Coaching

Première demande d’augmentation de salaire : les meilleurs conseils des coachs

Par Emmanuel Vaillant, publié le 21 décembre 2011
4 min

Par peur de réclamer, d'être déçu ou d’essuyer un refus, les jeunes recrues hésitent parfois à demander une augmentation. Pourtant, cela peut être une requête légitime. Des coachs vous livrent leurs conseils pour bien mener cette négociation et affiner vos arguments… même en période de crise !


Choisir le bon moment…


Première question que se posent souvent les jeunes salariés : à quel moment demander une augmentation de salaire ? Six mois, un an, voire deux ans après son entrée dans l’entreprise ?

En fait, évaluer le délai minimum passé sur un poste avant de revoir sa rémunération n’a pas vraiment de sens. “Ce qui importe ce n’est pas l’ancienneté dans l’entreprise mais ce que vous y avez apporté, les compétences que vous avez pu démontrer, votre investissement et la qualité de votre travail”, souligne Alain Mlanao, directeur de management chez Walters People.

Côté timing, choisissez la bonne fenêtre de négociation, c’est-à-dire le bon moment dans l’année où la question des rémunérations est d’actualité. Sachez que les augmentations se décident selon les budgets annuels prévus, c'est-à-dire le plus souvent entre les mois de décembre et de février.


… et le bon interlocuteur


Deuxième interrogation : à qui s’adresser ? Là, la réponse est simple : “C’est votre manager direct, et non les ressources humaines, qui doit être en premier informé(e) de votre demande d’augmentation”, souligne Sidonie Couture, senior manager pour le cabinet de recrutement Robert Half.

“Le plus efficace est de profiter de votre rendez-vous d’évaluation annuelle avec votre manager pour transmettre votre demande”, conseille Alain Mlanao. Reste alors à entrer dans le vif du sujet en anticipant ce rendez-vous bien à l’avance le temps d’affûter vos arguments.


Parler avenir, pas seulement bilan


Préparer ses arguments c’est bien sûr faire la liste des objectifs atteints, voire dépassés, tant d’un point de vue quantitatif que qualificatif. Mais pas seulement. “Vous ne demandez pas une augmentation de salaire sur une situation passée mais sur une situation future”, souligne François Enius, coach en ressources humaines et en management. Autrement dit, si vous vous contentez de valoriser un travail déjà effectué, une mission aboutie ou un résultat atteint, vous gagnerez au mieux… une prime !

“Pour être entendu, précise le coach, vous devez vous projeter dans l’avenir, en expliquant ce que vous voulez apporter demain à votre entreprise, en soulignant, en plus de vos résultats, votre ambition et vos marges de progression à venir.” Même conseil de la part de Sidonie Couture : “Vous devez montrer votre envie de progresser dans l’entreprise”. En clair, votre argumentation doit se déployer en deux temps : voilà ce que j’ai fait, voilà ce que je veux faire… et à quel prix !


Maîtriser le contexte de son entreprise et du marché


Seulement, n’oubliez pas que votre rémunération ne tient pas seulement à vos résultats, à vos compétences propres et à vos projets futurs. Elle est aussi liée à la situation de votre entreprise et de son marché. “Dans toute négociation vous devez tenir compte du contexte dans lequel évolue votre société, note Alain Mlanao. Si elle est en difficulté, même passagère, vous n’aurez évidemment pas la même écoute que si elle est croissance et gagne des parts de marché.”

Qui dit contexte, dit pratiques salariales au sein même de votre entreprise. “À responsabilité équivalente, vous devez pouvoir argumenter par rapport aux salaires en vigueur dans votre entreprise et en externe”, précise François Enius. Une manière de montrer que vous savez vous situer et que vous savez ce que vous valez. À l’entreprise de la reconnaître.

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