Décryptage

PACES en Île-de-France : tous les vœux 1 acceptés en phase 2 d'APB

Par Natacha Lefauconnier, Aurore Abdoul-Maninroudine, publié le 09 juin 2017
1 min

Suite à l'indignation soulevée par le tirage au sort des candidats à la PACES en Île-de-France, le ministère s'est réuni en urgence ce 9 juin 2017. Résultat : tous les candidats ayant mis cette filière en premier vœu de leur liste sur APB seront acceptés lors de la phase 2 d'Admission-postbac, le 26 juin.

Jeudi 8 juin 2017, 857 candidats ont été victimes du premier tirage au sort en PACES (première année commune aux études de santé). En effet, sur 8.507 candidats pour l'Île-de-France ayant placé cette filière en vœu 1, seuls 7.650 ont eu une proposition d'admission.

VIDÉO : La minute APB : comment se déroule le tirage au sort

Tous les vœux 1 admis en PACES à la phase 2 d'APB

Devant l'incompréhension et la détresse des 857 candidats et de leur entourage, largement relayées sur les réseaux sociaux dans les heures qui ont suivi les résultats de la phase 1 d'APB, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a décidé de réagir rapidement.

Vendredi 9 juin, en fin de matinée, les doyens de médecine des sept universités d'Île-de-France concernées se sont réunis au ministère pour trouver une solution. Résultat : "tous les candidats relevant du secteur géographique d’Île-de-France et ayant placé PACES en vœu 1 absolu se verront proposer une place en PACES le 26 juin, lors de la phase 2 d'Admission-postbac", a confirmé le ministère via un communiqué.

Plus de candidats à l'UVSQ qu'à Paris-Descartes

Sur les 7 UFR de santé franciliennes, toutes ne réaliseront pas des efforts d'accueil dans les mêmes proportions. Certaines universités se montrent assez fermes. “Nous ne sommes pas tous égaux en locaux”, souligne Frédéric Dardel, président de l'université Paris 5. Paris-Descartes, il est extrêmement compliqué d’augmenter notre capacité d’accueil car nos bâtiments sont anciens. Nous avons même des réserves de la préfecture sur certains sites. Nous ne pouvons donc pas nous permettre de jouer avec la sécurité des étudiants”, appuie fermement le président Dardel, avant d'ajouter que "les universités plus récentes, à l'inverse, ont plus de marge de manœuvre".

En effet, certaines universités se sont montrées plus ouvertes et se disent prêtes à faire des efforts conséquents afin de ne laisser aucun étudiant sur le carreau. À l’université de Versailles-Saint-Quentin (78), le doyen de l’UFR de médecine se veut rassurant. “Nous sommes plein de bonne volonté : il faut que tous les bacheliers ayant choisi en premier vœu la PACES puissent avoir une place !” affirme Djillali Annane. L’an dernier, l’UVSQ a accueilli 898 étudiants en première année commune aux études de santé. Selon le doyen, l’université yvelinoise dispose “d’une marge de manœuvre”, et pourrait accueillir “une centaine” d’étudiants supplémentaires. 

Cela devrait aussi être le cas de Paris 12 et de Paris 13. Mais "si l'engagement de prendre tous les vœux 1 en PACES du secteur a été pris, la répartition entre les universités n'a pas encore été décidée", déclare-t-on dans l'entourage de la ministre, Frédérique Vidal. Cette dernière souhaite réduire le plus possible les effets du tirage au sort pour la rentrée 2017, et "mettre fin au classement aléatoire, qui n’est ni juste ni souhaitable pour la rentrée 2018".

Lire aussi : PACES : le classement 2017 des facs de médecine

Le tirage au sort a doublé par rapport à 2016

En attendant, le cursus licence (PACES incluse) reste la filière la plus demandée en premier vœu, par 39,1 % des candidats. Parmi les L1 demandées en premier vœu, quatre mentions de licence recueillent 50 % des demandes : PACES (17 %), droit (14 %), STAPS (11 %) et psychologie (7 %). Le taux de satisfaction sur le premier vœu lorsqu’il porte sur la PACES est de 93 %, de 76 % pour le droit, de 54 % pour les STAPS et de 70 % en psychologie.

Lire aussi : APB 2017 : l'université toujours en tête des vœux 1

Ce sont au total 169 formations qui ont fait l'objet d'un tirage au sort lors de la phase 1 d'APB 2017. Une hausse de plus de 100 % par rapport à 2016, puisque 78 mentions étaient concernées (et 189 en 2015). Le ministère a annoncé qu'une "cellule de suivi des admissions postbac sera mise en place dès lundi 12 juin, et jusqu’à la fin du processus d’admission". Son rôle : coordonner l’action dans les académies, en lien étroit avec les universités. Avec un objectif : que chaque bachelier ayant demandé une place à l'université ne se retrouve pas sans rien à la rentrée.

Candidats sans aucune proposition d'admission

En 2017, les universités ont reçu plus de candidatures encore qu'en 2016, année déjà difficile. La capacité d'accueil de certaines licences à pastille verte a été atteinte, ce qui explique que des candidats se retrouvent "sur liste d'attente", même pour ces licences qui peuvent habituellement accueillir l'ensemble des candidats qui en font la demande.

Pour les bacheliers généraux ou technologiques en attente sur tous leurs vœux, les services du rectorat (SAIO) conseillent de patienter jusqu'au 26 juin (phase 2 d'admission), voire jusqu'au 14 juillet (phase 3). Puis de solliciter leurs conseillers via leur dossier APB à la rubrique "Contact / mes messages", s'ils n'obtenaient aucune proposition d'admission.

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