Portrait

Cet élève ingénieur développe un antivol de vélo sans contact

Benoît a inventé un antivol sans contact grâce à un carte qui fait office de clé.
Benoît a inventé un antivol sans contact grâce à un carte qui fait office de clé. © Photo fournie par le témoin
Par Juliette Boulegon, publié le 08 août 2017
4 min

IL VA FAIRE LA UNE. En première année à l’UTC de Compiègne, Benoît Thomas, élève ingénieur de 18 ans, a créé un antivol sans contact. Il a remporté plusieurs prix pour sa création, capable de se verrouiller seule.

Après son bac S passé à Amiens (80), Benoît a intégré l’école d’ingénieurs UTC (Université technologique de Compiègne). Depuis toujours, il aime fabriquer, créer, concevoir de toutes pièces des objets avec son frère. Plus jeunes, ils ont même réalisé une casquette à panneau solaire. Quelques années plus tard, en faisant du vélo, une autre idée lui vient. “Je voulais un système plus simple et rapide pour protéger mon vélo, ne pas perdre du temps à trouver un endroit où le cadenasser”, se souvient l’élève ingénieur.

Un autodidacte du bricolage

Il commence alors à travailler sérieusement sur l’idée de ce qui deviendra “antivel”, un antivol de vélo innovant. Sans réelle expérience en la matière, Benoît apprend seul, se renseigne, s’informe et décide d’utiliser l’impression 3D. Une façon assez simple, peu onéreuse et accessible à tous pour mettre en œuvre ses idées. Il décide de se rendre dans un fablab à Amiens, pour utiliser gratuitement une imprimante 3D. Il achète son propre plastique et apprend à modéliser.

Benoît a bidouillé son antivol à La Machinerie, un fablab à Amiens.
Benoît a bidouillé son antivol à La Machinerie, un fablab à Amiens. © Photo fournie par le témoin

Après des heures de travail et de recherche, Benoît parvient à obtenir un résultat satisfaisant. L’idée est d’utiliser un lecteur de cartes à puce comme une clé. Une fois la carte retirée, une glissière coulisse et bloque la roue arrière. Quand on remet la carte, cela débloque la roue pour pouvoir à nouveau l’utiliser. Benoît a même pensé à installer une alarme : si le vélo est déplacé, elle se déclenche automatiquement.

D’inventeur à entrepreneur

En juin 2016, l’étudiant prend son courage à deux mains et s’inscrit au concours INNOVEZ de Sciences et vie Junior. “J’ai toujours eu envie d’y participer, il fallait que je tente ma chance pour ne pas avoir de regrets.” Il remporte ainsi ce prix mensuel en juin 2016, puis l’édition annuelle en février 2017 au palais de la Découverte, à Paris.

Benoît a participé en 2017 à L’European innovation academy en Italie.
Benoît a participé en 2017 à L’European innovation academy en Italie. © Photo fournie par le témoin

Benoît se voit alors proposer de participer à l’European Innovation Academy en Italie. Parti avec d’autres étudiants de sa promo, il effectue une formation d’entrepreneuriat/marketing pendant trois semaines. Il y rencontre également des jeunes venus du monde entier pour développer une idée, un projet en groupe. Avec son équipe, ils cherchent à cette occasion à développer un nouveau prototype de bateau pour dépolluer les océans en Chine. Et arrivent dans le top 10 des idées du programme. “Maintenant que nous sommes rentrés chez nous, nous continuons de travailler à distance sur ce projet.”

L’étudiant a donc mis son “antivel” de côté, pour le moment, même s’il admet qu’il a été “un tremplin décisif” pour lui dans son envie de créer. Il a décidé de consacrer son temps au développement d’autres projets, comme le prototype de bateau. “J’aimerais toucher au plus grand nombre de secteurs possible”, confie ce jeune inventeur. Il s'est ainsi lancé dans un nouveau projet avec son frère et d'autres étudiants de l'UTC et de l'ESTACA. Le sujet, tenu encore secret, concerne encore le vélo, mais avec un concept différent...

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