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PCEM1 : nombre de places et profil idéal

Par Virginie Bertereau, publié le 01 avril 2008
1 min

Ne réussit pas les études de médecine qui veut, surtout la première année. En 2008, 7.300 étudiants seront autorisés à poursuivre leurs études après la fameuse PCEM1 (première année du premier cycle médical). Voici la répartition des places établissement par établissement :

- Paris-V : 377
- Paris-VI ::333
- Paris-VII : 346
- Paris-XI : 137
- Paris-XII : 152
- Paris-XIII : 127
- Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines : 121
- Aix-Marseille-II : 335
- Amiens : 188
- Angers : 158
- Antilles-Guyane : 77
- Besançon : 159
- Bordeaux-II : 352
- Brest : 152
- Caen : 177
- Clermont-Ferrand-I : 161
- Corse : 23
- Dijon : 195
- Grenoble-I : 169
- La Réunion : 44
- Lille-II (426) et faculté libre de Lille (97) : 523
- Limoges : 126
- Lyon-I : 418
- Montpellier-I : 222
- Nancy-I : 281
- Nantes : 200
- Nice : 135
- Nouvelle-Calédonie : 7
- Poitiers : 183
- Polynésie française : 12
- Reims : 183
- Rennes-I : 187
- Rouen : 207
- Saint-Etienne : 124
- Strasbourg-I : 239
- Toulouse-III : 256
- Tours : 214

Si le nombre de places au concours augmente régulièrement (on est passé de 5.100 en 2003 à 7.300 en 2008), l’engouement des jeunes pour la médecine ne faiblit pas non plus. "On ne supporte pas d’entendre dire que les études sont devenues faciles ! tempête-t-on à l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France). En 2007, pour 100 places de plus offertes par le ministère de la Santé, ce sont 3.000 candidats supplémentaires qui se sont présentés", explique-t-on. En 2007, 44.660 jeunes étaient ainsi inscrits en PCEM1. Près de 16 % d’entre eux ont franchi ce cap, soit un sur six.

Le candidat "idéal"


Difficile de faire partie des heureux élus ? Oui, assurément. Mais pas impossible si vous suivez le guide de survie de l’étudiant en PCEM1 et si vous correspondez à un certain profil d’élève.
Si, en théorie, n’importe quel lycéen peut s’inscrire en médecine, 93 % des étudiants de première année en 2007 étaient issus de la filière S. Ce pourcentage s’élève à 99 % en deuxième année. Pour accroître leurs chances, les non-scientifiques peuvent se réfugier dans une fac plus axée sur les matières médicales (biologie cellulaire, embryologie, physiologie, anatomie, etc.) et les sciences humaines (histoire de la médecine, éthique, psychologie sociale, démographie médicale…), comme Paris 11 (Kremlin-Bicêtre), Paris 13 (Bobigny) ou Paris 12 (Créteil). À Créteil, les sciences dures (chimie, biophysique, statistiques) ne représentent qu’un quart du programme, contre plus de 50 % de matières médicales et 20 % de sciences sociales. À l’inverse, Paris 5 (Descartes) est réputée très matheuse… Le programme varie ainsi d’une faculté à l’autre, conséquence du fait que chaque établissement est libre d’organiser son enseignement pendant les deux premières années du cursus. Bon à savoir : les universités publient leur programme complet de PCEM1 sur leur site Internet.

Une mention au bac : insuffisant


Si avoir le bac S en poche est fortement recommandé pour se lancer dans des études de médecine, en revanche, aucune spécialité n’est conseillée en particulier. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, choisir les SVT (sciences de la vie et de la Terre) n’apporte aucun bonus : à la fac, la géologie n’est pas inscrite au programme, et tout ce qui touche à la biologie est repris depuis le début.
Question mention, il faut reconnaître que les statistiques jouent en faveur des bons élèves. Les titulaires d’une mention passable représentent en effet la moitié des inscrits en première année… mais seulement 15 % des élèves de deuxième année. Pas de panique pour autant ! En PCEM1, la plupart des enseignements sont nouveaux. Les compteurs sont donc "remis à zéro". Certains élèves, lassés du lycée, se révèlent sur les bancs de l’université. "Le concours reste accessible si on a de bonnes capacités de travail et si on les mobilise. Évidemment, cela sera plus difficile si vous étiez déjà à fond en terminale", prévient Bertrand Boutillier, médecin généraliste remplaçant et créateur du site www.remede.org.

Une motivation à toute épreuve


Les études de médecine vous demanderont une excellente mémoire, de l’organisation, une grande résistance (au stress, aux rythmes infernaux), une prise de recul par rapport à la mort et, plus que tout, de la motivation. De nombreux étudiants échouent parce qu’ils ont choisi cette voie par défaut, sans avoir de réel projet, ou par méconnaissance du cursus.
En cas d’échec en PCEM1, vous avez la possibilité de redoubler une fois (et une seule, sauf dérogation). Un mal pour un bien… En effet, selon le rapport Debouzie – une référence qui date de 2003 –, le taux de réussite des redoublants pour médecine et dentaire est de 35,9 % en moyenne, un chiffre quatre fois supérieur au taux de réussite des primants, évalué à 8,6 %. Néanmoins, ne misez pas sur les deux ans pour réussir le concours, sous peine de courir à l’échec ! Le rapport Thuillez de juillet 2006 montre ainsi que pour plus de 90 % des candidats, le résultat obtenu au concours la seconde fois était prévisible dès la première. Accrochez-vous dès le début !

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