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Etudiants et enseignants manifestent contre l'austérité à l'université

Manifestation contre l'austérité dans l'enseignement supérieur et la recherche - 16 octobre 2015 - Paris
4.000 personnes ont manifesté de Jussieu à Bercy pour dénoncer le manque de moyens dont souffrent l'enseignement supérieur et la recherche - 1.000 selon la police. © Camille Stromboni
Par Camille Stromboni, publié le 16 octobre 2015
1 min

Plusieurs milliers d'étudiants et d'enseignants ont manifesté, le 16 octobre 2015, contre le manque de moyens dans l'enseignement supérieur et la recherche. Ils dénoncent la dégradation des conditions d'études, avec des effectifs qui ne cessent d'augmenter sur les bancs de la fac.

4.000 manifestants ont participé à la mobilisation contre l’austérité dans l’enseignement supérieur et la recherche, le 16 octobre 2015, d’après les organisateurs. 1.000 selon la police. L’ensemble des syndicats et collectifs des étudiants et des personnels universitaires appelaient à cette marche parisienne, de Jussieu à Bercy.

"La mobilisation a été importante, juge de son côté Alexandre Leroy, à la tête du syndicat étudiant la Fage. Le ras-le-bol est général." En cause : la dégradation des conditions d'études dans de nombreuses filières de l'université, avec un nombre d'étudiants qui ne cesse d'augmenter, sans les moyens suffisants pour les accueillir.

Des amphis surchargés, des cours annulés

Au milieu du cortège, Élise et Marion, en troisième année de biologie à l’UPMC (université Pierre-et-Marie-Curie), sont venues battre le pavé pour la première fois. "On a déjà des matières où les TD ont été supprimés parce qu’il n’y a pas assez de profs. Les amphis sont surchargés ! déplore Marion. Et nous savons qu’à l’UPMC, en filière scientifique, nous ne sommes pas les plus mal lotis, bien au contraire." "Nous pensons faire ensuite un doctorat, ajoute Élise. Et peut-être travailler dans l’enseignement. Mais on voit qu’il n’y a plus de postes et qu’on ne va avoir que des boulots précaires."

Derrière elles, dans le cortège de la Fage, Lucas est venu de Châlons-en-Champagne pour partager son mécontentement. "En un mois, on a déjà des cours annulés parce qu’il n’y a pas assez de profs. Ou des profs qui ne peuvent pas faire cours parce qu’on n’a plus assez de salles", déplore le jeune homme de 21 ans, en deuxième année d’IUT (institut universitaire de technologie) carrières sociales. On veut pouvoir suivre tous nos cours !"

"Les étudiants et les lycéens refusent d’être une génération sacrifiée, défend William Martinet, président de l'Unef (Union nationale des étudiants de France). Le débat sur le financement des universités est maintenant clairement sur la table : le gouvernement va-t-il mettre les moyens pour la démocratisation qu’il promet, ou va-t-il continuer cette politique d’austérité ?"

Pour aller plus loin, lire l'article sur EducPros.

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