Coaching

Le décrochage vous guette ? 4 réflexes pour tenir bon à la fac

Université Paris 1 Panthéon Sorbonne – oct2013
Plus d’un quart des inscrits en L1 quitte l’université l’année suivante. © Camille Stromboni
Par Valentin Chatelier, publié le 03 novembre 2015
1 min

Les premières semaines de la rentrée passées, le rythme de travail s'intensifie, la liste des cours à réviser s'allonge… et le sentiment de liberté des premiers jours peut laisser place à la mauvaise impression de perdre pied. Nos conseils pour reprendre, vite, le dessus.

Manque de motivation, retard accumulé, notes décevantes, soucis perso… quelles qu'en soient les raisons, vous ne vous sentez pas en phase avec les cours ces dernières semaines. "J'ai redoublé ma première année suite à de gros problèmes personnels", raconte Maïté, qui a raté sa L1 d'histoire à Paris 1.

De son côté, Willy a souffert du manque de cadre. "L'autonomie de la fac ne m'allait pas", résume celui qui a décroché de sa L2 de droit - science politique à Lyon 3 en 2014.

Deux parcours différents pour un même résultat : la réorientation. Maïté est entrée à Paris 3 cette année pour une L1 information communication, tandis que Willy a finalement intégré l'ISCPA à Lyon (institut supérieur des médias de Lyon) après sa L2 abrégée.

Sans envisager d'emblée de vous réorienter, il est encore temps, au premier trimestre de cours, de vous reprendre et de vous accrocher pour éviter de perdre une année. D'autant qu'une fois la L1 passée, les chances de réussite sont bien plus élevées !

#1. Comprenez ce qui "cloche"

Lorsque les premiers résultats ne sont pas à la hauteur et que la démotivation vous guette, essayez de prendre du recul et d'identifier le problème. "Il est important de trouver très rapidement ce qui ne va pas, ce qui pourrait expliquer que l'on y arrive moins bien que les autres.

Pour se remettre vite dans le bain, il faut comprendre l'origine de l'échec, cerner ses erreurs éventuelles", note Lotfi Benkanoun, chargé de TD en droit constitutionnel à Paris 11. Comment faire concrètement ? Vous pouvez par exemple commencer par relire attentivement vos copies et demander à vos professeurs des corrections détaillées.

#2. Rapprochez-vous sans tarder de vos enseignants

À l'université, un sentiment de solitude est partagé par de nombreux étudiants. "En L1, les professeurs n'ont pas le temps de prendre en affection les élèves. Je n'ai pas du tout eu leur soutien", fait remarquer Samantha, qui a décroché lors de sa première année de sociologie à Paris-Descartes en 2012.

Un sentiment qui a également été vécu par Maïté : "Un prof m'a dit 'vous n'êtes pas faite pour la fac, allez étudier ailleurs'", déplore-t-elle. Pourtant, des chargés de TD se disent à l'écoute des étudiants. "La clé pour qu'on puisse trouver les remèdes, c'est que les étudiants arrivent à se confier", note Sébastien Avallone, chargé de TD en finances publiques à Montpellier. Des précieux conseils peuvent en effet être apportés aux étudiants, si le dialogue s'installe.

#3. Reprenez – vraiment – le chemin des cours

"Un jour, je me suis rendue compte que j'avais beaucoup trop de retard", résume Samantha, aujourd'hui en master 1 métiers de l'édition et de l'audiovisuel à Paris 4. Le souci vient peut-être d'un problème de méthode, ou de manque d'investissement. Pour Sébastien Avallone, il faut "apprendre le plan des cours par cœur et lire quatre à cinq fois d'affilée ses notes". Il ajoute : "Ce qui compte le plus, c'est l’assiduité. C'est ce qui permet de mettre le maximum de chances de son côté."

Et plus tôt vous reprendrez le chemin des amphis, plus vous limiterez les risques de décrochage. Même si vous devez pour cela être capable de vous motiver tout seul. "Il n'y a pas vraiment d'accompagnement. Or, pour ma part, j'ai besoin d'un certain cadre pour me motiver", résume Willy qui sait maintenant se prendre en main puisqu'il a monté son entreprise !

#4. Prenez le temps de réfléchir à votre projet pro

Si penser à une réorientation ou à un abandon trop tôt serait une erreur, réfléchir sérieusement et sans tarder à son projet professionnel et à ses envies est recommandé. Si c'était à refaire, Maïté aurait davantage pris le temps de se questionner sur ce dont elle avait vraiment envie. Et de se renseigner. "Peu importe l'âge qu'on a, le temps 'perdu', les avis extérieurs, etc. Il faut se poser les bonnes questions." Par exemple, se demander : Suis-je fait pour ces études ? Ai-je vraiment envie de continuer ? Une autre formation, plus courte, ou simplement différente, serait-elle préférable ? Est-il possible d'effectuer une bonne transition entre les deux ?

Des questions qui peuvent s'accompagner de rendez-vous chez une conseillère d'orientation ou de discussions avec les secrétariats d'autres filières. Et, si un choix de réorientation se clarifie, le mieux est de finir votre semestre ou votre année pour valider vos crédits ECTS. C'est toujours ça de pris !

VIDÉO

Les conseils de Franck Carpentier,
chargé de TD en histoire du droit à Paris 11.

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