Témoignage

Ma vie d’étudiant en Finlande : Mathis, entre sauna et nature

Étudiant à ScienceS po Lille , Mathis a profité du partenariat de son école avec la Finlande.
Étudiant à Sciences po Lille, Mathis s'est installé pour un an à l'université de Tampere, au nord d'Helsinki. © Photo fournie par le témoin
Par Nawelle Beouche, publié le 06 juin 2017
1 min

L'objectif de Mathis, étudiant en troisième année à Sciences po Lille ? Devenir "fluent" en anglais tout en vivant une expérience dépaysante. Avec de nombreux cursus 100 % anglophones, la Finlande s'est imposée comme la destination idéale pour ce passionné de nature.

Mathis, 21 ans, a longtemps hésité avant de choisir le pays qui allait l’accueillir pendant un an, dans le cadre de sa troisième année internationale à l'IEP (Institut d'études politiques) de Lille. C’est finalement sur la Finlande, qui compte 5 millions d’habitants, que son choix s’est porté. "Je me suis orienté vers un pays scandinave*. Or la seule possibilité d'échange dans la région proposée par mon école était l'université de Tampere, en Finlande."

Inscrit dans un cursus anglophone, il compte beaucoup sur cette année pour améliorer son niveau en anglais : "J’ai toujours eu des difficultés avec les langues vivantes, c'est l'occasion ou jamais de devenir 'fluent' !"

Tampere, à deux heures d'Helsinki

L'agréable ville de Tampere se trouve à deux heures au nord d'Helsinki. "J’habite à trois minutes d'un lac d'où je peux même voir des aurores boréales, c’est magnifique ! J’ai choisi cet endroit pour être un peu dépaysé et ça change clairement de Lille", s'enthousiasme-t-il.

L’étudiant habite dans une petite résidence universitaire, à dix minutes en vélo de son université. "Je voulais être à l’extérieur du campus pour me rapprocher de la nature." Il occupe une chambre de dix mètres carrés avec douche et toilettes. Quant à la cuisine, il la partage avec 30 autres étudiants. Au total, il paie 300 € de loyer par mois. "Je conseille plutôt aux étudiants qui souhaitent venir dans le pays de s’inscrire sur des groupes Facebook (comme celui-ci consacré aux colocations à Helsinki), c'est le meilleur moyen de trouver une colocation à bas prix."

Côté budget, Mathis reçoit une bourse Erasmus+ de 200 € par mois, soit l'équivalent de son budget nourriture. "Ma famille m’a beaucoup aidé pour financer mon voyage", précise-t-il.

Lire aussi : Tout ce qu'il faut savoir pour étudier en Scandinavie

Peu de cours, mais du travail personnel

Pour se rendre en cours, Mathis a investi dans un vélo. "Il y a énormément de pistes cyclables et c’est plus rapide, du moins quand il ne neige pas. Là, ça devient très dangereux !" En transports en commun, il débourse 1,33 € pour un ticket au tarif étudiant. Le prix du trajet en bus vers Helsinki, lui, s'élève à 10 €.

Dans son université qui compte 9.500 étudiants, le jeune homme n’a que neuf heures de cours par semaine. "Dans ce pays tout est modulable, tu as le choix de faire ce que tu veux et si tu rates un examen, on te donne la chance de le repasser trois fois." En revanche, il admet que le travail personnel est beaucoup plus conséquent qu'en France.

Autre différence qui a frappé Mathis à son arrivée : le système de notation. "En Finlande, les étudiants sont notés de 0 à 5."

Le sauna, une activité incontournable

À côté des cours, les occupations ne manquent pas. Une salle de sport est mise gratuitement à disposition des étudiants, et le cinéma fait partie des petits plaisirs du Français. "Les films sont tous sous-titrés en anglais, c’est donc très pratique pour les étrangers."

Mais l’activité préférée des Finlandais (et de Mathis), reste le sauna ! "Nous disposons d’un sauna gratuit dans la résidence, j’y vais souvent, c’est très agréable, surtout quand les températures descendent en-dessous de zéro."

Pendant les vacances, le globe-trotteur a aussi l’occasion de voyager. Grâce au réseau Erasmus Student Network, il a pu découvrir la Laponie ou encore la Russie, proche voisine de la Finlande.

Bientôt, il devra revenir en France pour entamer un master en carrières internationales et européennes, mais le virus de l'étranger l'a bel et bien piqué. "J'aimerais repartir pour mon master 2, si possible dans un pays où il fait un peu plus chaud, cette fois !"


* La Scandinavie regroupe plus exactement le Danemark, la Suède et la Norvège, dont les langues sont construites sur le même modèle. La Finlande, elle, n'est pas scandinave au sens propre : le finnois présente des similarités avec le hongrois et l'estonien, et non avec le danois, le suédois ou le norvégien.

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