Décryptage

Enseignement supérieur : ce qui va simplifier votre vie

Parmi les 50 mesures de simplification de l’enseignement supérieur annoncées le 28 avril 2016 par le secrétaire d'État Thierry Mandon, 16 concernent directement les étudiants. Si certaines actions sont déjà entrées en vigueur, d’autres seront appliquées au cours des prochains mois. Quels changements pour vous ?

"Simplifier, c'est faciliter la vie de tous". Le secrétaire d'État Thierry Mandon a présenté, jeudi 28 avril 2016, les 50 mesures retenues pour simplifier l'enseignement supérieur et la recherche.

Parmi elles, 16 concernent directement les étudiants. Certaines actions sont déjà effectives, mises en place notamment dans le cadre du plan national de vie étudiante, présenté en octobre 2015 par François Hollande. D'autres devraient l'être au cours des prochains mois. Retour sur les mesures les plus importantes.

Stages : des conventions simplifiées

Adoptée en 2014, la loi sur l'encadrement des stages a apporté tout un lot de verrous de sécurité pour les étudiants. Six mois maximum pour éviter les contrats déguisés, attribution d'un enseignant référent pour assurer le suivi, indemnité revue à la hausse... Mais plusieurs points du texte ont paradoxalement compliqué la vie des étudiants, que ce soit la nécessité de faire signer cinq fois sa convention de stage ou encore l'obligation pour l'enseignant référent d'encadrer au maximum 16 étudiants. "C'est aujourd'hui une vraie difficulté, concède Dylan, élève à Sciences po Lille. Je me suis tourné vers mon prof de droit, qui était pour moi le plus légitime à encadrer mon stage. Mais il n'a pas pu accéder à ma demande car il avait atteint son quota..."

Dans le cadre de la simplification, le nombre de signatures a été revu : trois seulement seront désormais nécessaires. Le nombre d'étudiants par enseignant référent devrait être revu à la hausse lors de la prochaine vague de mesures de simplification, attendue pour l'automne 2016.

Diplômes : une authentification disponible en ligne

Annoncée en janvier 2016, la création d'un service public d'attestation numérique des diplômes nationaux d'enseignement supérieur devrait permettre, à terme, d'obtenir facilement en ligne la preuve que vous êtes bien diplômé(e). "Chaque année, 80.000 attestations sont demandées, argumente le ministère et les CV faisant mention de diplômes non obtenus sont en très forte croissante."
La forme papier du document continuera, quant à elle, d'exister. "Aujourd'hui, un diplôme d'État dans sa forme 'papier filigrané' ne peut être délivré qu'une seule fois à son titulaire, constate le ministère. Par la suite, seule une attestation d'obtention peut être obtenue.

L'initiative devrait concerner les BTS et les diplômes de comptabilité et de gestion dès septembre 2016, puis les licences au cours de l'année, avec une généralisation progressive aux diplômes délivrés depuis 15 ans.

Inscriptions : en quelques clics sur Internet

Si certaines universités ont franchi le cap et proposent déjà ce service (par exemple, université Paris-Sud, université Lyon 2), la plupart des établissements demandent encore à leurs futurs étudiants de se rendre sur place pour effectuer leurs inscriptions administrative et pédagogique.
La simplification vise à mettre en place de façon systématique la dématérialisation des modalités d'inscription.

Le portail etudiant.gouv.fr 

Dans le cadre du plan national de vie étudiante, plusieurs actions ont déjà été mises en place. La demande dématérialisée des bourses en fait partie, tout comme la création d'un portail unique etudiant.gouv.fr, abritant tous les services de vie étudiante. Depuis janvier 2016, c'est sur ce portail que vous pouvez déposer votre DSE (dossier social étudiant) pour vos demandes de bourses ou de logement.
Désormais, ce site va également accueillir un simulateur de droits, concernant tant les aides au logement que l'accès à la couverture maladie universelle complémentaire.