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Université : les 10 bonnes raisons de choisir la fac

Enquête_Fac_Etudiants médecine Montpellier © David Richard/Transit/Picturetank pour l'Université de Montpellier_PAYANT
Des étudiants en médecine de l’université de Montpellier dans la Cour d’honneur. © David Richard/Transit/Picturetank pour l'Université de Montpellier
Par Morgane Taquet, publié le 16 janvier 2018
9 min

Vous envisagez d’intégrer un cursus à l’université. Voici dix bonnes raisons qui vont vous donner définitivement envie de rejoindre les bancs de ces établissements.

1. Pour trouver sa voie progressivement

Entrer à la fac, c’est l’opportunité de prendre le temps de mûrir son projet professionnel, et donc de se tromper, et de recommencer. C’est tout l’intérêt des réorientations entre les disciplines.

Si les universités décident elles-mêmes de ces passerelles, c’est souvent la proximité entre les disciplines qui jouera dans le processus d’équivalences et de validations d’acquis. Par exemple, passer d’une licence LEA (langues étrangères appliquées) à une LLCER (langues, littératures et civilisations étrangères et régionales) serait envisageable, alors que si vous souhaitez changer radicalement de domaine, vous devrez sans doute reprendre en première année de cursus.

En revanche, si la passerelle n’est pas possible au sein de l’université, d’autres solutions existent. Restart, Fast track, ces dernières années, les rentrées décalées, en cours de cursus en janvier, en février, voire en mars, se sont développées notamment dans les universités de technologies, les IUT (instituts universitaires de technologie)…

2. Pour gagner en autonomie

Moins d’heures de cours qu’au lycée, des horaires plus souples, pas de contrôle de présence excepté pour les TD (travaux dirigés) et les TP (travaux pratiques), l’université est le lieu où s’effectue l’apprentissage de l’autonomie.
Plus ou moins difficile à négocier selon les étudiants, ce virage, n’est pas forcément négatif. Il rime également avec la découverte d’une nouvelle discipline, d’une nouvelle méthodologie dans le travail, qui peut être très valorisante pour l’étudiant.

Vous pourrez aussi y commencer une activité sportive à moindres frais, trouver un job étudiant dans votre faculté, vous engager dans une association étudiante. Pour ceux et celles qui arrivent à trouver le bon rythme, l’université est alors synonyme d’émancipation.

3. Pour les disciplines qu’on apprend qu’à la fac

Pour certaines disciplines, la faculté est le passage obligé.

Que ce soit en droit, matière qui n’est pas enseignée au lycée, ou en médecine avec la PACES (première année commune aux études de santé) pour les étudiants qui se destinent à l’une des quatre filières médicales (dentaire, médecine, pharmacie ou maïeutique).

L’université est également l’endroit incontournable pour étudier les sciences humaines (notamment les humanités et certaines sciences sociales) : 60 % des étudiants inscrits en 2016 étaient d’ailleurs dans une filière SHS (sciences humaines et sociales).

4. Pour des études de proximité

Quand on a 18 ans, on peut rêver de quitter le cocon familial… ou pas. L’université de proximité peut alors être une bonne carte à jouer.

Avec quelque 80 établissements disséminés sur l’ensemble du territoire, l’université est accessible quel que soit son lieu d’habitation. D’ailleurs, dans le palmarès 2017 des villes où il fait bon étudier de l’Etudiant, on retrouve des villes moyennes plébiscitées par les étudiants eux-mêmes telles que Chambéry, La Rochelle, Limoges, Pau et Troyes. Des structures universitaires plus proches, un cadre de vie agréable dans des villes à taille humaine, des coûts moins élevés, un stress de l’installation en moins, c’est l’avantage de la proximité.

5. Pour faire de la recherche

Les enseignants sont aussi des chercheurs, les étudiants le découvrent parfois en arrivant à l’université ! Leur mission est double : professeur, il enseigne une discipline aux étudiants et il travaille également sur un sujet de recherche, donne des conférences, écrit des articles. Il connaît par conséquent bien son sujet.
L’adossement de l’enseignement à la recherche peut faire naître chez les étudiants de véritables vocations et des envies de sujets de thèse. Si la poursuite en doctorat baisse depuis une dizaine d’années [chiffres du ministère de l’Enseignement ­supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, 2016], les étudiants des masters recherche sont ceux qui s’inscrivent le plus en doctorat ; ils étaient 12 % en 2014-2015. La poursuite en doctorat varie néanmoins selon les disciplines : 13 % en sciences, 12 % en santé, devant le droit, 6 %, et les lettres et sciences humaines, 4 %.

6. Pour des études moins chères

Les frais d’inscription dans les universités restent, année après année, relativement stables. À la rentrée 2017, ils étaient respectivement de 184 € en licence, 256 € en master et 391 € en doctorat. Attention toutefois, pour les étudiants s’inscrivant en double licence, ils devront payer ces frais deux fois : une fois à taux plein et une seconde fois à taux réduit (122 € pour une seconde licence, par exemple).

Côté cotisation à l’assurance-­maladie, la prochaine rentrée sera l’occasion d’une modification importante : les étudiants rejoindront le régime général de Sécurité sociale et ne cotiseront plus aux mutuelles étudiantes, pour lesquelles ils déboursaient 217 € en 2017. Elle sera remplacée par une contribution annuelle de 90 €.

7. Pour ses formations d’"excellence"

Pour les étudiants qui hésitent avec les classes préparatoires, le choix d’une filière sélective à l’université peut être une bonne solution. On compte environ 120 doubles licences.

Langues et économie, histoire et sciences politiques, sciences et sciences sociales, ces cursus très chargés – au moins trente heures de cours par semaine – permettent d’obtenir les deux diplômes à l’issue des trois années.

Il existe d’autres cursus universitaires sélectifs en vogue : par exemple, la filière internationale, à l’image de la licence économie-gestion à l’université Rennes 1, ou encore les masters en sciences de la vigne et du vin à l’université de Bordeaux. La majorité des cours y sont dispensés en langue étrangère, et une période de mobilité à l’étranger est souvent obligatoire.

8. Pour des équipements d’innovation pédagogique

Parallèlement au développement des learning centers, ces bibliothèques universitaires nouvelle génération, les facs ont fait éclore ces dernières années des lieux visant à développer des pédagogies alternatives tels que les learning labs et les fablabs.

Une petite trentaine d’entre elles disposent désormais de learning labs, qui mettent à disposition des étudiants du matériel modulable – des chaises et des tables mobiles, des Post-it, des ordinateurs et des tablettes – et high-tech comme des robots de téléprésence ou des Google Glass à l’instar de l’université catholique de Lille ou de l’université Grenoble-Alpes. Les fablabs – ces ateliers de fabrication nés au MIT (Massachusetts Institute of Technology) à la fin des années 1990 – proposent, eux, un arsenal de machines (imprimante 3D, découpeuse laser, etc.), permettant de passer rapidement du concept au prototypage.

9. Pour une orientation renforcée

Une nouvelle réforme visant à réduire l’échec en licence entrera en vigueur à la rentrée 2018.

Au lycée, l’orientation sera renforcée avec l’avis du conseil de classe, et des "attendus" seront fixés à l’entrée de chaque licence. La plate-forme Parcoursup vient remplacer APB dès cette année. Les parcours de licence seront aussi personnalisés. Ainsi, les étudiants définiront, au sein d’un contrat de réussite et avec des directeurs d’études, un parcours sur mesure. Il sera alors possible de suivre sa licence en deux, trois ou quatre ans, avec la validation de modules.

10. Pour s’insérer sur le marché du travail à bac+5

Si le taux d’échec en première année de licence est connu, l’université insère bien ses titulaires d’un bac+5. Trente mois après leur entrée dans la vie active, 90 % des diplômés de 2013 avaient trouvé un emploi, un chiffre en hausse par rapport à la promotion précédente, selon les données 2016 du ministère. Des emplois stables à 73 % et dont le salaire médian s’élève à 1.900 € net par mois. Ces chiffres ne doivent toutefois pas cacher des disparités importantes entre les champs disciplinaires, les diplômes de sciences dures s’insérant mieux sur le marché du travail que leurs homologues des sciences humaines.

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