Portrait

Élèves ingénieurs, ils ont inventé Braidle, une liseuse braille

Antoine, Marc, Marguerite, Alban et Romain ont remporté le hackathon Day-Click 2016.
Antoine, Marc, Marguerite, Alban et Romain ont remporté le hackathon Day-Click 2016. © Delphine Dauvergne
Par Delphine Dauvergne, publié le 15 novembre 2016
1 min

Une équipe d’élèves ingénieurs en formation franco-allemande à l’EPF ont remporté le hackathon Day-Click organisé par Syntec numérique fin octobre 2016. La thématique, l’accessibilité, leur a inspiré une tablette de lecture braille.

En France, il existe 1,7 million de déficients visuels, mais seulement 1 % des livres sont disponibles en braille. Partant de ce constat, l'équipe d'étudiants de l'EPF participant au hackathon Day-Click, le 18 octobre 2016, a décidé de remédier à ce problème en inventant une liseuse.

Antoine Gaillard, Marc Boivent, Marguerite Charon, Romain Gille et Alban Poirier, cinq élèves en 3e année de la formation bi-nationale franco-allemande de l'école d'ingénieurs, ont été "très étonnés" de remporter le premier prix de ce concours organisé par Syntec numérique. "Notre formation est spécialisée en production et automatisation. Nous sommes des novices en informatique, mais c'était un challenge de se prêter au jeu et de voir ce qu'on pouvait valoir", explique Antoine, 20 ans, étiqueté porte-parole de l'équipe.

Une liseuse qui traduit en braille

Le thème du concours, connu seulement deux semaines avant l'épreuve, était l'accès à l'emploi et à la formation pour les personnes en situation de handicap. Le jour même du hackathon, les étudiants ont eu six heures pour finaliser leur idée. "Nous avons modélisé notre produit, mais également monté un business plan pour montrer qu'il était viable", décrit Antoine. Leur atout par rapport aux autres équipes ? "Nos cours d'économie".

Nommée Braidle pour faire la fusion entre l'écriture des malvoyants et la liseuse Kindle, leur tablette a pour vocation d'aider à lire des livres et documents numériques par un système de traduction. "La liseuse fonctionnera avec un algorithme qui traduira les phrases en braille, en actionnant les six caractères qui se lèveront ou se baisseront selon les mots", explique Marguerite, 20 ans.

Un prototype prévu en mars

Pour que leur produit soit accessible à toutes les bourses, ils ont décidé de fixer un prix entre 500 et 600 €. "Mais pour l'instant, cela reste des estimations. Nous commencerons à démarcher pour obtenir des financements seulement lorsque notre premier prototype sera prêt", précise Antoine, qui garde les pieds sur terre. Le Day-Click leur aura rapporté 1.000 € par membre de l'équipe.

Encouragés par le jury à développer leur Braidle, les étudiants se sont fixés comme premier objectif de préparer leur prototype d'ici mars 2017, avant de lancer leur start-up. L'équipe vient de s'agrandir de trois autres recrues, camarades de la même promotion, dont deux étudiants allemands. "Ils ont d'autres compétences que nous à faire valoir, notamment au niveau technique, souligne Marc, 20 ans, l'un des membres de l'équipe. Mais ils apportent aussi un œil nouveau sur le projet."

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