Décryptage

Partir à l'étranger avant ou juste après le bac, c'est possible

Avion décollage, international, étranger
Inutile d'attendre d'avoir votre bac pour prendre votre envol. © Rob Hammer/Aurora Photos/Plainpicture
Par Sophie Collet, publié le 10 février 2017
1 min

Si vous avez la bougeotte (et l'autonomie nécessaire), inutile d'attendre les études supérieures pour vous expatrier ! Les programmes d'échanges au lycée ou, pour les jeunes majeurs, les séjours “au pair” permettent de s'immerger dans une autre culture et de progresser en langues. Présentation extraite de l'ouvrage “Partir étudier à l'étranger” de Sophie Collet.

Si des envies d'ailleurs vous habitent dès votre jeune âge, pourquoi ne pas tenter l'aventure ? Cependant, gardez à l'esprit que le système d'enseignement français est assez rétif à ces périodes d'expatriation si elles ne débouchent pas sur un diplôme reconnu dans l'Hexagone. Sachez donc que l'objectif tiendra plutôt de l'enrichissement culturel que de la formation complémentaire et préparez non seulement votre départ, mais aussi votre retour.

Partir en échange lycéen, une parenthèse formatrice

Entre 15 et 19 ans, partir étudier dans un lycée étranger représente une excellente solution. Avec des jeunes de votre âge, dans un environnement différent du vôtre mais encadré, vous vivrez une expérience en pleine immersion, souvent même plus intense qu'en année d'échanges universitaires. Cela peut aussi vous donner le temps de la réflexion si vous hésitez sur votre orientation.

Ce choix n'est cependant à recommander qu'aux plus indépendants d'entre vous, car cette formule implique une séparation de plusieurs mois consécutifs d'avec vos proches !

Matthieu, lui, a choisi de partir en Suède juste après le bac. Pendant un an, il a vécu au rythme de la petite ville de Kristianstad, dans le sud du pays, où il était scolarisé dans un lycée, “comme si je refaisais une deuxième année de terminale”, explique-t-il. Il est parti grâce aux échanges du Rotary et se souvient bien de ses débuts : “Avec la barrière de la langue, ce n'est pas évident de communiquer ! Les Suédois parlent très bien anglais, mais quand je suis arrivé, mon propre anglais était loin d'être fluide.” Après un an, non seulement Matthieu a fait d'énormes progrès dans la langue de Shakespeare, mais il s'est aussi mis au suédois, qu'il comprend désormais. Logé en famille d'accueil, il était familiarisé avec le vocabulaire quotidien dès les premiers jours.

Bien préparer votre retour

Le plus difficile, c'est souvent de revenir. Matthieu témoigne : “Cette année en Suède a représenté une vraie coupure, presque comme une vie parallèle ! Au retour, il faut se réhabituer à l'environnement français, à un système d'enseignement moins souple, à une autre vie.”

Si vous partez pendant le lycée, vos camarades seront passés dans la classe supérieure quand vous reviendrez. Si vous partez après le bac, le risque existe que certaines formations perçoivent votre expérience à l'étranger comme un retard d'un an, notamment les filières qui recrutent sur dossier. Matthieu, lui, a eu de la chance. Son initiative a été appréciée et, à son retour de Suède, il a intégré une classe prépa qui l'avait refusé l'année précédente.

Comment vous inscrire pour l'année suivante

Si vous partez à l'étranger immédiatement après le bac, vous n'aurez pas besoin de vous inscrire sur le portail Admission postbac (APB). En revanche, attention à ne pas rater le coche si vous souhaitez poursuivre par une première année d'enseignement supérieur en France.

Il y a quelques subtilités à connaître sur le site APB. Vous devrez cocher la case indiquant que vous n'avez pas d'INE (identifiant national étudiant), puis indiquer dans le descriptif de votre scolarité que vous étiez en terminale l'année précédente et que vous étudiez actuellement à l'étranger. Vous pourrez alors préciser l'établissement fréquenté, le diplôme préparé et le contenu de votre formation. Ces éléments peuvent être déterminants pour convaincre un recruteur. Pensez aussi à indiquer une adresse en France, celle de vos parents par exemple, car les universités doivent privilégier les candidats de leur académie.

Lire aussi : Calendrier et conseils pour s'inscrire sur Admission postbac

Si vous souhaitez entrer directement en deuxième année d'études en rentrant, il faudra d'abord que l'établissement qui vous intéresse valide votre année à l'étranger. C'est rare, mais possible. Attention aux calendriers d'inscriptions, qui diffèrent d'un établissement à l'autre, et prévoyez toujours par sécurité une inscription en première année d'enseignement supérieur en passant par le site APB.

Partir “au pair”

Garder des enfants tout en prenant des cours à côté, c'est possible. C'est ce que font les “jeunes filles au pair”. Pour les garçons, la formule reste moins développée, car les familles n'acceptent souvent que les jeunes filles. Cependant, en Angleterre et en Australie, les au-pair masculins sont parfois bienvenus.

Cette formule représente un véritable investissement personnel : vous vous occuperez des enfants et de la logistique familiale entre vingt et quarante heures par semaine, et il faut tenir le rythme !

Partir au pair peut se révéler un choix judicieux si lors de votre première année de fac vous vous rendez compte que vous vous êtes trompé d'orientation et que vous ne voulez pas perdre un an. La majorité des départs a en effet lieu en janvier.

Les conditions : avoir entre 18 et 26 ans, un casier judiciaire vierge, un peu d'expérience avec les enfants et un niveau de langue qui permette de communiquer ! Ensuite, vous êtes nourri, logé et payé, mais si vous suivez des cours, ils resteront à votre charge.

POUR ALLER PLUS LOIN
À découvrir aux Éditions de l'Etudiant :
Partir étudier à l'étranger”,
par Sophie Collet.

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