Enquête

Sélection à l'université : tout savoir sur la PACES

Université d'Angers, fac sélective
L'université d'Angers a mis en place des tutorats gratuits pour aider les étudiants. © Marie-Pierre Dieterlé pour l'Etudiant
Par Aurore Abdoul-Maninroudine, publié le 10 février 2017
1 min

Si vous souhaitez devenir dentiste, médecin, pharmacien ou sage-femme, il vous sera difficile d’échapper à la PACES. Si l’accès à cette filière universitaire n’est pas sélectif, la poursuite en deuxième année dans l’une des quatre filières de santé dépend, elle, de la réussite au concours.

Chaque année, environ 58.000 étudiants s’inscrivent en PACES (première année commune aux études de santé) pour 13.400 places. Autant dire que, malgré l’ouverture de 500 places supplémentaires en médecine cette année, seule une minorité réussira à décrocher le Graal.

Beaucoup de nouvelles matières

Anatomie, biologie, chimie organique, embryo­logie, et aussi mathématiques et physique. Lucie, étudiante en deuxième année de maïeutique à l’université d’Angers, a toujours voulu être sage-femme. Mais elle ne s’attendait pas à une telle charge de travail : “Je travaillais de 8 heures à 22 heures 30, tous les jours, et pourtant, j’ai raté le concours la première fois. On a beau être prévenu, on n’imagine pas la somme de connaissances à ingurgiter.” Aussi conseille-t-elle de bien s’entourer psychologiquement !

Trouvez votre propre méthode d’apprentissage

Un constat que partage Meïdi, étudiante en troisième année de médecine à l’université Pierre-et-Marie-Curie (à Paris), qui a, elle aussi, réussi le concours après avoir redoublé sa PACES. “La première année, j’ai fait exactement ce qu’il ne faut pas faire”, regrette-t-elle. C'est-à-dire qu’elle a arrêté de travailler, découragée par ses résultats : elle était arrivée 900e pour 300 places offertes. Un écueil qu’elle évitera l'année suivante.

Lire aussi : Comment la fac est devenue sélective

Développer une organisation et trouver les bonnes méthodes de travail qui vous conviennent sont les autres facteurs déterminants. “La qualité des révisions est cruciale, insiste Meïdi. Il faut utiliser la première année pour comprendre ce qui marche pour soi. Si, au bout de plusieurs concours blancs, les notes ne sont pas au rendez-vous, il ne faut pas hésiter à remettre en cause ses méthodes de travail et à essayer autre chose.”

Suivre une prépa privée ou un tutorat ?

Pour mettre toutes les chances de votre côté et réussir le concours de fin de première année, de nombreuses prépas privées proposent un accompagnement renforcé. Ces organismes fournissent des supports de cours, des colles et autres concours blancs pour des prix allant de 1.500 à 3.000 € par an.

Afin de favoriser l’égalité des chances, les étudiants des années supérieures ont mis en place dans presque toutes les universités des tutorats gratuits, dispensés avec le soutien des facultés. Un tutorat que Lucie a suivi à l’université d’Angers et qu’elle recommande fortement : “Les colles et les concours blancs m’ont donné un cadre supplémentaire et m’ont incitée à ne pas prendre de retard dans la révision de mes cours. J’ai vraiment trouvé cela très utile !”

PACES : en premier vœu sur APB

Pour vous inscrire en PACES, vous serez obligé de passer par le dispositif APB. Cette filière étant très attractive, pour être sûr d’obtenir une place, il vous faudra mettre ce cursus en premier vœu. Si vous hésitez entre plusieurs facultés, notamment en Île-de-France, “le premier critère doit rester la proximité”, conseille Meïdi, en troisième année de médecine à l’université Pierre-et-Marie-Curie.

Numerus clausus 2017

• Médecine : 8.150.
• Pharmacie : 3.095.
• Odontologie : 1.199.
• Maïeutique : 1.005.
Dix universités expérimentent une alternative à la filière concours de la PACES : Angers, Auvergne, Paris 5, Paris 7, Paris 13, Poitiers, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg et Tours.

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