bon moyen d'acquérir des "automatismes". 

Puis, elle termine la journée par une heure et demie d'une autre matière, type philosophie ou langue vivante. "En anglais et en espagnol, je fais des thèmes et des versions afin d'apprendre un maximum de vocabulaire. En philo, je rédige des fiches des textes et des auteurs que j'apprends."

Les écrits dans son lycée

Quelle que soit la matière, ses professeurs se refusent à faire des pronostics sur les sujets, trop aléatoires. "Quand on voit qu'à GEM ou à TBS, la géopolitique a un coefficient de 8 ou 9, si on fait une impasse on peut facilement perdre plusieurs centaines de places."

Les cours de prépa s'arrêtent officiellement début mars, quelques jours avant le début des Ecricome (12,13, et 14 avril 2017). Margaux n'aura pas à bouger : son lycée est centre d'examen. "Cela devrait me retirer un peu de stress", se félicite-t-elle. Elle aura ensuite une semaine pour réviser les écrits de la BCE qui se dérouleront entre le 24 avril et le 5 mai 2017. Ensuite, Margaux prévoit de prendre "quelques jours de repos" bien mérités ! Avant de se remettre au travail en vue des oraux.

Les grandes dates des concours 2017

Concours Ecricome prépas

- du 12 au 14 avril : épreuves écrites.

- le 8 juin : résultats d'admissibilité.

- du 13 juin au 4 juillet : épreuves orales.

- le 10 juillet : résultats d'admission.

Concours BCE :

- entre le 24 avril et le 5 mai (selon les écoles) : épreuves écrites.

- les 8 et 9 juin : résultats d'admissibilité.

- entre le 13 juin et le 6 juillet (selon les écoles) : épreuves orales.

- entre le 5 et le 10 juillet (selon les écoles) : résultats d'admission.

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