Décryptage

Études de santé : les séjours à l'étranger n'ont pas la cote

Médecins sans frontière
Beaucoup d'étudiants en santé ont peur de perdre le rythme en partant et d'être en difficulté à leur retour. © Fotolia
Par Sophie Collet, publié le 12 février 2017
1 min

Les disciplines médicales et paramédicales comptent parmi celles où les étudiants sont les moins mobiles. Le rythme de ces cursus longs et intenses ne laisse souvent que peu de place à la découverte culturelle. Pourtant, des solutions existent, comme le souligne cet extrait de l'ouvrage “Partir étudier à l'étranger” de Sophie Collet.

Lucie, étudiante en pharmacie à Strasbourg, a effectué un stage d'été au Togo. Pendant deux mois, elle a participé à des programmes de vaccination en milieu rural. Mais elle déplore qu'au cours de son cursus on lui ait peu donné l'opportunité d'aller étudier à l'étranger : “Il y a toujours cette idée que nous allons perdre en qualité de l'enseignement en allant étudier ailleurs. Or je pense que c'est faux !”

Même quand des partenariats existent, les étudiants ne se pressent pas au portillon et préfèrent la formule des stages d'été. Bonne nouvelle : ceux-ci se multiplient et sont désormais éligibles à une bourse Erasmus à condition d'avoir lieu en Europe.

Lire aussi le témoignage d'Antoine, en 3e année de médecine : “Ma vie d'étudiant à Salamanque”

Des associations étudiantes au secours de la mobilité

Les associations étudiantes internationales de médecine et de pharmacie ont mis au point des initiatives très intéressantes pour inciter les étudiants à effectuer des stages à l'étranger. Il s'agit des programmes SCOPE (échanges cliniques), SCORE (échanges de recherche) et SEP (pour la pharmacie), qui reposent sur un principe d'échanges étroits et couvrent le monde entier ! Pour postuler, contactez les associations.

Y a-t-il un risque de perdre le rythme très soutenu des études de santé à la française ?

C'est la grande question des étudiants en santé. Mais rassurez-vous ! À l'étranger, les études de médecine, par exemple, sont aussi exigeantes et, en général, les étudiants qui participent à un échange ne redoublent pas.

Il est d'ailleurs paradoxal que davantage de liens ne soient pas noués au niveau de l'enseignement car, une fois les diplômes acquis, les professions médicales font partie des fameuses “professions réglementées” reconnues à l'étranger ; elles permettent donc une mobilité internationale.

POUR ALLER PLUS LOIN
À découvrir aux Éditions de l'Etudiant :
Partir étudier à l'étranger”,
par Sophie Collet.

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