Portrait

Julien Meyer : de l'école d'ingénieurs à l'équipe de France de hand

Julien Meyer fera son entrée en équipe de France de handball en mai 2017.
Julien Meyer fera son entrée en équipe de France de handball en mai 2017. © Photo fournie par le témoin
Par Myriam Attaf, publié le 02 mai 2017
1 min

IL VA FAIRE LA UNE. À seulement 20 ans, Julien Meyer, l’un des joueurs phare du club du Chambéry Savoie Mont-Blanc Handball vient d’être appelé en équipe de France. Il disputera son premier match le 3 mai 2017 face à la Norvège. Retour sur son parcours.

D'Omeyer à Meyer, il n'y a qu'une lettre. Le 3 mai 2017, Julien Meyer, 20 ans, marchera sur les traces de son aîné, champion du monde : le gardien de but disputera son premier match en équipe de France de handball. "Qualité humaine, collectivité et passion." Selon Julien, ce sont ces mots qui résument le mieux le sport qui aujourd'hui occupe une place si importante dans sa vie. Et c'est peut-être la raison pour laquelle il a commencé à le pratiquer si jeune.

Originaire de Sélestat, dans le Bas-Rhin (67), il a commencé à jouer il y a une quinzaine d'années. "J'ai découvert la baballe à l'école de hand. Personne dans ma famille ne pratique ce sport, à part mon oncle qui a fait du handball pro. Le hobby de mes parents, c'est la musique."

Le pôle Espoir en troisième

Alors qu'il est en quatrième, une section sportive s'ouvre à Sélestat et lui permet de goûter aux joies du sport de compétition, d'avoir "un regard professionnel sur la pratique". En troisième, le collégien intègre le pôle Espoir de Strasbourg, grâce auquel il concilie sans trop de difficultés sport et études.

Les entraînements structurent son planning : il se réveille tous les matins à 8 h pour une séance de deux heures et demi, avant un autre entraînement en fin d'après-midi. Ce rythme l'oblige à surveiller son hygiène de vie : kinésithérapie et balnéothérapie sont de mise.

Premier contrat et premiers mondiaux

Résultat de cette rigueur : le jeune homme signe son premier contrat avec le centre de Chambéry en 2015 et remporte la même année le championnat du monde des moins de 21 ans au Brésil.
Une compétition pendant laquelle il est aussi sacré "meilleur gardien".

Mais plus que ce palmarès, jouer lui a donné la possibilité de développer des qualités humaines. "Le chemin du handball, c'est l'école de la vie : on rencontre du monde tout le temps et on acquiert du savoir-être, du savoir-vivre en groupe."

Étudier : un moyen de garder la tête sur les épaules

Si Julien a une véritable passion pour son métier, il n'en oublie pas pour autant ses autres ambitions.
Il continue à étudier, une activité qui le stimule. "Même si le handball reste ma priorité, j'ai besoin d'un éveil intellectuel."

Après l'obtention d'un bac S, le sportif s'inscrit à l'INSA Strasbourg avant de devoir l'interrompre à cause de son activité sportive. "J'ai choisi cette formation car je pouvais la faire en deux ans, mais au final les cours n'étaient pas compatibles avec mon rythme d'entraînement."

Lire aussi : Les jeunes qui vont faire la une

Suite à cette expérience, le gardien de but s'accorde une pause pour se consacrer au handball. Mais il n'abandonne pas pour autant l'idée de poursuivre un parcours académique. À la rentrée 2017, il se formera en e-learning à un BTS (brevet de technicien supérieur) en management, spécialisé dans l'accompagnement des sportifs.

Julien tient à rester sur les bancs de la fac, parce qu'il sait que la carrière d'un joueur est courte. "Le handball, ce n'est pas un métier, c'est une passion. Mais tout peut s'arrêter du jour au lendemain : il faut avoir un plan B."

Un jeune comme les autres

Quand il n'est pas dans les gymnases, le gardien de but mène une vie simple. Il aime se balader en montagne, faire la cuisine et passer du temps avec ses amis. Même s'il est parfois compliqué de s'accorder sur les heures de rendez-vous... "Malgré un emploi du temps chargé, j'ai du temps libre... mais mes amis ne sont pas souvent disponibles !"

C'est aussi grâce au handball que le jeune homme a noué ses plus belles amitiés : "J'ai suivi des amis avec qui j'ai fait toute ma carrière. Certains, avec qui j'ai commencé, sont en équipe aujourd'hui, comme moi."
L'entourage familial est aussi un élément important pour le gardien de but. Son père est directeur d'EPHAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées) et sa mère est coordinatrice en gériatrie.

Un état de fait qui aide le jeune homme à garder les pieds sur terre... même si pour le moment, il a la tête dans les étoiles.

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