Décryptage

Postdoc, MBA… Finir ses études à l'étranger pour booster son CV

Un séjour à l'étranger se prépare dès le lycée.
Les avantages d'un départ tardif : déjà spécialisé, on connaît ses points forts et ses points faibles et on sait s'approprier les enseignements. © HappyAlex / Fotolia
Par Sophie Collet, publié le 21 janvier 2017
1 min

Dans certains domaines, comme la finance et la recherche, une formation complémentaire à l'international constitue un véritable sésame pour l'emploi. Le choix du cursus prime alors, en général, sur celui de la destination… bien que l'Amérique du Nord reste la zone la plus attractive. Analyse extraite de l'ouvrage “Partir étudier à l'étranger” de Sophie Collet.

Préparer sa thèse ou faire un postdoctorat à l'étranger

Les doctorats nord-américains gardent une véritable suprématie pour les aspirants chercheurs qui souhaitent s'expatrier. Pour une carrière internationale, en effet, rien ne vaut un PhD (doctorat nord-américain).

Thomas a déjà une thèse de physique en France. Mais pour valoriser son profil et accéder à des niveaux de salaire supérieurs, il savait qu'il devrait passer par la case Amérique du Nord. Aujourd'hui, il effectue son postdoc à Vancouver. “Lorsqu'on veut être chercheur en France, une expérience à l'étranger est quasiment indispensable pour obtenir un poste, explique-t-il. Aujourd'hui, dans mon labo canadien, la majorité des autres postdocs sont étrangers. Iraniens, Indiens, Français, Allemands : un vrai melting-pot !”

Effectuer un MBA à l'étranger, une vraie valeur ajoutée

“Détenir un MBA américain, c'est une très belle carte de visite en France”, estime Caroline. Elle-même a étudié un an à l'université d'État de La Nouvelle-Orléans pour obtenir ce précieux laissez-passer. “Dans le cadre de mon école de commerce, j'avais l'opportunité de préparer un double diplôme sans payer les frais d'inscription de l'université américaine, une chance quand on connaît les montants !”

Caroline n'était pas encore entrée dans la vie professionnelle au moment de son MBA, mais certains de ses camarades de promo, plus âgés, avaient déjà commencé leur carrière. “Eux voyaient un lien très concret entre les enseignements et leur métier. Ils appliquaient par exemple directement les cours aux chiffres de leur entreprise d'origine”, commente-t-elle.

Lire aussi : tous nos dossiers, articles et contenus sur les MBA

Pour la jeune diplômée, le choix s'est révélé payant : elle a décroché son premier emploi, un volontariat international à Chicago, grâce à son MBA. “Sur 200 candidats, la société n'a regardé que les CV qui avaient déjà une expérience à l'étranger.” Et pour son poste actuel, cet argument a également été déterminant.

Comment reconnaître un bon MBA ?

En France, un MBA américain impressionne beaucoup les employeurs. Pourtant tous les MBA ne se valent pas, car le titre n'est protégé ni en Europe ni aux États-Unis. N'importe quelle école peut donc créer une filière accessible à bac+4, la baptiser MBA et facturer des frais de scolarité qui s'aligneront, eux, sur ceux pratiqués par les établissements les plus en vue. Comment alors identifier les formations de qualité ?

Pour commencer, il existe des repères simples : un bon MBA délivre au minimum 50 % des cours en anglais, les étudiants sont issus de différents pays et un réseau d'anciens diplômés est constitué. En outre, les professeurs et intervenants doivent au moins exercer une fonction reconnue à un poste de direction, voire faire autorité dans leur discipline.

Trois labels internationaux ont également été créés pour y voir plus clair : AACSB pour les États-Unis, AMBA pour l'Europe, EQUIS pour les MBA européens, mais aussi maintenant américains et asiatiques.

POUR ALLER PLUS LOIN
À découvrir aux Éditions de l'Etudiant :
Partir étudier à l'étranger”,
par Sophie Collet.

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