Enquête

Fac par fac, où réussit-on le mieux sa première année de licence ?

L'UPMC a été la première université à utiliser les boîtiers interactifs en amphi
L'UPMC, la fac parisienne qui fait le plus progresser ses élèves, a été la première université à utiliser les boîtiers interactifs en amphi. © Pierre Kitmacher
Par Philippe Mandry, publié le 27 janvier 2015
1 min

COMPARATIF. Moins d'un étudiant sur deux passe le cap de la première année de licence du premier coup. Mais ce chiffre varie du simple au double selon les facs. Le détail du devenir des diplômés de L1 dans chaque université en un coup d'œil, grâce à notre infographie.

Passer le cap de la première année : voilà, pour la plupart des nouveaux inscrits à la fac, l'étape la plus difficile à franchir. Selon les chiffres les plus récents (2011-2012), quelque 40 % des étudiants inscrits pour la première fois en L1 sont passés en L2 (ou à un niveau équivalent) au bout d'un an. Un peu plus d'un quart a redoublé sa première année de licence, 2,6 % ont changé d'orientation à la fac (DUT et études médicales compris) et... 31 % ont quitté l'université (sans avoir nécessairement interrompu leurs études).

De 18 % à 43 % d'abandon

Ces moyennes connaissent des écarts important selon les facs, comme le souligne notre comparatif ci-dessous. Ainsi plus de 43 % des étudiants de Paris 8 quittent l'université après une L1, alors que ce chiffre n'est que de... 18 % à Paris 2. De même, plus de 36 % des étudiants redoublent leur première année de licence à Lille 2, mais ils ne sont que 23 % à le faire à Lille 1.

Plusieurs causes expliquent ces différences. D'abord, le niveau des élèves accueillis : leurs chances de réussite à la fac varient sensiblement selon leur série du bac, le fait d'avoir redoublé au lycée ou non, origines socioprofessionnelles (à lire à ce sujet : “Quelles sont vos chances de réussite en licence ?”). Or toutes les facs, et particulièrement celles qui sont "sectorisées", ne sont pas égales face au recrutement.

Les filières proposées ont aussi une influence : il y a plus de réussite en sciences qu'en droit, par exemple. Enfin la politique de la fac elle-même joue un rôle, notamment si elle a mis en place avec succès des systèmes de soutien aux élèves en difficulté.

Comment utiliser notre comparatif

L'infographie que nous vous proposons permet d'évaluer les universités de votre choix. Pour cela, cochez celles qui vous intéressent dans la liste de droite. À chaque fois, les 5 indicateurs suivants sont affichés.

Le taux de réussite attendu (en gris) : indique la réussite espérée en L1, estimée en fonction du profil des inscrits. Plus ce taux est élevé, plus la fac accueille d'étudiants au niveau potentiellement élevé (titulaires d'un bac général, non redoublants, issus de catégorie socio-professionnelle aisée, etc.).

Le taux de poursuite en L2 (en bleu) : révèle la part d'étudiants qui, au bout d'un an, est passé avec succès en année supérieure.

Le taux de redoublement en L1 (en orange) : montre, au contraire, la proportion d'étudiants qui n'a pas réussi à passer en L2 et qui est toujours en L1.

Le taux de sortie de l'université (en rouge) : signale le pourcentage des élèves de L1 qui ont quitté la fac l'année suivante, sans forcément arrêter leurs études. Pour simplifier la lecture, nous n'avons pas représenté ici les élèves qui se réorientent dans une autre filière universitaire : ils ne sont que 2,6 % en moyenne.

La valeur ajoutée : calculée en faisant la différence entre le taux de réussite attendu en L1 et le taux de réussite réel, c'est-à-dire la poursuite en L2, elle met en valeur, quand elle est positive, les facs qui font plutôt progresser leurs élèves.

À noter, ces résultats ne tiennent pas compte du regroupement des facs de Montpellier, survenu début 2015. À Paris, l'université Dauphine n'a pas communiqué ses chiffres. Enfin, sachez qu'en passant la souris au-dessus des histogrammes, des info-bulles apparaissent avec les chiffres détaillés par établissement.

NOTRE COMPARATIF DES FACS SELON LEURS TAUX DE RÉUSSITE EN L1 ET LEUR VALEUR AJOUTÉE

Cliquez sur l'image pour accéder à notre comparatif

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Spécial Paris : la palme à l'UPMC
L'exemple que nous avons affiché par défaut dans notre graphique est celui des universités parisiennes intra muros. On y voit que Pierre-et-Marie-Curie (Paris 6) accueille les élèves au plus fort potentiel et qu'elle a les meilleurs taux de réussite en L1 : plus de 60 % des étudiants sont passés en L2 l'année suivante, contre 42 % à Paris 5 et Paris 3.
Les autres facs parisiennes inscrivent des élèves de niveau grosso modo équivalent... mais sans connaître les mêmes résultats. Ainsi Paris 2 et Paris 4 ont quasiment le même taux de passage en L2 au bout d'un an, mais si la première connaît 34 % de redoublants et 18 % d'abandon, la seconde affiche 21 % de redoublants et un taux de sortie de fac de... 32 %.
Enfin, le tableau de la valeur ajoutée montre que c'est encore Pierre-et-Marie-Curie qui fait le plus progresser ses étudiants, alors que Paris 3 apporte plutôt une... moins-value.

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