Coaching

Sciences po : réussir les concours des IEP avec une prépa à distance

Par Camille Stromboni, publié le 19 juillet 2010
1 min

Vous avez décidé de suivre une prépa à distance pour être fin prêt aux concours des IEP. Plus peut-être que les élèves d'une prépa "classique" (sessions intensives, cours à l'année…), vous devrez être motivé et autonome. Nos conseils pour optimiser cette formule de prépa et, qui sait, intégrer l'année prochaine un IEP !

Pour vous conseiller, nous nous sommes appuyés sur l'expertise de deux spécialistes : Elise Logié, professeur d’histoire responsable de la prépa Sciences po du CNED, et Géraldine Lombard, membre de l’équipe de la prépa Sciences po de la Documentation française.

Ne pas commencer la prépa au dernier moment


Inscrivez-vous dans un organisme de préparation à distance assez tôt dans l’année, dès septembre, car le programme est chargé. « L’idée est d’acquérir des méthodes, pas de faire du bachotage. Ce ne sont pas des épreuves de vérification de connaissances, ni un copié-collé du bac », explique Géraldine Lombard. Elise Logié préconise même de s’y prendre dès l’été précédant l’année du concours, afin de prendre le temps de faire certaines lectures et de se mettre dans le bain assez tôt.

S’organiser un planning et suivre un rythme de travail régulier


« Il faut se faire un programme de révisions », insiste Elise Logié. En étalant les matières et les thèmes à voir tout au long de l’année. Par semaine, elle estime 2 ou 3 heures de travail nécessaires, tandis que Géraldine Lombard viserait plutôt entre 4 et 6 heures. Attention toutefois à ne pas vous fixer un un planning "délirant" que vous ne pourrez jamais tenir ! « Cela dépend aussi des périodes de l’année et des impératifs scolaires, indique Elise Logié. En période de bac blanc, vous pouvez travailler moins pour Sciences po, tandis que pendant les vacances, vous pouvez augmenter le rythme à 6 ou 7 heures par semaine. »

N’oubliez pas non plus que votre travail pour le lycée vous sert pour Sciences po, et vice et versa. Les programmes se recoupent en effet, notamment en histoire. « Un élève qui travaillera bien ses cours de terminale aura moins de travail à fournir pour Sciences po », explique Elise Logié. N’hésitez pas d’ailleurs à mutualiser les deux préparations. « Par exemple en langue, c’est bien de réviser avec le double objectif du bac et du concours», explique Géraldine Lombard. En faisant les exercices de chacune des préparations à la suite.

S’entraîner dans les conditions du concours


« Cela fait partie de l’entraînement de faire les devoirs en situation », explique Elise Logié. N’oubliez pas : le jour-J, vous serez seul devant votre feuille blanche. « Toutes les copies sont manuscrites », rappelle-elle. Pas d’ordinateur sous la main avec correcteur d’orthographe. Ni de Berstein&Milza [Ouvrage de référence en histoire] pour vous aider. Tentez également de respecter le temps imparti pour chaque épreuve. Quand c’est 3 heures, c’est 3 heures !

Ne pas se décourager !


Fatigue, démotivation, sentiment que vous n’allez jamais y arriver… « Il faut savoir se laisser deux ou trois jours de repos de temps en temps », explique Géraldine Lombard. Mais surtout ne pas laisser tomber ! « Les concours sont sélectifs, mais pas infaisables, insiste la responsable. Il faut toujours essayer. D’autant que ce ne sont pas forcément les meilleurs élèves mais ceux qui se sont vraiment investis qui réussissent. »

Petite phrase de Guillaume d’Orange à méditer [vos révisions commencent dès maintenant !] : « Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ».


Les prépas à distance
Le CNED et la Documentation française proposent chacun une préparation à distance aux concours des IEP (Paris et province). Entièrement en ligne à la Documentation française, la préparation s’effectue aussi par correspondance (avec envoi des cours et des devoirs) du côté du CNED.
A noter également : la prépa Tremplin pour les 6 IEP du concours commun


Un concours réservé seulement aux bons lycéens ?
Même s’il faut bien noter, notamment à Sciences po Paris, que l’écrasante majorité des candidats admis ont obtenu la mention très bien au bac … la réponse à cette question est pourtant négative. Et heureusement ! Les profils d’élèves plus moyens ont aussi leurs chances. « Ce qui différencie un élève moyen et très bon, c’est souvent la capacité de travail et l’autonomie », explique Géraldine Lombard. Rien d’impossible à surmonter donc. La motivation constitue également une dimension non négociable selon les deux responsables.
Par contre, s’il y a bien un incontournable, ce sont les langues. « On peut être moyen dans les autres matières mais pas en langue ! Avoir des lacunes en langues est rédhibitoire, d’autant qu’il s’agit de la seule matière avec une note éliminatoire », insiste Elise Logié (CNED).
Enfin, « la réussite n’est pas liée aux séries du bac, estime Géraldine Lombard. Surtout avec la réforme du concours de Sciences po Paris, qui dispose désormais d’une épreuve au plus près de chacune des filières de terminale (L-ES-S). »

 

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !