Reportage

Ma rentrée à la fac : STAPS, une année sportive ?

A Montpellier, les L1 de STAPS sont rentrés le 31 août 2016.
À Montpellier, les étudiants en L1 de STAPS ont fait leur rentrée le 31 août 2016. © Guillaume Mollaret
Par Guillaume Mollaret, publié le 15 septembre 2016
1 min

À l'université de Montpellier, comme ailleurs en France, les STAPS font face à un afflux d'étudiants. Au sein du gymnase, certains savourent leur chance d'être là, quand d'autres prennent conscience de la réalité du cursus.

“Et hop ! Roulade avant !” Il est 9 h 20 et les élèves en première année de STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) à l'université de Montpellier (34) sont déjà en sueur. En leggings, short et pantalon de jogging… la tenue est clairement décontractée, y compris pour les profs.

À Montpellier, les cours de sport sont dispensés dans un grand gymnase pourvu d'une piste d'athlétisme couverte, de terrains de volley et de badminton, et d'un dojo. Aussi, pendant que les étudiants en option musculation soulèvent de la fonte dans un coin, les handballeurs leur font face et les rugbymen s'essayent au judo dans une autre salle. Dehors, non loin de là, s'étalent les terrains de tennis, de rugby et de base-ball. Seul le foot se joue à l'autre bout de la ville, à Grammont, là même où s'entraînent les footballeurs professionnels du Montpellier Hérault Sport Club.

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Des étudiants rappelés après des défections

Pour la plupart des L1, la rentrée est déjà loin. À Montpellier, les étudiants de l'UFR (unité de formation et de recherche) STAPS sont rentrés le 31 août. Mais pour certains, il s'agit de leur premier jour. Sur liste d'attente en raison d'un trop grand nombre de demandes, ils ont été rappelés par la fac suite aux défections d'autres candidats. 1.200 élèves de terminale avaient inscrit en premier vœu l'UFR STAPS de Montpellier, 720 ont été acceptés pour 650 places.

“Aujourd'hui, c'est mon premier cours de sport en option fitness”, confie Céline, qui, du coup, ne sait pas trop à quoi s'attendre. Même topo pour Théo, 18 ans, lui aussi rappelé en dernière minute. En attendant le coup de fil de l'UFR STAPS, il s'était inscrit en fac de psychologie à l'université Paul-Valéry. “Ça me fait un peu bizarre de me retrouver ici, dans ce palais des sports. Je m'étais fait à l'idée de ne pas faire STAPS… J'avais commencé à prendre quelques habitudes sur le campus. Mais je suis super content d'être ici”, sourit le jeune homme, qui entend bien devenir coach sportif à l'issue de son cursus.

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La surprise des premiers cours

Dans la salle de gym, entre deux exercices aux barres parallèles, Soifidine, qui arrive de Mayotte, se dit quant à lui surpris par les premiers cours. “Là, on est en sport. Ça va. Mais la semaine dernière, je n'ai pas trop réussi à suivre le cours de biomécanique”, confie le jeune Mahorais, qui, titulaire d'un bac ES, n'a jamais été trop porté vers les sciences. “Beaucoup d'étudiants pensent qu'ils ne vont faire que du sport, explique Ludovic Marin, directeur adjoint à la formation au sein de la filière STAPS de Montpellier. C'est pourquoi la première semaine est consacrée à des cours magistraux. Dès les premiers jours, cela permet à ceux qui se font une fausse idée de la filière de se réorienter rapidement.”

En handball, cours magistral au bord du terrain.

Ambiance studieuse aussi aux abords du terrain de handball. Ici, la prof a demandé à ses étudiants de travailler la préparation d'une séance d'entraînement d'une heure et demie. Un cours magistral effectué en bord de terrain, histoire de demeurer dans une ambiance sportive. “N'oubliez pas de justifier votre réponse dans le choix de vos options tactiques, c'est souvent là que les étudiants perdent des points”, rappelle l'enseignante, Claire Debars.

Avant de démarrer le cours pour de bon, la prof d'EPS rappelle gentiment, mais avec fermeté, qu'un cours de sport est un cours comme un autre : “Les portables, les écouteurs, rangez-moi tout ça !” Le ton est donné pour toute l'année.

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