Témoignage

Présidentielle : Alexandre se voit "patron d’une petite entreprise ou ministre FN"

Alexandre milite pour la candidate FN Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle 2017.
Alexandre milite pour la candidate FN Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle 2017. © Photo fournie par le témoin
Par Martin Rhodes, publié le 23 mars 2017
1 min

IL S'ENGAGE POUR... Marine Le Pen. Alexandre, un Breton de 24 ans, distribue des tracts, colle des affiches, organise des réunions avec les jeunes adhérents du FN. Il est l'un des étudiants, bénévoles ou salariés, engagés dans la campagne présidentielle 2017 que nous avons rencontrés.

Alexandre, 24 ans, est adhérent et militant au Front national depuis le 7 janvier 2015, le jour de l'attentat perpétré contre Charlie Hebdo. "Ce jour-là, révolté, j'ai éteint la télé et j'ai allumé mon ordinateur pour prendre la carte du parti. Je suis passé de citoyen passif à citoyen actif", raconte-t-il.

Le jeune Breton constate que de plus en plus de jeunes quittent la France, soit parce qu'ils ne se sentent pas en sécurité, soit parce que les emplois sont mal payés ou précaires. Le FN est selon lui la seule réponse à cette "fuite des bras et des cerveaux". En cela, Alexandre est en accord avec le programme de Marine Le Pen, qu'il a rencontrée pour la première fois en novembre 2015 à Vannes (56).

Lire aussi : Présidentielle 2017 : comparez les programmes des candidats pour les jeunes

Le goût du terrain

À quelques semaines de l'élection présidentielle de 2017, Alexandre consacre autant de temps à ses études – une deuxième année de licence de sociologie à l'université Rennes 2qu'au FNJ (Front national de la jeunesse). Soit entre 15 et 20 heures par semaine. Il "cumule" plusieurs fonctions politiques : secrétaire départemental (Morbihan), coordinateur régional (Bretagne) et membre du bureau national.

"Je fais un peu de tout", lance le jeune frontiste avant d'énumérer ses principales missions : organiser des débats entre les jeunes adhérents, planifier des actions ciblées sur une ville ou une tranche d'âge, installer des banderoles éphémères, placarder des affiches du parti, distribuer des tracts devant les lycées et les universités.

"J'ai le goût du terrain. J'aime aller à la rencontre des gens, débattre, écouter les revendications et les opinions sur un marché le dimanche matin", confie Alexandre, qui est également président du groupe Rassemblement Bleu Marine au Parlement des étudiants de Rennes. Cette association, inspirée de l'Assemblée nationale, organise des simulations de séances parlementaires.

Un militantisme plus ou moins discret

Alexandre préfère parfois taire son ralliement à un parti très critiqué. En mai 2015, le maire (sans étiquette politique) de la commune de Rieux (56) l'a démis de ses fonctions de conseiller municipal pour avoir caché son soutien au FN. "Mon engagement pour cette commune et mes idées politiques étaient pour moi deux choses bien distinctes", se défend aujourd'hui l'intéressé. Il ajoute : "Je n'évoque pas non plus mon militantisme dans mon CV ou en entretien professionnel. Je considère qu'il relève de la sphère strictement privée, au même titre que la sexualité et la religion".

Convaincu que les électeurs choisiront une femme et le FN en 2017, Alexandre se défend de toute ambition personnelle. "Je milite tant que j'ai des idées à proposer. Je cherche moins à servir ma carrière que la population", tient-il à préciser. Avant d'ajouter, amusé : "Dans 10 ans, je serai peut-être patron d'une petite entreprise ou ministre, qui sait !"

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