Témoignage

Ma rentrée en PACES : Mitzy retente sa chance

Après un premier échec, Mitzy est déterminée à devenir médecin.
Après un premier échec, Mitzy est déterminée à devenir médecin. © Aurore Abdoul-Maninroudine
Par Aurore Abdoul-Maninroudine, publié le 15 septembre 2016
1 min

Inscrite en PACES à l'UPMC, Mitzy est une étudiante en réorientation. Après une année en biologie, elle a décidé de revenir à son premier amour. Portrait d'une étudiante déterminée.

Il est 8 h 10 au 91, boulevard de l'Hôpital, à Paris. Le bâtiment qui regroupe les amphis de PACES de l'UPMC, juste à côté du CHU de la Pitié-Salpêtrière, est quasi vide. Mitzy est assise seule dans le hall d'entrée, déjà en train de lire son polycopié. Au programme de la matinée, un cours sur les protéines !

Mitzy n'a pas le profil type des étudiants en PACES : c'est une étudiante en réorientation. La jeune femme de 21 ans, très douce et souriante, arrive tout droit de Guadeloupe. "J'ai un parcours un peu particulier", semble-t-elle s'excuser.
Après un bac ST2S, Mitzy s'est inscrite en PACES dans son île natale. Une orientation qu'elle fait en toute conscience : "Je savais que ce serait dur, qu'il faudrait beaucoup travailler mais c'est une vocation... J'ai été confrontée jeune à des maladies graves dans ma famille", ajoute-t-elle.

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Un détour par la licence de bio

Malheureusement, à l'issue des examens de premier semestre, la toute nouvelle étudiante, âgée alors de 18 ans, est mal classée. Elle va voir un enseignant pour obtenir de l'aide et celui-ci lui conseille de se réorienter, estimant qu'elle a de faibles chances de réussir le concours. "À ce moment, j'ai perdu confiance en moi, se désole Mitzy. J'étais perdue et je ne savais pas vers qui me tourner. Je me suis donc inscrite en licence de biologie."

Deux ans plus tard, la jeune femme ne regrette pas. "En licence de bio, j'ai retrouvé confiance en moi et j'ai validé mon année. Mais j'ai aussi réalisé, que je voulais toujours devenir médecin." Mitzy décide donc de se réinscrire en PACES, mais cette fois-ci à Paris, à l'UPMC, "l'organisation étant bien meilleure", selon elle.

Le calme dans les amphis surprend

Les cours ont commencé il y a dix jours, dès le lundi 5 septembre 2016, et l'étudiante vit cette troisième rentrée universitaire "sereinement". "Je n'arrive pas en terrain totalement inconnu et les conditions de travail à l'université sont vraiment bonnes", s'exclame-t-elle, visiblement surprise du calme dans les amphis et de la présence des surveillantes, chargées notamment d'empêcher l'accès aux salles de cours une fois celui-ci commencé.

Mitzy a aussi l'impression d'avoir trouvé son rythme : elle se réveille tous les matins à 6 h, enchaîne avec les cours ou les TD, puis travaille jusqu'à 23 h ou minuit.

Interrogée sur les prépas privées que suivent un grand nombre d'étudiants en Paces, la jeune femme coupe court : "C'est trop cher". Quant au tutorat proposé par l'université, elle n'a pas encore décidé si elle le suivra ou pas. "C'est parfois une perte de temps", estime-t-elle.
Ces lieux permettent toutefois de rencontrer d'autres étudiants et de se faire un groupe d'amis. De fait, Mitzy ne connaît pour l'instant personne avec qui elle pourrait travailler ou se motiver. Mais là encore, la jeune femme n'est pas inquiète : "Cela ne me dérange pas d'être seule. J'ai la maturité nécessaire", sourit-elle.

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