Décryptage

Réussir en double licence : 5 clés pour s'organiser

Etudiants en langues à l'université Grenoble 3 Stendhal
Étudiants en langues à l'université Stendhal-Grenoble 3. © Bérangère Haëgy
Par Marine Miller, publié le 09 février 2016
1 min

Après le bac, vous visez une double licence. Un cursus porteur, mais exigeant. Nos conseils pour trouver la bonne organisation et réussir ces trois années intenses à l'université.

"Quand je suis arrivée à la fac, j'ai été surprise par le rythme, il y a beaucoup plus d'heures de cours qu'au lycée et plus de travail à la maison. J'ai eu besoin d'une période d'adaptation pour me faire au contenu conséquent de certaines matières et à l'organisation de la fac", confie Sara, étudiante en double licence droit-langues pour la partie LEA à l'université Grenobles-Alpes. Comme elle, de nombreux étudiants en première année sont décontenancés par le rythme et le programme de ces filières très intenses. Car, une double licence, comme son nom l'indique, double le contenu des programmes.

Ne pas attendre que "ça se passe"

L'arrivée en double licence est souvent un choc. La charge de travail et les horaires sont denses tandis que la pression des profs "semble" baisser. Pourtant, pour réussir, il faut maintenir un niveau de travail tout au long de l'année. Les matières qui n'ont jamais été enseignées au lycée, comme le droit, peuvent aussi déstabiliser. Il faut donc redoubler de vigilance.

"Pour survivre, il faut avoir les épaules, admet Christian Eggers, responsable de la double licence droit-langues à l'université Grenobles-Alpes, qui forme des juristes économistes trilingues. Il y a environ une heure de travail personnel pour chaque heure de cours, c'est donc un rythme effréné auquel il faut s'habituer."

Le professeur d'allemand conseille aux étudiants de se mettre tout de suite dans le bain. "Je pense qu'il faut se mettre au travail dès la première semaine. Le pire étant d'attendre que ça se passe." D'autant que les cours de langue sont beaucoup plus "opérationnels" que l'enseignement du lycée. "Nous faisons tout de suite des cours de civilisation, du thème et des matières économiques et juridiques, il faut donc avoir un bon niveau dans les deux langues", précise-t-il.

Travailler en groupe

Autre conseil pour réussir : travailler en groupe. Cela permet de gagner du temps et de partager ses connaissances. "En cas d'absence, on peut aussi compter les uns sur les autres pour récupérer les cours", reconnaît Sara.

Certaines années, ce sont les étudiants de L2 qui proposent leur aide aux nouveaux venus. "Cette année, il y a une belle cohésion entre les étudiants de la double licence maths-éco. Ils ne sont pas très nombreux mais nous avons été assez surpris de voir que les L2 proposent d'eux-mêmes leur soutien aux L1. Il y a un très bon esprit", se réjouit Odile Brandière, responsable pédagogique de la licence maths-éco à l'université Paris-Sud.

Gérer son emploi du temps

Les doubles licences sont construites à partir des fondamentaux des programmes des deux formations. Les emplois du temps sont censés combiner au mieux les cours des deux disciplines. Quand ce n'est pas le cas et qu'il y a des "trous", les enseignants conseillent de mettre à profit ce temps libre pour étudier.

"Lorsqu'il y a des problèmes d'emploi du temps, nous essayons de nous arranger entre professeurs. Actuellement, nous cherchons une solution pour une journée dans la semaine où il y a plusieurs heures de trous. En attendant, les étudiants peuvent se rendre à la bibliothèque d'Orsay", poursuit Odile Brandière.

Anticiper sur les partiels

Avec la question des emplois du temps se pose celle du stress. "Généralement le coup de blues arrive en décembre, c'est un moment particulier dans l'année. Tout d'un coup, il faut tout savoir, d'où l'intérêt de travailler au fur et à mesure du semestre pour arriver prêt à l'examen", conseille Christian Eggers.

"Pour ne pas se laisser surcharger et être stressé, il faut équilibrer son temps entre les deux filières. Il faut aussi anticiper les prochains devoirs et partiels pour ne pas se laisser surprendre", conseille de son côté Sara. Pour éviter le stress, mieux vaut donc travailler en continu, plutôt qu'à l'approche des partiels.

Tenir la distance

Tant d'efforts finissent cependant par payer. Sara, qui termine sa L3 estime qu'elle a acquis une méthode et une organisation du travail efficace : "J'ai une meilleure connaissance de moi-même, je sais désormais comment organiser mon temps. Aujourd'hui je me vois bien orienter ma carrière vers le service public français ou dans les grandes organisations internationales." Un rêve qui peut devenir réalité. "Une de nos anciennes étudiantes travaille au service juridique des Nations unies à New York, d'autres sont dans les cabinets d'avocat. Nos anciens étudiants font toujours des choses intéressantes", s'enthousiasme Christian Eggers. Accrochez-vous : le jeu en vaut la chandelle !

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