Reportage

Médecine : le dernier test des ECNi presque réussi...

Premier jour du second test grandeur nature des ECNi : aucun bug majeur n'a été constaté.
Premier jour du second test grandeur nature des ECNi : aucun bug majeur n'a été constaté. © Virginie Bertereau
Par Virginie Bertereau, publié le 09 mars 2016
1 min

Test des ECNi (épreuves classantes nationales informatisées), épisode 2. Du 7 au 9 mars 2016, près de 8.000 étudiants en sixième année de médecine ont de nouveau composé sur tablettes. Après le gros bug technique de décembre dernier, les organisateurs devaient reconquérir leur confiance. Mission accomplie... jusqu'à l'épreuve du mercredi matin qui a planté.

Si près du but... Après deux journées d'ECNi (épreuves classantes nationales informatisées) blanches sans accroc, le système a flanché lors de l'épreuve de LCA (lecture critique d'article). Le problème serait dû à une "saturation des droits d'accès" suite aux "nombreux mouvements liés à son extrême technicité (ouverture simultanée des deux sujets, usage de plusieurs onglets, fonction de surlignage...)". À trois mois des "vraies" ECN, les étudiants oscillent entre désarroi et dérision...

Tout avait pourtant bien commencé. Lundi 7 mars, les 7.889 étudiants inscrits (soit près de 94 % de participants et les organisateurs étaient soulagés après le fiasco du test de décembre 2015. "Le démarrage technique ce matin s'est bien déroulé, les 34 centres ont pu se connecter, après les ajustements nécessaires attendus pour permettre aux étudiants d'accéder à leur mot de passe et identifiant dans les conditions normales d'épreuves", indiquait en fin de journée le CNG (Centre national de gestion), l'instance rattachée au ministère de la Santé chargé d'organiser l'examen. Et d'évoquer "un premier bilan satisfaisant".

Trois mois d’ajustements

Du reste, à l'UVSQ (université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines), Djillali Annane, le doyen de la faculté de médecine, semblait beaucoup plus détendu qu'en décembre. "Je me suis baladé dans les amphis. Certains candidats ont déjà terminé, mais sont obligés de rester dans la salle jusqu'à 17 heures. Ils ont planché sur leurs tablettes avec sérénité", raconte-t-il.
Pour cette première journée de test (sur les 3 prévues), ils devaient traiter 6 dossiers cliniques progressifs. "Il n'y a pas eu de problème de connexion. Tout était assez lisible, le zoom fonctionnait", témoigne Élodie, à la sortie de l'amphi, faisant référence aux quelques bugs qui persistaient après le mini-test supplémentaire de février réclamé par la #PromoCrashTest. "Aujourd'hui, on se doutait que le système allait marcher. Le CNG s'est rendu compte qu'il n'avait pas le choix : il devait énormément retravailler. En décembre, le test n'avait pas été assez préparé", analyse Sélène.
Sur le fond, Dominique Lamarque, gastro-entérologue et responsable délégué du jury, a également remarqué une amélioration : "les sujets étaient plus élaborés, plus transversaux, donc plus proches des cas traités dans la réalité".

L'épreuve de LCA reportée

De quoi crier victoire ? Pas vraiment. "Nous gardons une grande appréhension jusqu'à mercredi", déclarait lundi Djillali Annane. Mais le doyen pensait davantage aux problèmes liés à la grève des transports. C'était sans compter l'épreuve de LCA (lecture critique d'article) qui a mis un grain de sable dans la machine... Le CNG l'a finalement suspendue et l'a reportée au jeudi 10 mars. "De toutes les façons, les étudiants sont convoqués pour toute la semaine au cas où il faudrait reprogrammer une épreuve", indique Djillali Annane. Une précaution qui se révèle utile...

L'épreuve du feu en juin

Si tout se concluait bien, les étudiants pourraient obtenir leur note et leur classement. Le test prendrait alors des allures de vrai ECN blanc avant l'examen de juin. À cette occasion, ils restent sur leurs gardes. "Même si nous sommes rassurés, nous savons que nous ne sommes pas à l'abri d'un problème le jour J", admet Sacha. "Nous ne pouvons être sûrs à 100 % que cela fonctionnera. Chaque épreuve est une nouvelle épreuve", en convient le doyen de la faculté de médecine. Le suspense reste entier.

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