Décryptage

ECN 2022 : les spécialités les plus demandées par les futurs internes en médecine

ECN 2022 chirurgie spécialités
ECN 2022 chirurgie spécialités © Georgiy/Adobe stock
Par Pauline Bluteau, publié le 28 septembre 2022
5 min

C'est une décision on ne peut plus cruciale pour les étudiants en médecine : choisir LA spécialité de son internat, celle qui fera d'eux les médecins de demain dans trois, quatre, cinq ou six ans. L'Etudiant revient donc sur les spécialités et les lieux d'affectation qui ont le plus eu la côte en 2022.

Une spécialité parmi 44... La difficulté n'est pas tant de savoir quelle est sa préférence mais plutôt si la spécialité voulue sera encore disponible au moment de faire son choix. Car chaque année, les quelque 9.000 futurs internes en médecine valident leur affectation à tour de rôle, selon leur classement aux ECN (épreuves classantes nationales).

La chirurgie plastique particulièrement demandée

Cette année 2022, le major de promo, Gaétan Basile, a privilégié l'hématologie à Bordeaux. À l'image de sa prédécesseure, Marie Ahyerre — qui avait choisi la médecine générale en 2021 —, ces deux premiers de la classe n'ont pas sélectionné des disciplines particulièrement en tension.

Car en analysant les choix des 1.000 premiers candidats, ce serait plutôt la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique qui serait, au contraire, la plus demandée en 2022 : 78% des places ont été attribuées en moins de deux jours.
Juste derrière, l'ophtalmologie attire particulièrement (101 places sur 155 ont été attribuées aux 1.000 premiers), tout comme la dermatologie (55% des places attribuées aux 1.000 premiers) et la médecine cardiovasculaire (47%).
Globalement, les chiffres montrent aussi qu'en étant classé au-delà du 3.400e rang, il est impossible d'obtenir une affectation dans l'une de ces quatre spécialités.
Même pour l'anesthésie-réanimation, qui reste pourtant une discipline-phare chez les internes, la tension est moindre. Si 20 places sont prises d'assaut par les 100 premiers candidats, les deux tiers des places sont attribuées à ceux classés au-delà du 1.000e rang.
À noter aussi que la néphrologie (spécialité s'intéressant au fonctionnement des reins) reste aussi assez demandée : 8% des places sont attribuées au 100 premiers et 41% aux 1.000 premiers.

Des spécialités de médecine qui ne parviennent pas à faire le plein

À l'inverse et comme chaque année, certaines spécialités n'arrivent pas à remplir leurs effectifs. C'est le cas de la discipline santé publique (28% de places vacantes), celle de biologie médicale (23% de places vacantes) ou encore la gériatrie (33 places non-pourvues, soit 17% de places vacantes).
La spécialité médecine et santé au travail, quant à elle, avait pourtant vu ses capacités d'accueil diminuer avec neuf postes supprimés pour la rentrée 2022 mais cela n'a pas suffi. La discipline a encore 26 places disponibles, soit 22% de places vacantes. Au contraire, en psychiatrie, trois nouvelles places ont été ajoutées mais sur les 539 postes ouverts, 34 n'ont pas trouvé preneur (6% de places vacantes).

Paris, Lyon et Bordeaux : trois lieux d'affectation plébiscités en 2022

En plus de leur spécialité, les étudiants choisissent leur lieu d'affectation, autrement dit l'hôpital de rattachement pour leur internat. Une décision qui n'est pas non plus à prendre à la légère et qui dépend souvent des envies des jeunes internes mais aussi de la réputation des établissements.
Les 1.000 premiers ont donc majoritairement choisi l'AP-HP

(assistance publique – hôpitaux de Paris), puis les Hospices civils de Lyon (HCL) et Bordeaux. L'AP-HM (assistance publique – hôpitaux de Marseille) et Montpellier complètent le top cinq.

Pressés, ravis, excités, stressés ou déçus, d'ici quelques semaines, les externes deviendront les nouveaux internes. La rentrée est fixée à début novembre, et ce, quels que soient les spécialités et les lieux d'affectation.

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