Portrait

Ma vie d’étudiante en pharmacie : Marie, la chimie pour la vie

Marie, étudiante en 4e année de pharmacie à Bordeaux, a choisi des études qui faisaient la part belle à la chimie.
Marie, étudiante en 4e année de pharmacie à Bordeaux, a choisi des études qui faisaient la part belle à la chimie. © Photo fournie par le témoin
Par Virginie Bertereau, publié le 03 mai 2016
1 min

Marie, 23 ans, est étudiante en quatrième année de pharmacie à Bordeaux. De l’obstacle de la PACES à son choix de spécialisation dans la branche industrie, elle raconte son parcours et sa vie d’apprentie pharmacienne.

En 2010, après son bac S obtenu avec une mention passable, Marie choisit de s'orienter en PACES (première année commune aux études de santé) à Bordeaux avec une filière en tête : la pharmacie. "Le sang et la mort me dérangeaient. Je préférais comprendre toutes les origines du médicament que de voir défiler des patients en cabinet", explique-t-elle.

Deux PACES plus tard, l'étudiante se classe 40e au concours de pharmacie sur quelque 2.800 candidats. "Ma première PACES a été compliquée car je suis arrivée des Antilles avant le bac. J'avais choisi une prépa privée à côté de chez moi qui ne m'a pas aidée : elle proposait des QCM (questionnaires à choix multiples) non représentatifs de ce que les professeurs de la fac attendaient de moi." L'année suivante, tout est allé mieux pour Marie. "J'ai beaucoup bossé. J'ai changé de prépa et je me suis inscrite au tutorat de la fac. Je faisais tous les entraînements possibles !"

Plus chimie qu'anatomie

En deuxième année, le rythme change, la pression descend d'un cran. L'emploi du temps de Marie se partage entre les cours magistraux le matin et les travaux pratiques ou les enseignements dirigés en petit groupe l'après-midi. "Au début, je suis allée aux cours magistraux pour bien comprendre. Puis j'ai commencé à travailler sur des ronéos : en fonction d'un planning, les étudiants se relaient pour prendre les cours. Leurs notes sont ensuite polycopiées et distribuées à tous." Un dispositif qui fait fondre les effectifs en amphi… "Nous étions une soixantaine au début de l'année, pour une promo de 150. Puis ce nombre a diminué…" En revanche, pas question de sécher les TP et ED. Là, pendant trois heures, les étudiants divisés en binômes réalisent des manipulations.

Ma vie d'étudiante en pharmacie - Marie

Au programme de pharma : de l'anatomie, de la galénique, de la biochimie, des champignons, des végétaux... "Je n'aimais pas vraiment l'anatomie, son côté apprendre de façon bête et méchante. Je préférais la chimie et sa logique. L'étude des plantes n'est pas facile car nous n'avons jamais vu cette partie auparavant." Toutefois, Marie passe cette année sans grosses difficultés.

Un stage pour tester l'industrie

Mais, selon l'apprentie pharmacienne, les choses se corsent de nouveau à partir de la troisième année. "Les études deviennent de plus en plus médicales. On apprend l'immunologie, la cancérologie, la neurologie, etc. La quatrième année est la plus chargée de toutes. Au second semestre, nous commençons à choisir des options liées à la filière qui nous attire le plus : industrie, officine, hôpital, recherche..."

Marie, elle, a choisi l'industrie. Comme elle redouble son année mais en a déjà validé une partie, elle teste son choix en effectuant un stage de six mois dans une petite entreprise près de Paris, aux affaires réglementaires. Si l'étudiante s'engage pour de bon dans cette voie, il lui restera ensuite deux années d'études très pratiques à effectuer et une thèse à réaliser avant de devenir docteure en pharmacie.

L'associatif pour s'affirmer

Pour l'heure, le temps de son séjour parisien, Marie a trouvé une sous-location dans la capitale grâce au réseau de l'ANEPF (Association nationale des étudiants en pharmacie de France). Elle paie 700 € par mois. À Bordeaux, l'étudiante vit chez sa mère, faute de moyens. Là-bas, elle pratique le volley-ball deux fois par semaine. "J'étais aussi impliquée dans la branche locale de l'ANEPF. Je m'occupais de la trésorerie et j'étais responsable santé publique. L'associatif, c'est formateur. On apprend à s'affirmer." Mais Marie le reconnaît : "Difficile de tout concilier avec les études de pharmacie."

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