Décryptage

Les bonnes raisons de partir étudier en Chine

Par La rédaction de l'Etudiant, mis à jour le 07 mars 2017
6 min

Près de 10.000 étudiants français se rendent chaque année dans l’Empire du Milieu pour un séjour d’études. Un chiffre en augmentation constante. Avec, à la clé, une expérience originale, dans l’une des puissances économiques montantes.

Pays de tous les superlatifs, la Chine attire de plus en plus d'étudiants français. On y compte plus de 2.000 établissements d'enseignement supérieur et les partenariats sino-français se multiplient. Mais attention : ce pays nécessite quelques capacités d'adaptation !

Principale raison de vouloir partir : apprendre le chinois, l'une des langues les plus difficiles au monde. Cependant, il n'est pas nécessaire de parler couramment la langue pour étudier en Chine. Les plus grandes universités du pays (Tsinghua, Jiao-tong, Fudan, Zhejiang...) ont mis en place des facultés destinées aux étudiants étrangers pour qu'ils y apprennent la langue. Connues sous le nom de "facultés des échanges internationaux" ou "centres internationaux culturels et linguistiques", elles regroupent des étudiants de toutes les nationalités autour de programmes spécifiques. Autre possibilité : suivre un cursus en anglais.

Mais si vous voulez vraiment entreprendre une formation en mandarin, sachez que les universités du pays demandent souvent aux étudiants de témoigner de leur niveau de chinois avant de les accepter. Le test HSK (Hanyu Shuiping Kaoshi) a ainsi été créé par les autorités chinoises sur le modèle du TOEFL (Test of English as a Foreign Language), qui sert à évaluer le niveau d'anglais. Pour plus d'infos, consultez le site de l'AFPC (Association française des professeurs de chinois).

Une expérience déroutante

La Chine est un pays qui bouscule les repères des Européens. Du climat à l'alimentation en passant par la manière de se comporter ou la pédagogie, tout y est différent. Une expérience déroutante qui ne convient pas à tout le monde.

Romain, aujourd'hui diplômé de l'institut Paul-Bocuse, a effectué un stage à six mois à Shanghai. Il se souvient de ses premiers jours là-bas, d'une chaleur moite avec un taux d'humidité au plus haut... Le climat est la première surprise, et ce n'est qu'un début : dans cette mégalopole foisonnante de plus de 24 millions d'habitants, il faut prendre ses marques. "C'est bluffant, on peut prendre le train pendant une heure et toujours se trouver dans Shanghai, la ville n'a pas de fin."

Lire aussi : Ma vie d'étudiant à Shanghai : Romain, en 2e année de Bachelor à l'Institut Paul-Bocuse

Un atout de plus sur le CV

Toutes les entreprises françaises et internationales veulent être présentes dans ce pôle majeur de l'économie mondiale qu'est devenue la Chine. Si vous envisagez de faire une carrière à l'étranger, c'est là-bas qu'il faut vous former. Et si vous souhaitez ensuite travailler en France, votre expérience en Chine fera mouche sur votre CV car elle démontre de véritables capacités d'adaptation.

Bastien, aujourd'hui diplômé de l'UTC (université de technologie de Compiègne) et qui a étudié un an à Shanghai, le revendique : le séjour d'un an qu'il a effectué à Shanghai est un "investissement pour l'avenir", un atout qu'il souhaite valoriser dans sa vie professionnelle et privée. "C'est une expérience qui fait grandir très rapidement. La Chine détruit les certitudes que l'on peut avoir en arrivant. Là-bas, l'étiquette ‘UTC’, qui assure une certaine sérénité en France, ne sert strictement à rien. Pour venir dans ce pays, il faut pouvoir se remettre en question. On se pose ici beaucoup de questions que l'on ne se poserait pas en France."

Des accords avec les écoles françaises existent

La Chine n'attire pas que les entreprises. Les établissements d'enseignement supérieur y sont aussi très présents, écoles de commerce et écoles d'ingénieurs en tête. Celles-ci ont noué des partenariats avec des universités chinoises qui facilitent la mobilité des étudiants. Certaines ont même ouvert des campus sur place.

Lire aussi : Ma vie d’étudiante en Chine : Alix dépasse le choc culturel

Juliette a profité de l'implantation d'un campus de l'ESSCA à Shanghai pour aller y étudier un semestre. "Connaissant la différence culturelle, et sachant que je ne parlais pas bien la langue, je trouvais que pour une première expérience, mieux valait être encadrée..." Sa classe comptait 27 étudiants de l'ESSCA, venus comme elle passer un semestre en Chine. La journée de cours type se partageait entre trois heures d'enseignements en anglais en rapport avec la Chine (environnement légal, business, relations commerciales entre la Chine et l'Europe, culture chinoise...) et trois heures de mandarin.

Une vie étudiante bon marché

Le budget peut varier de 400 à 700 € par mois, selon l'endroit où vous irez étudier. Pékin et Shanghai sont plus chères que les villes de l'intérieur du pays. Le loyer constitue la principale dépense : de 200 à 400 € par mois. Certaines facs proposent des logements en résidences universitaires et la colocation est très développée dans les grandes villes. Les prix de l'alimentation et des loisirs sont peu élevés.

Seule ombre au tableau : les frais de scolarité. Selon la discipline et l'université, ils peuvent varier de quelques centaines à quelques milliers d'euros. Dans la majeure partie des cas, les frais de scolarité varient entre 2.000 et 3.000 €, mais certaines universités vont au-delà. Sauf en cas d'accord d'échange : tout dépend alors de ce que votre établissement d'origine et l'université chinoise ont négocié. Souvent, vous n'aurez pas de frais supplémentaires à payer.

Des possibilités de financement

Soucieux d'attirer davantage d'étudiants étrangers (notamment européens) dans ses universités, le gouvernement chinois a développé un programme spécifique de bourses d'études, géré par le CSC (China Scholarship Council). Pour faire partie des bénéficiaires, la plupart d'origine asiatique, vous devez passer un examen médical attestant que vous êtes en bonne santé.

Les bourses CSC couvrent les frais de scolarité, le logement sur le campus, les frais d'assurance maladie et une allocation mensuelle de subsistance. La plupart du temps, c'est votre établissement d'origine qui effectue et gère la demande de bourse.

Pratique
- Le point sur la coopération universitaire franco-chinoise.
- Les différentes annonces pour travailler et étudier en Chine.
- S'informer sur les bourses allouées par le gouvernement chinois aux étudiants étrangers.
- Le site de l'Association française des professeurs de chinois, qui donne des renseignements sur le test de langue HSK.
- Les instituts Confucius, pour apprendre le chinois.

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