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Shanghai, QS, THE… à quoi peuvent vous "servir" les classements internationaux ?

Etudier parmi les 200 meilleurs établissements du monde : à quoi ça sert ?
Etudier parmi les 200 meilleurs établissements du monde : à quoi ça sert ? © plainpicture/Marion Beckhäuser
Par La rédaction de l'Etudiant, Gheorghe Cerescu, publié le 06 juin 2018
6 min

Shanghai, QS, Times Higher Education… Les rankings reviennent chaque année mais vous ne savez pas toujours comment les utiliser. Nos pistes pour vous repérer dans la toile des classements internationaux.

Depuis l'avènement du classement de Shanghai en 2003, qui distingue les meilleures universités mondiales, de nouveaux rankings voient le jour chaque année. Times Higher Education, QS, US News and World report... Si ces noms n'évoquent rien pour vous, pas d'inquiétude ! Selon une étude de Campus France publiée en 2015, seule une minorité d'entre vous les connaissent et les utilisent pour choisir leur destination d'études à l'étranger. Alors comment les interpréter ? Et avec quelles précautions ?

1. Intéressez-vous aux classements à partir du master

Les classements internationaux mettent l'accent sur la recherche dans les universités et les grandes écoles. Il est donc pertinent de les considérer à partir du niveau master et encore plus du doctorat où les indicateurs liés à la recherche prennent toute leur importance. Néanmoins, même si vous vous sentez moins concernés par leurs résultats en licence, notez que les travaux des chercheurs nourrissent directement l'enseignement que vous recevez !

2. Ne privilégiez pas un classement en particulier

En dix ans, six classements internationaux des universités ont vu le jour. Et tous aspirent à devenir "LE" ranking de référence. Pour autant, aucun n'est plus incontournable qu'un autre. Vous pouvez donc jeter un œil à l'ensemble des classements, en gardant à l'esprit que d'autres aspects, tels que la sélection à l'entrée ou la taille du campus, sont déterminants pour votre choix d'orientation à l'étranger."Comme avec les classements nationaux, il convient de garder une distance et ne pas faire confiance qu'à ces instruments", estime une représentante de l'EUA (association des universités européennes).

3. Ne vous laissez pas (trop) influencer par la réputation des meilleures universités

La plupart des classements sont fondés sur la réputation académique des universités. Celle-ci est mesurée à partir de données fiables (nombre de publications ou de citations d'enseignants-chercheurs), mais elle l'est aussi parfois à partir d'enquêtes d'opinons."L'aspect marketing prend alors le relais, prévient Frank Pacard, directeur de l'enseignement et de la recherche à l'École polytechnique. Les agences en charge de ces enquêtes demandent à des chercheurs dans le monde entier de citer les dix meilleures universités... sans leur soumettre de liste". Conséquence : le résultat est biaisé car les chercheurs citent spontanément les mêmes établissements, dont le nom leur vient à l'esprit : Harvard, Yale, Stanford... pour ne citer qu'eux.

4. Ne paniquez pas si votre établissement (ou celui que vous visez) n'y figure pas

Face aux universités américaines, les établissements français peinent à se distinguer, alors même que leur production en recherche est reconnue au niveau mondial. En cause : le modèle anglo-saxon des classements, inadapté au système français."On ne joue pas à armes égales avec les grosses universités américaines qui ont les moyens d'embaucher des prix Nobel, fustige Frank Pacard, de l'X. Les classements mettent tout le monde dans le même sac." Ainsi, la prestigieuse école n'apparaît pas dans le top 200 du classement de Shanghai. "Ce qui n'enlève rien au fait que les diplômés ont des postes extraordinaires", défend le directeur de l'enseignement et de la recherche dans l'institution. En outre, les employeurs connaissent les classements mais ne s'en servent pas comme critères de sélection. En entretien, il ne sera pas forcément déterminant d'avoir effectué un échange dans une université bien classée. Ou l'inverse !

5. Prenez du recul sur le rôle "marketing" des rankings

Depuis le succès du classement de Shanghai, imaginé par l'université Jiao Tong, acteurs privés et publics sont sur les rangs. "Il s'agit d'une activité lucrative pour les organismes qui produisent des classements", avertit la représentante de l'EUA . Et les universités anglo-saxonnes stars, qui trustent les premières places, les utilisent aussi à des fins marketing. En somme, s'il est utile de les consulter à leur publication, pour prendre la température de la réputation des universités à l'échelle internationale, les rankings doivent rester un outil d'orientation parmi d'autres.

Les rangs des établissements français

Nous avons recensé dans le tableau ci-dessous les rangs des établissements français cités dans les éditions les plus récentes de quatre grands classements internationaux : Shanghai, US News, QS World Ranking et Times Higher Education. Ceux qui apparaissent le plus figurent en haut du tableau.

Institution

Classement de Shanghai

Classement de US News

Classement de QS World Ranking

Classement de Times Higher Education

Rang 2017

Rang 2017

Rang 2019

Rang 2018

Paris Sciences et Lettres Research University (PSL)

50

72

Pierre and Marie Curie University - Paris 6

40

38

123

Université Paris-Sud 11

41

93

239

181

Ecole normale supérieure, Paris

69

239

Ecole Polytechnique

401-500

210

65

115

Sorbonne University

701-800

773

75

196

University of Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines

501-600

385

351-400

Université de Rennes 1

601-700

445

701-750

Université de Montpellier

201-300

210

422

351-400

Université Claude Bernard Lyon 1

201-300

233

601-650

401-500

Université de Lorraine

201-300

370

801-1000

501-600

Ecole Normale Supérieure de Lyon

201-300

384

153

182

Université Paul Sabatier Toulouse III

201-300

579

521-530

ESPCI ParisTech

301-400

479

263

251-300

Paris Dauphine University (Paris 9)

301-400

740

Université Toulouse 1, Capitole

301-400

801-1000

Université Nice Sophia-Antipolis

401-500

426

651-700

MINES ParisTech

401-500

777

CentraleSupélec

701-800

523

137

401-500

Université de Nantes

701-800

523

801-1000

501-600

Université de Lille

701-800

576

651-700

401-500

University of Burgundy

701-800

638

Université de Poitiers

701-800

813

801-1000

Université Paris Diderot - Paris 7

101-150

100

295

201-250

Université Aix-Marseille

101-150

159

453

251-300

Université de Strasbourg

101-150

187

348

351-400

Université de Bordeaux

151-200

367

489

301-350

Université Grenoble-Alpes (UGA)

151-200

146

289

301-350

Université Paris Descartes

151-200

194

571-580

University of Savoie

331

Blaise Pascal University

380

501-600

College de France

405

Sciences Po Paris

221

401-500

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

299

501-600

Ecole Normale Supérieure de Cachan

305

601-800

Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA)

478

601-800

Université Panthéon-Assas (Paris 2)

531-540

Université de Caen Basse-Normandie

801-1000

Université de Cergy-Pontoise

801-1000

801-1000

Université Jean Moulin Lyon 3

801-1000

Université Lumière Lyon 2

801-1000

Université Paris Ouest Nanterre La Défense

801-1000

801-1000

Université Paul-Valéry Montpellier 3

801-1000

University Toulouse – Jean Jaurès

801-1000

University of Côte d’Azur

351-400

Federal University of Toulouse Midi-Pyrénées

351-400

Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC)

501-600

École Centrale de Lyon

601-800

University of Technology of Compiègne

601-800

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