Témoignage

Du diplôme à l'emploi. Alice, BTS audiovisuel : "J'enchaîne les stages jusqu'en janvier"

Alice, 21 ans, diplômée d'un BTS audiovisuel option métiers de l'image, cherche du travail comme électro-éclairagiste dans le cinéma.
Alice, 21 ans, diplômée d'un BTS audiovisuel option métiers de l'image, cherche du travail comme électro-éclairagiste dans le cinéma. © Etienne Gless
Par Étienne Gless, publié le 06 octobre 2016
1 min

Se lancer dans la vie active est souvent un défi. L'Etudiant suit plusieurs jeunes diplômés dans leur recherche d'emploi, pour vous aider à traverser ce moment particulier grâce à leurs témoignages. Alice, 21 ans, a obtenu son BTS audiovisuel option métiers de l'image en 2016. Aujourd'hui, elle multiplie les stages pour accroître son expérience dans le monde du cinéma.

Épisode 1 – 3 octobre 2016. "Je viens de terminer en septembre un stage d'assistante électro de 3 semaines sur un long métrage de la réalisatrice Laurence Ferreira Barbosa." Alice est jeune mais déterminée. Elle a décroché en juin son BTS audiovisuel option métiers de l'image à l'école EMC à Paris et s'est prestement mise en recherche d'une expérience professionnelle supplémentaire. Son travail sur le nouveau long métrage de la cinéaste ? Aider l'équipe d'éclairagistes à positionner les projecteurs et les réflecteurs.

Un stage décroché au culot

"Ce stage n'était pas rémunéré mais il m'a apporté une expérience et des compléments de formation. Sur le plateau d'un film de fiction, les interactions entre les personnes sont très différentes de celles que j'ai pu observer sur un plateau de télévision", explique Alice, qui a décroché ce job au culot : "Je n'ai pas hésité à contacter une "chef op'" dont j'avais repéré le nom au générique d'un film. Dans ce métier, les femmes sont peu nombreuses. Ça a marché !"

Le métier de "chef op'", appelé aussi directeur de la photographie, est l'objectif professionnel d'Alice. Cette fonction de responsable de la qualité de l'image ne s'exerce qu'après avoir fait ses armes durant plusieurs années. Et la priorité du moment pour Alice est d'engranger de l'expérience comme électro-éclairagiste. "Le job est assez physique. Il y a beaucoup de manutention. Alors je fais de l'escalade pour me maintenir en forme", sourit la jeune femme.

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Double mise à niveau en arts appliqués et maths-physique

Après son bac L option arts plastiques passé au lycée Colbert à Paris, Alice, qui voue une passion à la trilogie du "Seigneur des anneaux" et à ses effets spéciaux depuis ses 9 ans, s'oriente tout d'abord vers une mise à niveau en arts appliqués (MANAA) à l'ESAAT à Roubaix. "J'y ai appris les bases du dessin et à développer un style personnel mais j'ai fini par réaliser que je ne voulais pas en faire mon gagne-pain." Alice se tourne alors vers des études dans l'audiovisuel avec, dans un premier temps, l'objectif de devenir monteur-truquiste, ce magicien des effets spéciaux qui, en post-production, après le tournage, modifie les images grâce à des logiciels spécialisés. 

Problème, le BTS audiovisuel option métiers de l'image recrute plutôt des bacheliers scientifiques ou technologiques. Alice effectue donc une remise à niveau en maths-physique grâce à une prépa intégrée à son école. "Durant cette prépa j'ai déjà pu accomplir huit semaines de stages. Mais c'est durant mon BTS que j'ai effectué les deux plus importants : un stage dans un laboratoire audiovisuel, puis un second dans une société de location où j'ai pu me familiariser avec le matériel audiovisuel". Durant sa formation, Alice se passionne alors pour la lumière : "La caméra m'intéressait moins. Je me suis donc orientée vers ce métier d'"électro", d'électricien éclairagiste".

Obtenir le statut d'intermittent

"Mon école peut encore me délivrer des conventions de stage jusqu'à la fin de l'année. J'en profite pour engranger des expériences et compléter ma formation", explique la jeune femme. Après le 31 décembre, Alice plongera dans le monde du travail sans filet. "Je ne me suis pas encore inscrit à Pôle emploi mais j'y songe. Je dois éclaircir ma situation administrative ! Pour obtenir le statut d'intermittent du spectacle et bénéficier de l'indemnisation chômage, je devrai justifier de 507 heures de travail sur 12 mois". En attendant son prochain travail, Alice partage son temps entre la recherche de nouveaux contacts et la participation à des courts métrages de copains de promotion : "C'est un passage obligé dans ce milieu et cela nous permet d'expérimenter à petite échelle".   

Du diplôme à l'emploi

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