Décryptage

Les entreprises font-elles une différence entre les étudiants issus d'une prépa et ceux entrés via les admissions parallèles ?

Par Jessica Gourdon, publié le 21 juillet 2014
1 min

Votre insertion professionnelle souffrira-t-elle du fait que vous n’ayez pas fait de prépa avant d’intégrer une école de commerce via une prépa ? Ou bien, au contraire, avoir suivi la voie des admissions parallèles est-il un avantage face aux recruteurs ? Nos conseils, extraits du guide Admissions parallèles en école de commerce, de Jessica Gourdon, aux éditions l’Etudiant.

Les entreprises ne font aucune différence entre les étudiants qui sont passés par les prépas et ceux passés par les admissions parallèles. Les recruteurs sont toutefois attentifs à la formation initiale des jeunes diplômés.
  

Admissions parallèles en école de commerce : la formation postbac, un atout à valoriser

D'après un sondage réalisé en octobre 2012 par la banque d'épreuves Passerelle auprès de 405 DRH (directeurs des ressources humaines), les premiers éléments examinés par les recruteurs sur les CV sont les stages et le niveau du dernier diplôme. Si vous avez décroché un BTS management des unités commerciales, puis un diplôme de l'ESC Dijon Bourgogne, le DRH sera bien sûr beaucoup plus attentif à cette dernière formation.

Cela ne signifie pas pour autant que la formation postbac soit passée sous silence. Mais halte aux idées reçues: les étudiants passés par les classes préparatoires, souvent considérées comme des formations d'élite, ne sont pas forcément privilégiés par rapport aux autres. D'après l'enquête Passerelle, 25 % des recruteurs citent en premier les prépas comme leur formation initiale préférée et 24 % les BTS. 19 % préfèrent avant tout les formations universitaires type licence ou master, et 10 % les DUT.

Les BTS donnent en effet une image de formation "terrain", très concrète et opérationnelle. Un diplômé de grande école qui a suivi cette formation après son bac aura sans doute une approche des métiers de la base moins abstraite qu'un étudiant de prépa. Un atout certain pour le management et la communication avec des salariés aux différents niveaux de l'échelle.
  

Admissions parallèles en école de commerce : quand la prépa est préférée par quelques entreprises très élitistes

Pour certaines entreprises au recrutement très élitiste et très sélectif, être passé par une classe préparatoire constitue un atout.

C'est notamment le cas des gros cabinets d'audit et de conseil parisiens, qui recrutent de nombreux jeunes dans les meilleures écoles (HEC Paris, ESSEC Business School, ESCP Europe, EMLYON Business School) et qui, par tradition, sont attachés aux qualités des étudiants passés par ces classes.

Ces exigences sont liées aux types de postes proposés, qui nécessitent de manipuler beaucoup de chiffres et de faire preuve d'une forte capacité de travail et d'abstraction. Des compétences particulièrement développées pendant ces années de bachotage.
  

Admissions parallèles en école de commerce : mettre en avant les stages

Pour Babak Mehmanpazir, directeur délégué du programme grande école de l'EM Strasbourg Business School, les "plus" qui font la différence sur un CV tiennent davantage au parcours des candidats dans l'école qu'à leur formation précédente. "Les DRH vont regarder les années de césure en entreprise, les doubles diplômes à l'étranger, les engagements associatifs, qui sont des signaux très positifs", remarque-t-il.

Jean-François Fiorina, directeur de l'ESC Grenoble et président de Passerelle, approuve : "Les entreprises font confiance à l'école pour tout ce qui est lié au contenu de la formation. Mais ce qui est décisif, ce sont les à-côtés et la logique de la construction du parcours."

 

admissions parallèles en école de commerce // (c)POUR ALLER PLUS LOIN

À découvrir aux éditions l'Etudiant : 
"Admissions parallèles en Ecole de commerce", par Jessica Gourdon.



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