Portrait

Ces journalistes en herbe récompensés pour leurs éco-reportages

Jérémie, Lauren, Léa et Claire, lauréats du concours Jeunes reporters pour l'environnement 2017.
Jérémie, Lauren, Léa et Claire, lauréats du concours Jeunes reporters pour l'environnement 2017. © Delphine Dauvergne
Par Delphine Dauvergne, publié le 21 juin 2017
1 min

ILS VONT FAIRE LA UNE. Dans le cadre du concours Jeunes reporters pour l’environnement 2017, quatre prix ont été décernés à des étudiants. Leurs productions journalistiques (à l'écrit, en radio ou en vidéo) abordent des thématiques écologistes variées, qui leur tiennent à cœur.

Journalistes en herbe et soucieux de préserver la planète, les lauréats du concours Jeunes reporters pour l'environnement ont su communiquer leur engagement dans leurs productions. Lors de la remise des prix, le 6 juin 2017, ils ont reçu du jury, dont l'Etudiant faisait partie, des chèques de 500 et 1.000 €.

Le regard d'une plongeuse

Lauren Ricard, 26 ans, a remporté le prix spécial sport & développement durable, pour son reportage vidéo sur la plongée responsable dans le parc des Calanques. Étudiante en dernière année de l'EJCAM (École de journalisme et de communication d'Aix-Marseille), elle pratique ce sport depuis plusieurs années. "J'ai participé davantage pour mon vécu de plongeuse que pour ma casquette de journaliste", admet Lauren, familière de la pollution dans les eaux marseillaises.

Filmer dans l'eau n'a pas été aisé. "Il fallait rester stable, malgré le courant. J'avais peur que la caméra prenne l'eau ! Plonger l'hiver était aussi un challenge, à cause de la température", se souvient-t-elle. En fin de cursus, Lauren souhaite exercer le métier de journaliste à l'international, forte d'expériences d'échanges en Chine et aux États-Unis, mais aussi de bénévolat en Thaïlande, à Madagascar et au Bénin.

Défenseuses d'un café écolo

Seules participantes à ne pas être étudiantes en journalisme, les jumelles Léa et Claire Gaigeot, 20 ans, en troisième année à l'INSA Toulouse, s'intéressent à l'environnement depuis plusieurs années. "Nous faisons du kayak depuis plus de dix ans. Cela nous a montré la beauté de la nature, mais aussi l'importance de la protéger", raconte Léa. Au sein de leur école d'ingénieurs, elles se sont investies dans plusieurs organisations étudiantes, comme Green'INSA, ou encore le pôle développement durable du BREI (bureau régional des élèves ingénieurs).

Pour le concours, elles ont "essayé de trouver un geste quotidien qui a un impact sur la nature. Dans l'école, les étudiants se ruent sur les machines à café… Nous avons donc suivi cette piste et sommes parties avec notre caméra à la recherche d'initiatives existant déjà". La principale difficulté à laquelle elles se sont heurtées : "trop de contenu. C'était difficile de faire le montage !"

Leur reportage vidéo, "Un café durable", a remporté le prix audiovisuel ex-aequo avec le reportage radio "Supercoop, le supermarché collaboratif qui repense la consommation" de Carmen Abdali, étudiante à l'Institut de la communication de Lyon 2.

Partisan du journalisme de solutions

"L'environnement est un thème nouveau et un sujet majeur de nos sociétés. Mais plus que l'attrait pour l'écologie, c'était le journalisme de solutions, le fait de relayer des initiatives positives, qui m'intéressait", confie Jérémie Vaudaux, 21 ans, étudiant en M1 journalisme à l'IJBA (Institut de journalisme Bordeaux-Aquitaine) après être passé par une prépa littéraire. Il est lauréat dans la catégorie article avec un sujet sur le défi des "familles à énergie positive", qui se mobilisent pour réduire leur consommation et leurs factures.

"Ce n'était pas un scoop puisqu'il s'agissait de la 8e édition de ce challenge, mais il avait été peu traité dans les médias. C'est une tendance qu'il fallait relayer", explique Jérémie. Il aimerait, une fois son diplôme en poche, "être journaliste de presse écrite sur des sujets sociétaux, pour être toujours proche des gens". Jérémie s'est aussi prêté au jeu et a installé un régulateur d'eau, utilisé des astuces pour limiter sa consommation d'électricité et organisé un tri régulier de ses e-mails inutiles. Ses prochains objectifs : essayer de tendre vers le "zéro déchet", en achetant sans emballages, et se déplacer à vélo. "Ce que j'en ai retenu c'est qu'on peut tous agir à notre échelle."

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