Décryptage

Jeunes sportifs : les facs américaines vous veulent !

Par Jessica Gourdon, publié le 11 mars 2013
1 min

Pour attirer des étudiants sportifs, les universités américaines n’hésitent pas à offrir des bourses couvrant la moitié, voire la totalité de la scolarité. Parmi ces élus, de jeunes Français. Pourriez-vous en faire partie ?

Stades monumentaux, salles d'entraînement ouvertes 24h/24, terrains de golf, piscines olympiques, courts de tennis par dizaines... Sur les campus américains, les installations ont de quoi faire pâlir d'envie n'importe quel étudiant sportif.

Il faut dire que ces universités prennent la compétition au sérieux. Les championnats inter-campus déchainent les passions. La renommée de l'université passe par là ! D'ailleurs, la plupart des stars américaines comme Michael Jordan, Tiger Woods, Shaquille O'Neal ou Jesse Owens sont issus du sport universitaire.

Des bourses qui paient toute la scolarité

C'est pourquoi les universités n'hésitent pas à offrir des ponts d'or aux étudiants sportifs, en payant leurs études. Chaque année, une centaine de Français en profitent.

Etats-Unis -Jeunes sportifs - stade université Caroline

Le stade de la North Carolina University

"Certains obtiennent des bourses couvrant 100 % des frais d'études, incluant logement, nourriture, matériel, déplacements. D'autres bénéficient d'une couvertures de 40 % ou 60 % des frais, ce qui reste très appréciable", constate Benoit Matival, fondateur d'Overboarder, agence qui envoie chaque année une quarantaine de jeunes Français aux USA.

Quatre heures de sport par jour, plus les cours

Une fois admis, les étudiants sportifs – que l'on nomme "athlètes" - s'entraînent tous les jours (4 heures maximum). Ils sont aussi des étudiants comme les autres, avec une douzaine d'heures hebdomadaires dans la discipline qu'ils ont choisie. "C'est un rythme très intense, il faut s'y préparer", affirme Prisca, 19 ans, qui étudie l'économie au Colby community college, dans le Kansas, et pratique l'athlétisme.

Cependant, tout est fait pour que les étudiants puissent concilier sport et études. Tous vivent et s'entraînent sur le campus. "Les emplois du temps sont taillés sur-mesure, les coachs et les professeurs sont en contact entre eux pour gérer les éventuelles absences. Les athlètes forment une vraie communauté", assure Lionel Cremers, directeur de Sportif Consulting, autre agence spécialisée dans l'envoi de sportifs aux USA.

Pour les Français, un niveau départemental en sport exigé

Etats-Unis -Jeunes sportifs - priscaPour postuler, l'essentiel est d'avoir un bon niveau sportif, avec une pratique plusieurs fois par semaine. "En tennis, il faut être classé à partir de 5/6. En golf, handicap 5. En athlétisme ou en natation, dans le top 50 national de sa catégorie", illustre Benoit Matival, d'Overboarder. "Pour le foot, un niveau CFA, ou CFA 2 ou division d'honneur marchera", remarque Lionel Cremers.

Les bulletins scolaires entrent également en compte. L'obtention du bac est obligatoire. Votre dossier devra aussi comporter vos résultats au TOEFL iBT (Test of English as a Foreign Language Internet-Based Testing), et, si vous postulez juste après le bac, au SAT (test d'anglais et de maths). Les universités les plus prestigieuses demandent les scores les plus élevés.

"En terminale ES, j'avais de bons résultats, et pourtant j'ai trouvé que le niveau d'anglais pour le SAT était élevé. J'étais perdue. Je n'ai pas eu un bon score, mais j'ai quand même été admise dans plusieurs établissements", se souvient Prisca (à gauche sur la photo ci-dessus), passée par l'agence Overboader. Son community college prend en charge 100 % de ses frais de scolarité. "C'est l'avantage de passer par une agence, qui s'occupe de transmettre ma candidature à un maximum d'établissements", estime Prisca. Pour leurs services, les deux agences citées facturent autour de 3.000 €.

Des équivalences avec les diplômes français

Si vous avez débuté vos études en France, les universités américaines reconnaissent les diplômes par équivalence. C'est ce dont a bénéficié Brice, qui a étudié un an à Paris-2 (Assas), tout en pratiquant le tennis (il était classé -2/6). Il a décroché, via OverBoarder, une bourse couvrant 80 % de ses frais d'études (36.000 $/an) à Charleston College, en Caroline du Sud, où il est entré en 2e année. "Je participe à des tournois en Floride, Virginie, Louisiane... J'étudie l'économie, la finance, et j'apprends l'anglais. C'est une expérience incroyable", raconte-t-il.

Etats-Unis -Jeunes sportifs - Brice - tennis

Brice, étudiant français à Charleston College

Pour la suite, Brice et Prisca sont sur la même longueur d'ondes : après leurs études, ils comptent mettre la pédale douce sur leur pratique sportive. Pas de professionnalisation en vue : le sport aura été pour eux un moyen d'intégrer quasi gratuitement une université américaine, et d'étudier différemment. Avec leur diplôme, leur maîtrise de l'anglais associée à la discipline du sport de haut-niveau, nul doute que leurs profils attireront l'attention des recruteurs !


3 conseils si vous tentez l'aventure
- Débutez vos démarches 6 à 9 mois avant la départ (deux rentrées scolaire en septembre et en janvier).
- Révisez à fond votre anglais pour maximiser votre score au test TOEFL.
- Adressez-vous à une agence qui contactera pour vous un maximum d'universités.

 
Les agences pour partir
Une dizaine d'agences peut s'occuper des démarches dans le cadre d'un tel séjour d'études aux États-Unis. En voici quelques-unes.
Étudiez bien les conditions et avantages qu'elles proposent.
- Atlhletes USA
- Athletics Partner
- Calvin Thomas
- EduSportUSA
- ISP Academy (tennis seulement)
- Overboarder- Sportif Consulting
- University Elite Athletes USA

 

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