Boîte à outils

Quel avenir pour les métiers de la compta-gestion ?

Valérie Sablé, Directrice associée dans le cabinet de recrutement Robert Half
Valérie Sablé, Directrice associée dans le cabinet de recrutement Robert Half © Robert Half
Par Gabrielle Blanchout-Busson, publié le 22 janvier 2015
1 min

Quelle que soit la situation économique, les fonctions comptables sont difficilement compressibles, et les métiers de la compta-gestion continuent d’offrir de bonnes perspectives d’emploi. Et ce, pour tous les diplômes, tous secteurs confondus…

"L'anglais donne une vraie longueur d'avance au niveau du salaire"

Valérie Sablé, Directrice associée dans le cabinet de recrutement Robert Half


"Souvent considéré comme une filière peu ‘glamour’, notamment pour le poste de gestionnaire de paye, le secteur embauche pourtant à tous les niveaux. Du BTS (brevet de technicien supérieur) au DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et gestion, bac+5/6), les jeunes diplômés trouvent un emploi sans trop de problèmes. Ceux qui ont suivi un BTS en alternance – notamment si celle-ci a été réalisée dans un cabinet d'expertise comptable – sont très recherchés, car ce sont des collaborateurs immédiatement opérationnels. Veillez donc, dans votre choix d'établissement de formation, à privilégier ceux qui imposent d'importantes périodes en entreprise. Car si nos métiers reposent sur la théorie, il y a beaucoup de mécanique pratique.

De même, la maîtrise de l'anglais donne une vraie longueur d'avance pour les comptables, qui peuvent demander aujourd'hui entre 5 et 10 % de salaire en plus. Idem pour la connaissance parfaite des outils informatiques. Enfin, les fonctions qui tournent autour de la paye sont particulièrement en demande. En revanche, la filière des contrôleurs de gestion tend à se boucher."
 

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"Nos métiers évoluent vers une dimension conseil"

Martial Chadefaux, Professeur à l'université de Dijon, responsable du master CCA et président du jury du diplôme d'expertise comptable à l'IAE de Dijon


"Une minorité des étudiants entrant chez nous en sortent au niveau licence, qui mène à des postes d'entrée du type collaborateur en cabinet d'expertise comptable ou cadre moyen dans une direction comptable et financière. À ceux qui souhaitent s'arrêter à bac+3, je conseille d'opter pour une licence professionnelle. Celle-ci permet de se spécialiser sur des aspects bien particuliers de l'activité, par exemple travailler avec une clientèle agricole ou au niveau des tâches fiscales de base d'un cabinet d'expertise comptable.

Au-delà, le master CCA (comptabilité, contrôle, audit) est une formation vraiment intéressante. Son stage long correspond bien aux besoins des recruteurs et fait souvent office de période d'essai. Enfin, pour travailler dans une grosse structure, il faut viser une grande ville. Par ailleurs, nos métiers évoluent vers une dimension conseil, qui plaît de plus en plus. En effet, c'est en priorité vers son expert-comptable que se tourne le chef d'entreprise – surtout dans les petites et moyennes structures – en cas de soucis. Il faut donc être un bon communicant, en plus d'être un expert solide."
 

"Il y a une forte demande de profils ayant une vraie capacité à aller à l'international"

Lionel Escaffre, Commissaire aux comptes à Paris, professeur à l'université d'Angers, président de la commission formation de l'IFEC


"Le master CCA constitue pour moi la formation royale pour les métiers de l'expertise comptable. Actuellement, les employeurs apprécient les collaborateurs ayant eu une expérience en cabinet d'expertise comptable avant d'intégrer une entreprise à des fonctions comptables. Parmi les spécialisations qui ont le vent en poupe, on trouve l'information financière, la comptabilité environnementale et la comptabilité publique. Il y a aussi une forte demande de profils ayant une vraie capacité à aller à l'international, connaissant bien les normes comptables internationales tout en maîtrisant l'anglais ainsi que la culture anglo-saxonne – qui a une forte influence sur nos métiers. Enfin, la mutation progressive vers la dématérialisation complète des informations financières via le cloud nécessite une bonne connaissance des systèmes d'information et des outils qui y sont liés."

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