Témoignage

Ma vie d’étudiant à l’ISAT : Stéphane, à fond la caisse !

Stéphane s’attaque à la pyramide des savoirs, à l’entrée de l’ISAT.
Stéphane s’attaque à la pyramide des savoirs, à l’entrée de l’ISAT. © Delphine Dauvergne
Par Delphine Dauvergne, publié le 20 octobre 2015
1 min

Stéphane, 21 ans, est en troisième année à l’ISAT (Institut supérieur de l'automobile et des transports), une école d’ingénieurs spécialisée dans l’automobile implantée à Nevers (58). Autoentrepreneur, il bénéficie d’un cadre adapté pour ses ambitions.

"J'ai toujours baigné dans l'automobile. Mon père adorait les voitures et lisait la presse spécialisée", raconte Stéphane, 21 ans, en troisième année à l'ISAT (Institut supérieur de l'automobile et des transports), à Nevers (58). Après un bac S, cet Auxerrois intègre l'Insa Lyon, où il reste seulement 1 an. "Ce n'était pas assez appliqué, ni assez spécialisé pour moi", justifie-t-il.

Stéphane entre alors en première année à l'ISAT. "Je voulais me spécialiser dans l'automobile et cette école a l'avantage d'être publique, donc les frais d'inscription sont moindres [615 € l'année]", explique-t-il. Rattachée à l'université de Bourgogne, l'école dispose cependant de 9.000 m2 de locaux.

Plus de calculs que de manipulations de moteurs

Les élèves ingénieurs sont 90 par promotion et répartis par groupes de 30 en TD. "Les cours en informatique, comme l'électronique embarquée, sont ceux qui m'intéressent le plus. À l'inverse, la construction mécanique m'ennuie avec tous ses plans de pièces à apprendre…", soupire Stéphane.

En toute logique, l'étudiant a choisi la spécialité énergétique plutôt que la mécanique. En énergétique, les cours tournent plus autour du moteur et des véhicules intelligents. L'autre spécialité se concentre sur les matériaux, leur allégement ou encore la vibro-acoustique. "En entrant à l'ISAT, il faut avoir à l'esprit qu'on n'entre pas dans une école de mécaniciens. Les élèves ingénieurs passent plus de temps à faire des calculs qu'à manipuler des moteurs", avertit l'étudiant. Il suit entre 25 et 30 heures de cours par semaine.

Un étudiant-entrepreneur

Stéphane bénéficie d'un rythme adapté à son statut d'étudiant-entrepreneur. "En plus de l'aménagement des cours, des stages possibles dans sa propre structure, cela me donne également une légitimité, notamment devant les banques", se félicite-t-il. Stéphane a également à sa disposition le matériel de l'école et sa société est hébergée dans l'un des laboratoires de l'ISAT.

Fonder sa start-up était une évidence pour lui. "Mon père et mon grand-père ont tous les deux créé leur société, dans les travaux publics. Moi, j'avais envie de créer quelque chose qui n'existe pas, dans l'informatique". Il se lance en août 2014 avec un logiciel de simulation, dont il déposera le brevet dès qu'il aura récolté assez de fonds.

Nevers, une ville tranquille mais attractive

À Nevers, la vie est calme. "Nous sommes éloignés des tentations d'une grande ville, ce qui en fait un bon cadre pour travailler !" Les nombreux parcs permettent de courir. Le sport est d'ailleurs une matière obligatoire à l'ISAT. En deuxième année, Stéphane a choisi de s'inscrire au club de basket de Nevers pour valider cette matière.

Côté sorties, si l'offre est limitée, des soirées sont tout de même organisées par les associations étudiantes au foyer les jeudis soir. "C'est la rencontre de la semaine !" sourit Stéphane. L'étudiant doit reprendre la tête du BDE (bureau des élèves) de l'ISAT. "Cela va me permettre de gérer un budget de dizaines de milliers d'euros et obtenir des contacts", projette-t-il.

Nevers est aussi dotée de quelques bars et boîtes de nuit, un cinéma, un bowling... "Certains d'entre nous vont aussi souvent faire du karting pas loin, à Magny-Cours."

Un futur tourné vers la recherche

Non-boursier, ce sont ses parents qui l'aident à subvenir à ses besoins. Stéphane donne également des cours de maths et physique à des lycéens. Il loge dans un studio situé dans le centre-ville, qu'il paie 370 € par mois. Pour se déplacer, il utilise uniquement sa voiture, même si la ville est dotée de pistes cyclables et d'un réseau de bus.

Pour la suite, Stéphane pense travailler dans sa société "si elle se développe comme prévu. Sinon, pourquoi pas continuer en doctorat ?" À l'ISAT, 20 % des élèves choisissent cette voie-là. Peut-être pour la même raison que Stéphane : "Trouver des solutions à des problèmes que personne ne peut m'expliquer."

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