Décryptage

Sciences po Lyon ouvre un campus à Saint-Étienne

Le nouveau campus stéphanois de l'IEP de Lyon en cours d'aménagement.
Le nouveau campus stéphanois de l'IEP de Lyon en cours d'aménagement. © ARC'H
Par Martin Rhodes, publié le 17 novembre 2016
3 min

À la rentrée 2017, l'IEP de Lyon ouvrira son deuxième campus au sein de l'université de Saint-Étienne. Les instituts d'études politiques sont très demandés et ces 50 places supplémentaires sont une bonne nouvelle pour les candidats. Petit tour du propriétaire de la future antenne stéphanoise.

Le campus de Saint-Étienne de l'IEP de Lyon accueillera ses tout premiers étudiants à la rentrée 2017. Renaud Payre, le directeur de Sciences po Lyon, ne cache pas son excitation. "Le bâtiment de style Arts déco est superbe. Six ou sept étages, un amphithéâtre d'une capacité d'accueil de 80 personnes, des salles de cours flambant neuves", énumère-t-il avant de rappeler les nombreux avantages que présente cet emménagement "dans les murs de l'université Jean-Monnet". Les étudiants pourront notamment profiter d'une grande BU (bibliothèque universitaire), d'installations sportives et d'événements associatifs variés.

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Mêmes profs, mêmes cours

En dehors du lieu, relativement peu d'éléments distinguent le campus de Lyon de celui de Saint-Étienne. Sciences po Lyon ouvre 50 places supplémentaires au concours commun des IEP de province (Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg et Toulouse), ce qui porte le total à 235 places. Les étudiants qui s'inscrivent à ce concours très demandé doivent hiérarchiser leurs vœux de un à sept par ordre de préférence. À partir du 1er février 2017, date d'ouverture des prochaines inscriptions, un "sous-choix" leur permettra d'indiquer leur préférence entre le campus lyonnais et le campus stéphanois de Sciences po Lyon. Pour le choix général comme pour le "sous-choix", plus on est haut dans le classement et plus on a de chances de voir son premier vœu se réaliser.

Les professeurs, les cours et les diplômes seront exactement les mêmes. À Lyon comme à Saint-Étienne, le cursus est pensé sur cinq ans. L'histoire, le droit, l'économie et les sciences politiques sont au programme des deux premières années. La dernière année du premier cycle se fait obligatoirement dans un pays étranger. Les accords de mobilité valent aussi bien pour Lyon que pour Saint-Étienne. Les portes entre les deux campus seront grandes ouvertes. Les étudiants pourront passer le premier cycle à Lyon et le second à Saint-Étienne, et inversement. Enfin, les étudiants des deux campus décrocheront exactement le même diplôme, celui de Sciences po Lyon.

Les plus du campus stéphanois

Malgré les similitudes, Sciences po Lyon souhaite que Saint-Étienne soit un choix réfléchi et motivé. La principale différence entre les deux campus est à chercher du côté des DE (diplômes d'établissements), ces cours facultatifs qui peuvent être suivis en parallèle de la formation principale. Ils permettent aux étudiants d'acquérir une expertise sur une aire géographique spécifique, comme le monde arabe, l'Europe ou encore l'Afrique subsaharienne. Environ 80 % des élèves de Sciences po Lyon s'y inscrive. Pour se rendre attractif, le campus stéphanois devrait délivrer un (seul et unique) DE que son homologue lyonnais ne propose pas. Le thème, qui n'est pas encore arrêté, pourrait être la Russie et le monde slave.

Autre avantage, les étudiants basés à Saint-Étienne auront la possibilité de bénéficier d'un aménagement de leur emploi du temps de première et deuxième années pour valider, en plus, la licence éco-gestion de l'université Jean-Monnet. Ils obtiendront ainsi deux diplômes en trois ans. Là encore, le but est d'augmenter l'attractivité du tout nouveau campus.

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