Témoignage

Être animateur en accueil de loisirs, "ce n’est pas de tout repos !"

Animateur : un job où il faut donner de sa personne ! Pierre-Lou témoigne.
Animateur : un job où il faut donner de sa personne ! Pierre-Lou témoigne. © Photo fournie par le témoin
Par Émilie Weynants, publié le 28 juillet 2017
5 min

Dans le cadre de son passage du BAFA (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur), Pierre-Lou, 20 ans, a fait ses premiers pas d’animateur début juillet, dans le Loiret. Lors d'un court séjour, il a pu mettre en pratique tout ce qu’il avait appris lors de sa première phase de formation.

Ce mardi matin, Pierre-Lou a commencé sa journée par un détour au supermarché pour faire le plein. Trois jours de mini-camp avec des 7-11 ans, ça se prépare. À 20 ans, cet étudiant en ostéopathie à Marne-la-Vallée (77) a décidé de passer le BAFA (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) pour "trouver des jobs étudiants plus facilement" et "par plaisir".

Mi-juillet 2017, il a commencé son stage pratique, après avoir passé "sa base" avec l’UFCV, "un organisme qui a bonne réputation dans le secteur". "Je m’y suis pris tard : j’ai appelé les mairies vers le mois d’avril pour qu’elles m’orientent vers les directeurs et directrices de centres. Mais en général, les équipes se forment en tout début d’année", détaille-t-il.

"Entre curiosité et appréhension"

C'est finalement à l'accueil de loisirs de Courtenay, dans le Loiret, qu'il a trouvé une place après avoir tenté sa chance à Saint-Germain-des-Prés, la ville où il a grandi. À plus d'une heure d'Orléans, il gagne une trentaine d'euros brut par jour.

L'animateur a été mis au parfum dès son premier jour. "La directrice m'a laissé animer un jeu de présentation, une animation que j'ai apprise pendant ma formation générale, en avril", raconte-t-il. "Qu'est-ce que tu préfères ?" "Qu'est-ce que tu détestes ?" "Quel est ton prénom ?" : en quelques minutes, le jeu amène les jeunes à se dévoiler. Et à mieux se connaître. "Les premières heures, j'étais partagé entre curiosité et appréhension, se souvient Pierre-Lou. Mais très vite, la glace s’est brisée et je me suis senti à l'aise."

Dans cet accueil de loisirs, la direction lui a rapidement fait confiance. Il est animateur avant d'être stagiaire, et autonome. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé à partir en mini-camp, avec Cathy, une animatrice chevronnée. Direction La-Chapelle-Saint-Mesmin, en bus, et un terrain de BMX, sur lequel les neufs jeunes et les deux animateurs ont été autorisés à planter leurs tentes pour deux nuits. Ce sport a été retenu comme thème de la semaine. Dès lundi, à l'accueil de loisirs, les jeunes ont planché sur le séjour, en préparant les veillées.

22 h 30 : extinction des feux !

Sur place, chacun met la main à la pâte pour décharger, préparer les repas, ranger, mais aussi appréhender le cadre... "Ici, les règles sont les mêmes qu’en structure", assure Pierre-Lou. La seule différence, c'est qu'elles ne sont pas affichées sur un grand tableau. Mais les jeunes les ont encore en tête : ne pas couper la parole et la respecter, ne pas laisser traîner ses affaires, goûter à tout ce qui est proposé... S'il faut parfois faire des rappels à l'ordre, tous n'attendent qu'une chose : monter sur les vélos !

Cathy est restée en bord de piste pour prendre quelques photos et recueillir les blessés. Pierre-Lou assiste le moniteur pour quelques tours de terrain. "Les chutes auxquelles nous nous attendions sont arrivées. Une enfant a dû abandonner après une chute un peu plus marquée que les autres", raconte le jeune étudiant. Après l'activité, place au goûter, une balade en bords de Loire, un passage par l'aire de jeux toute proche, avant d'assister à une démonstration de BMX.

"Partir trois jours, ce n'est pas de tout repos !", lâche Pierre-Lou. En soirée, les enfants prennent le relais. Chaque tente a été chargée de proposer une animation : course à thème, blind test, cache-cache. À 22 h 30, c’est l’extinction des feux. Enfin, pas pour tout le monde… "C’est le moment où l'équipe débriefe. On revient sur les points marquants, on prépare le lendemain", confie Pierre-Lou qui attend beaucoup de cette expérience. Pour son approfondissement, il a même pensé aux mini-camps. Une révélation ?

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