Rachat de Supinfo par le groupe Ionis : qu’est-ce que cela change pour les étudiants ?
Dans le courant de l'été, le groupe IONIS, désormais à la tête de SupInfo, a pris la décision de fermer une quinzaine de campus de l'école d'informatique en France. Plusieurs solutions sont proposées aux étudiants concernés par ces fermetures.
Le groupe IONIS, désormais à la tête de l'école, a souhaité fermer les campus dont les effectifs étaient jugés insuffisants et qui n'étaient en conséquence "plus économiquement viables" selon Fabrice Bardèche, vice-président exécutif de IONIS Education Group. Une quinzaine de sites* en métropole et outre-mer ne sont plus ouverts depuis ce mois de septembre.
Quelles solutions de continuité pédagogique pour les étudiants ?
Il est possible que certains étudiants rencontrent des difficultés administratives, par rapport au transfert d'établissement ou dans la délivrance de convention de stage par exemple. "Ces questions sont en train d'être gérées par les services d'Epitech. L'établissement apporte son appui temporaire à tous les étudiants qui rencontrent des problèmes." Une adresse mail et un numéro de téléphone ont été mis à disposition des étudiants. Néanmoins, certains étudiants ont entamé des procédures pour quitter l’école.
Pas de changement immédiat dans l'offre de formation
L'organisation de la formation et l'enseignement pédagogique mis en place au sein de l'établissement ne sont pas amenés à évoluer à la suite de ce rachat. Du moins pas dans l'immédiat. "Nous avons repris la proposition de formation telle qu'elle figure dans les documents de SupInfo. Nous gardons la même promesse de formation."
Cela ne signifie pas pour autant que le contenu pédagogique ne va pas évoluer dans les années à venir. "Il y aura des évolutions au fur et à mesure de la trajectoire que nous voulons donner à SupInfo mais ce ne sera pas une révolution", poursuit Fabrice Bardèche.
Acquérir une expertise métier en informatique
Au fait, SupInfo s'adresse à quel public ? Cette école supérieure d'informatique s'adresse principalement aux étudiants qui souhaitent se diriger vers le domaine professionnel de l'informatique et acquérir un haut niveau d'expertise dans un métier. Les étudiants accèdent à des études d'informatique assez diversifiées avant de s'orienter vers une branche professionnelle plus spécifique.
"Ce seront des diplômés qui auront une bonne compréhension de l'informatique et sa périphérie et qui seront capable de déployer un certain nombre de 'solutions logiciels' dans les entreprises. Ce n'était pas un de nos objectifs de formation pour notre école d'ingénieurs EPITA par exemple", précise Fabrice Bardèche.
Le vice-président du groupe IONIS se montre très clair sur le point de l'employabilité : le rachat de SupInfo par le groupe IONIS n'aura pas d'incidence sur les perspectives d'entrée des jeunes diplômés sur le marché du travail. "Il n'y aura pas de problème à l'embauche", certifie Fabrice Bardèche.
* Il s'agit des campus de Clermont-Ferrand, Grenoble, Le Lamentin (Martinique), Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Orléans, Reims, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Troyes et Valenciennes.
L'école supérieure d'informatique SupInfo était auparavant gérée par la société belge Educinvest. Mais l'établissement a été placé en liquidation judiciaire au début de l'été 2020. Le groupe IONIS (EPITA, IPSA, Epitech) a été désigné repreneur de l'école dans le courant du mois d'août. Ce nouvel investissement vient compléter l'offre de formation du groupe d'enseignement supérieur privé dans le secteur de l'informatique et du numérique. "Nous allons donner une nouvelle dynamique à la marque SupInfo", assure Fabrice Bardèche, vice-président exécutif de IONIS Education Group.