Décryptage

Médecine : le numerus clausus augmente de 478 places en 2017

Les formations médicales et paramédicales vont connaître plusieurs réformes d'ampleur
Le numerus clausus en médecine augmente fortement pour la 2e année consécutive. © Getty Images
Par Aurore Abdoul-Maninroudine, publié le 25 novembre 2016
1 min

478 places en plus seront ouvertes en médecine dès 2017, à l'issue du concours de la PACES. Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la santé, l'a annoncé le 24 novembre 2016. Une chance supplémentaire de réussir son année pour les candidats des 22 facs concernées.

Bonne nouvelle pour les étudiants inscrits cette année en PACES (permière année commune aux études de santé) : le numerus clausus en médecine augmente fortement pour la deuxième année consécutive.

Après une hausse, en 2016, de 149 places, le gouvernement a décidé de poursuivre sur cette lancée. Dès 2017, le numerus clausus va être augmenté de 478 places. 22 facultés de médecine – sur 39 – seront concernées, contre 11 l'an dernier.

C'est la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, qui l'a annoncé à l'Assemblée nationale, le jeudi 24 novembre 2016, lors d'un débat des députés sur un "accès aux soins égal sur l'ensemble du territoire". En effet, l'objectif de cette mesure est de mieux prendre en compte les besoins des populations "au plus près des territoires", autrement dit de palier aux déserts médicaux.

Une hausse de 1.200 places en dix ans

En 2017, le numerus clausus devrait s'établir à 8.124 places pour la médecine. En dix ans, on constate donc une augmentation supérieure à 1.200 places.

Cette annonce suscite des réactions partagées. Les étudiants en médecine s'en réjouissent.

Mais l'Ordre des médecins et l'ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France) se montrent plus nuancés et dubitatifs quant aux conditions d'études et aux effets immédiats sur les déserts médicaux.

En effet, Antoine Oudin, président de l'ANEMF, estime que "si c'est une bonne nouvelle pour les étudiants de PACES, il ne faudrait pas que cette augmentation du numerus clausus se fasse au détriment des conditions d'études : en l'absence d'une augmentation du nombre de terrains de stages et de maîtres de stages, cela va être compliqué !" 

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