Portrait

Ma vie d'étudiant à l'ENAC : Jonas vise plus haut

Jonas, élève ingénieur en première année à l'ENAC.
Jonas est élève ingénieur en première année à l'ENAC. © Delphine Dauvergne
Par Delphine Dauvergne, publié le 17 mars 2015
1 min

En première année d'école d'ingénieurs à l'ENAC (École nationale de l'aviation civile) à Toulouse, Jonas projette de s'orienter vers les télécommunications aéronautiques. Cet étudiant de 22 ans raconte son quotidien et ses projets, ambitieux, pour l'avenir.

Après un bac STI devenu depuis STI2D, Jonas préfère entrer en école d'ingénieurs par "la grande porte" d'une classe prépa. Il suit donc trois années de prépa TSI (technologies et sciences industrielles) au lycée Louis-Vincent, à Metz (57). "Je n'avais pas envie de continuer en BTS, ni de faire une licence, car je ne voulais pas être technicien. J'aspirais à des responsabilités, avoir la satisfaction de l'accomplissement de projets", justifie Jonas.

Ce Messin intègre l'ENAC (École nationale de l'aviation civile) en passant les CCP (concours communs polytechniques), et rencontre en première année quatre autres étudiants passés aussi par une filière technologique. "Nous sommes moins forts en maths, mais nous avons plus de facilités en électronique, car c'est une matière qu'on étudie depuis la seconde", explique-t-il.

Passionné par le monde aérien

Pour Jonas, le choix de l'ENAC ne s'est pas fait au hasard... "Je voulais devenir contrôleur aérien, car il y en avait dans ma famille. Assurer la sécurité d'autant de personnes dans le ciel est valorisant", confie-t-il. Finalement, l'étudiant a raté le concours spécifique de l'ICNA (ingénieur du contrôle de la navigation aérienne) pour accéder à ce métier, mais a trouvé une nouvelle vocation... dans les télécommunications. "Je m'intéresse plus aux systèmes électriques, aux communications, comment un avion peut se repérer alors qu'il ne voit rien...". Jonas souhaite désormais devenir ingénieur dans les télécommunications aéronautiques.

Une école (re)connue des recruteurs

"L'ENAC est une école unique en Europe car elle est la seule à apprendre en priorité tous les systèmes en lien avec l'avion. Elle délivre une vision plus globale que les autres écoles, qui vont plutôt se concentrer sur la mécanique des moteurs", décrit Jonas. Ainsi, l'étudiant suit, par exemple, des cours sur les réglementations dans les aéroports.

Autre atout de l'ENAC : la variété de ses formations. "Nous ne fréquentons pas que des ingénieurs sur le campus de l'école : on côtoie des pilotes, des contrôleurs et même des militaires", constate-t-il. Jonas a également choisi cette école pour sa "bonne réputation auprès des recruteurs. J'ai régulièrement vu des offres de stage qui stipulaient vouloir un élève de l'ENAC".

Parmi les quatre spécialités de la formation d'ingénieur de l'ENAC, Jonas compte choisir la majeure "télécommunications aéronautiques et spatiales" en deuxième année. "Ce n'est pas la plus demandée, car elle comprend beaucoup d'informatique. Je me dis qu'elle me permettra de trouver du travail dans d'autres domaines que les avions si je n'en trouve pas", estime-t-il, pragmatique. Dans cette même optique, il a choisi de faire son stage d'un mois chez Thyssen Krupp, une société allemande qui monte des moteurs de voitures.

En première année, les étudiants suivent un tronc commun assez classique : mathématiques, informatique, météorologie, aéronautique, navigation... Les deux dernières années sont consacrées aux majeures pour la moitié du temps, mais aussi à des enseignements de professionnalisation (anglais, recherche d'emploi...). "Cette année, nous avons suivi presque 10 % de nos cours en autonomie : le contenu était en ligne et les intervenants disponibles pour nous répondre par e-mail. Cela peut être compliqué lorsqu'on a des difficultés dans certaines matières", admet-il.

Sport obligatoire !

À l'ENAC, les journées sont chargées. Les étudiants ont cours de 8h à 17h30, avec une heure de pause déjeuner. Les emplois du temps sont mis à jour toutes les semaines, selon les disponibilités des intervenants, et les étudiants peuvent les consulter sur des ordinateurs dédiés à cet usage dans le hall des bâtiments.

Le jeudi après-midi est libéré pour les activités sportives, obligatoires. "Le football, c'est important pour moi. Même en prépa je continuais, car cela me permet de décompresser", argumente-t-il. L'école dispose d'un terrain de football et de rugby, trois courts de tennis, un gymnase, une salle de musculation et même... un terrain de pétanque !

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